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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 08:32

L’histoire, mais aussi l’économie (5 milliards d’euros exportés par de nombreuses PME, compensés par autant d’euros importés en gaz et pétrole – ce qui n’est pas une paille), mais aussi sur le sol français la présence de français d’origine maghrébine (on ne dit pas d’origine espagnole, italienne, polonaise) comme de nécessaires et bien utiles algériens, mais aussi la politique africaine de la France au sud de l’Algérie (sur laquelle il y a beaucoup à dire), … , fait de ce pays, l’Algérie, un partenaire bien particulier pour le nôtre et inversement. Pour toutes ces raisons, les évènements en cours en Algérie ne peuvent nous laisser insensibles, mais aussi parce que de part et d’autre de la mer commune, à un degré différent, le peuple émerge, s’insurge, là contre la dictature, ici contre l’oligarchie, ce qui est équivalent.   

Exergue

*

 ‘Il n’y a de peuple que si et seulement si une population investit la rue à l’unisson et déclame un intérêt commun et un objectif partagé, en brandissant des slogans dans lesquels tous les individus s’y reconnaissent et où le «nous» devient le sujet principal : le peuple. Un sujet qui s’affirme unique maître de sa destinée’. Youcef Benzatat  

Résurgence du peuple algérien des geôles de l’histoire, par Youcef Benzatat

Algérie : soubresauts de l’accouchement d’un capitalisme balbutiant

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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 20:50

C’est ce que déclarent une bande d’olibrius (olibrius : personne sotte et prétentieuse, importune par son comportement bizarre et ridicule), pour faire court : des crétins (crétin : personne atteinte de débilité mentale, stupide), journalistes de leur état, réunis autour du flamboyant Pujadas sur LCI.

Je vous laisse d’abord découvrir leur bavardage qui vaut son pesant de connerie (connerie : imbécilité, absurdité). Surtout à ne pas louper !

Si Michèle Bachelet, ex Présidente du Chili, actuellement commissaire pour les Droits de l’Homme à l’ONU, réclamant l’ouverture d’une enquête au sujet des violences policières, a fumé la moquette, alors, avec elle, l’ont fumé également la CNCDH (1) (Commission nationale consultative des Droits de l’Homme), la Commissaire au Droits de l’Homme pour l’Europe (3) : Dunja Mijatovic (4), et le Défenseur des Droits en France (3) : Jacques Toubon qu’on ne présente pas. Ça fait du monde !

Il y aurait, d’après ces cuistres (cuistre : pédant vaniteux et ridicule) complot ourdi auprès de l’ONU. Ce serait un coup de Mélenchon. Il y aurait, comme qui dirait un axe : Michèle Bachelet-Chavez-Mélenchon. Avouez que c’est cousu de fil blanc. Certainement également, Mélenchon a-t-il soudoyé la Commissaire européenne au Droits de l’Homme, et naturellement Toubon.

Sauf que, si cette bande de connards (connard : Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules) avaient fait leur boulot au lieu de jacasser, ils auraient appris que c’est la CNCDH (1) qui a alerté l’ONU, pas Mélenchon.

Puis, parce qu’à la curée participait la présidente de Forces laïques (laïque, le mot m’interpelle toujours) j’ai cherché à en savoir plus. Bien m’en a pris car Forces laïques (5) n’est rien d’autre qu’un parti politique qui s’appelle le Parti républicain laïque. Déjà, c’est un parti !!! Par ailleurs qui ne fait pas dans la dentelle et pour qui la France insoumise à l’Assemblée nationale est : « … une gauche extrémiste, ….Cette minorité beuglante, qui a réussi à hisser quelques élus à l’Assemblée Nationale nous a montré un triste visage…. Ces individus portent, par leurs propos et leurs actes, des coups violents à notre pays et à l’unicité de la Nation….Il faut dire que, dans la grande bêtise de ces cerveaux malades,….. ». Ouf !

Tirons aussi cette conclusion. A les écouter pérorer, en notre beau pays, il n’y a pas de la casse, le gouvernement pourrait matraquer davantage, faire mieux.

C’est ça le journalisme ?

Complément : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/propagande-totalitaire-demonstration-sur-lci

 

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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 06:39

Source : https://www.les-crises.fr/la-sombre-voie-du-neoliberalisme-vers-le-fascisme-par-chris-hedges/

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Le néolibéralisme en tant que théorie économique a toujours été une absurdité. Il avait autant de validité que les idéologies dominantes du passé telles que le droit divin des rois et la croyance du fascisme dans l’Übermensch. Aucune de ses promesses n’a été possible, même de loin. Concentrer la richesse entre les mains d’une élite oligarchique mondiale – huit familles détiennent aujourd’hui jusqu’à 50 % de la richesse de la population mondiale – tout en démolissant les contrôles et réglementations gouvernementaux crée toujours des inégalités de revenus massives et un pouvoir monopolistique, alimente l’extrémisme politique et détruit la démocratie. Il n’est pas nécessaire de parcourir les 577 pages de « Le capital au XXIe siècle » de Thomas Piketty pour s’en rendre compte. Mais la rationalité économique n’a jamais été le but. Il s’agissait de restaurer le pouvoir de classe.

En tant qu’idéologie dominante, le néolibéralisme a été un brillant succès. À partir des années 1970, ses détracteurs keynésiens ont été écartés du milieu universitaire, des institutions publiques et des organisations financières comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale et exclus des médias. Des courtisans complaisants et des poseurs intellectuels tels que Milton Friedman ont été formés dans des endroits tels que l’Université de Chicago et ont reçu des plates-formes importantes et un financement d’entreprise généreux. Ils ont diffusé le mantra officiel des théories économiques marginales et discréditées popularisées par Friedrich Hayek et l’écrivain de troisième ordre Ayn Rand. Une fois que nous nous serions agenouillés devant les diktats du marché et que nous aurions levé les réglementations gouvernementales, réduit les impôts pour les riches, permis la circulation transfrontalière de l’argent, détruit les syndicats et signé des accords commerciaux qui créeraient des emplois dans les ateliers clandestins en Chine, le monde serait plus heureux, plus libre et plus riche. C’était une arnaque. Mais ça a marché.

« Il est important de reconnaître les origines de classe de ce projet, qui a vu le jour dans les années 1970, lorsque la classe capitaliste était en grande difficulté, que les travailleurs étaient bien organisés et commençaient à répliquer », a déclaré David Harvey, l’auteur de « A Brief History of Neoliberalism », lors d’une discussion à New York. « Comme toute classe dirigeante, ils avaient besoin d’idées dominantes. Ainsi, les idées dominantes étaient que la liberté du marché, la privatisation, l’esprit d’entreprise, la liberté individuelle et tout le reste devraient être les idées dominantes d’un nouvel ordre social, et c’est l’ordre qui a été mis en œuvre dans les années 1980 et 1990 ».

« En tant que projet politique, c’était très judicieux », dit-il. « Il a obtenu beaucoup de consentement populaire parce qu’il parlait de liberté individuelle et de liberté, de liberté de choix. Quand ils parlaient de liberté, c’était la liberté du marché. Le projet néolibéral a dit à la génération 68 : ‘OK, vous voulez la liberté et l’autonomie ? C’était le but du mouvement étudiant. Nous allons vous le donner, mais ce sera la liberté du marché. L’autre chose que vous cherchez, c’est la justice sociale, n’y pensez plus. Donc, nous vous donnerons la liberté individuelle, mais vous oubliez la justice sociale. Ne vous organisez pas’. La tentative consistait à démanteler ces institutions, qui étaient les institutions collectives de la classe ouvrière, en particulier les syndicats et, petit à petit, les partis politiques qui défendaient une sorte de préoccupation pour le bien-être du peuple. »

« Ce qu’il y a de bien avec la liberté du marché, c’est qu’elle semble égalitaire, mais il n’y a rien de plus inégal que l’égalité de traitement des inégalités », a poursuivi M. Harvey. « Elle promet l’égalité de traitement, mais si vous êtes extrêmement riche, cela signifie que vous pouvez devenir plus riche. Si vous êtes très pauvre, vous avez plus de chances de vous appauvrir. Ce que Marx a brillamment montré dans le premier volume du “Capital”, c’est que la liberté du marché produit des niveaux de plus en plus élevés d’inégalité sociale. »

La diffusion de l’idéologie du néolibéralisme était fortement organisée par une classe capitaliste unifiée. Les élites capitalistes ont financé des organisations telles que la Business Roundtable et la Chambre de commerce et des groupes de réflexion tels que la Heritage Foundation pour vendre cette idéologie au public. Ils ont abreuvé les universités de dons, à condition que les universités se montrent fidèles à l’idéologie dominante. Ils ont utilisé leur influence et leur richesse, ainsi que leur propriété des plateformes médiatiques, pour transformer la presse en porte-parole. Et ils réduisaient au silence les hérétiques ou les empêchaient de trouver un emploi. L’envolée des actions plutôt que celle de la production est devenue la nouvelle mesure de l’économie. Tout et tout le monde a été financiarisé et marchandisé.

« La valeur est déterminée par le prix réalisé sur le marché », a dit M. Harvey. « Hillary Clinton a donc une grande valeur parce qu’elle a donné une conférence à Goldman Sachs pour 250 000 $. Si je donne une conférence à un petit groupe en ville et que je reçois 50 $ pour cela, il est évident qu’elle vaut beaucoup plus que moi. La valeur d’une personne, de ses idées, est évaluée par ce qu’elle peut obtenir sur le marché. »

« C’est la philosophie qui se cache derrière le néolibéralisme », a-t-il poursuivi. « Nous devons mettre un prix sur les choses. Même si ce ne sont pas vraiment des choses qui devraient être traitées comme des marchandises. Par exemple, les soins de santé deviennent une marchandise. Le logement pour tous devient une marchandise. L’éducation devient une marchandise. Ainsi, les étudiants doivent emprunter pour obtenir l’éducation qui leur permettra d’obtenir un emploi dans l’avenir. C’est l’arnaque du truc. En gros, elle dit que si vous êtes un entrepreneur, si vous vous formez, etc., vous obtiendrez une juste récompense. Si vous n’obtenez pas votre juste récompense, c’est que vous ne vous êtes pas entraîné correctement. Vous avez choisi la mauvaise formation. Vous avez suivi des cours de philosophie ou de lettres classiques au lieu de suivre des cours de gestion de l’exploitation du travail. »

L’escroquerie du néolibéralisme est aujourd’hui largement comprise par l’ensemble du spectre politique. Il est de plus en plus difficile de cacher sa nature prédatrice, y compris ses demandes d’énormes subventions publiques (Amazon, par exemple, a récemment demandé et obtenu des allégements fiscaux de plusieurs milliards de dollars des états de New York et de Virginie pour y installer des centres de distribution). Cela a forcé les élites dirigeantes à faire des alliances avec des démagogues de droite qui utilisent les tactiques grossières du racisme, de l’islamophobie, de l’homophobie, du sectarisme et de la misogynie pour détourner des élites la colère et la frustration croissantes du public et les diriger vers les personnes vulnérables. Ces démagogues accélèrent le pillage par les élites mondiales tout en promettant de protéger les travailleurs et les travailleuses. L’administration de Donald Trump, par exemple, a aboli de nombreuses réglementations, allant des émissions de gaz à effet de serre à la neutralité du réseau, et a réduit les impôts des particuliers et des entreprises les plus riches, éliminant environ 1,5 billion de dollars en recettes publiques au cours de la prochaine décennie, tout en adoptant un langage autoritaire et des mesures de contrôle.

Le néolibéralisme génère peu de richesse. Au contraire, il la redistribue vers le haut entre les mains des élites dirigeantes. Harvey appelle cela « l’accumulation par dépossession ».

« L’argument principal de l’accumulation par dépossession repose sur l’idée que lorsque les gens n’ont plus la capacité de fabriquer des choses ou de fournir des services, ils mettent en place un système qui extrait la richesse d’autres personnes », selon Harvey. « Cette extraction devient alors le centre de leurs activités. L’une des façons d’y parvenir est de créer de nouveaux marchés de produits de base là où il n’y en avait pas auparavant. Par exemple, lorsque j’étais plus jeune, l’enseignement supérieur en Europe était essentiellement un bien public. De plus en plus [ce service et d’autres] sont devenus une activité privée. Le service de santé. Bon nombre de ces domaines que vous considéreriez comme n’étant pas des marchandises au sens ordinaire du terme deviennent des marchandises. Le logement pour la population à faible revenu était souvent considéré comme une obligation sociale. Maintenant, tout doit passer par le marché. Vous imposez une logique de marché à des secteurs qui ne devraient pas être ouverts au marché. »

« Quand j’étais enfant, l’eau en Grande-Bretagne était un bien public », dit Harvey. « Puis, bien sûr, il est privatisé. Vous commencez à payer des factures d’eau. Ils ont privatisé les transports [en Grande-Bretagne]. Le système de bus est chaotique, avec toutes ces compagnies privées qui opèrent ici, là, partout. Il n’y a pas de système dont vous avez vraiment besoin. C’est la même chose pour les chemins de fer. L’une des choses intéressantes à l’heure actuelle, en Grande-Bretagne, c’est que le Parti travailliste dit : ‘Nous allons remettre tout cela dans le domaine public parce que la privatisation est totalement insensée et qu’elle a des conséquences insensées et qu’elle ne fonctionne pas bien du tout’. La majorité de la population est maintenant d’accord avec cela. »

Sous le néolibéralisme, le processus d’« accumulation par dépossession » s’accompagne d’une financiarisation.

« La déréglementation a permis au système financier de devenir l’un des principaux centres d’activité redistributive par la spéculation, la prédation, la fraude et le vol », écrit Harvey dans son livre, peut-être le compte-rendu le meilleur et le plus concis de l’histoire du néolibéralisme. « La promotion des actions, les montages de Ponzi, la destruction structurée des actifs par l’inflation, le dépouillement des actifs par le biais de fusions et d’acquisitions, la promotion de niveaux d’endettement qui réduisent des populations entières même dans les pays capitalistes avancés à un niveau d’endettement de servage. Sans parler de la fraude des entreprises, de la dépossession d’actifs, des razzias de fonds de pension, de leur décimation par les actions et des effondrements d’entreprises par le crédit et les manipulations boursières, tout cela est devenu l’élément central du système financier capitaliste. »

Le néolibéralisme, doté d’un énorme pouvoir financier, est capable de fabriquer des crises économiques pour faire baisser la valeur des actifs et ensuite les saisir.

« L’une des façons d’orchestrer une crise est de couper le flux de crédits », selon lui. « Cela a été fait en Asie de l’Est et du Sud-Est en 1997 et 1998. Soudain, les liquidités se sont taries. Les grandes institutions ne prêtaient plus d’argent. Auparavant, il y avait eu un grand afflux de capitaux étrangers en Indonésie. Ils ont fermé le robinet. Les capitaux étrangers sont sortis. Ils l’ont fermé en partie parce qu’une fois que toutes les entreprises auraient fait faillite, on pourrait les racheter et les remettre en route. Nous avons vu la même chose pendant la crise du logement ici [aux États-Unis]. Les saisies immobilières ont laissé beaucoup de logements vides, qui ont pu être récupérés à très bon marché. Et là, Blackstone entre en scène, achète tous les logements et est aujourd’hui le plus grand propriétaire de tous les États-Unis ; ils possèdent 200 000 propriétés ou quelque chose comme ça. Ils attendent que l’orientation du marché change. Car quand le marché change, ce qui s’est produit brièvement, alors vous pouvez vendre ou louer et réaliser des gains considérables. Et, lors de cette crise, là où tout le monde était perdant, Blackstone a fait des gains énormes. C’était un transfert massif de richesse. »

Harvey prévient que la liberté individuelle et la justice sociale ne sont pas nécessairement compatibles. La justice sociale, écrit-il, exige la solidarité sociale et « une volonté de submerger les envies, les besoins et les désirs individuels pour la cause d’une lutte plus générale pour, disons, l’égalité sociale et la justice environnementale ». La rhétorique néolibérale, qui met l’accent sur les libertés individuelles, peut effectivement « séparer le libertarianisme, les politiques identitaires, le multiculturalisme et, finalement, le consumérisme narcissique des forces sociales en quête de justice sociale par le biais de la conquête du pouvoir d’État ».

L’économiste Karl Polanyi a compris qu’il existe deux types de libertés. Il y a les mauvaises libertés d’exploiter ceux qui nous entourent et d’en tirer d’énormes profits sans égard au bien commun, y compris ce qui est fait à l’écosystème et aux institutions démocratiques. Ces mauvaises libertés voient les entreprises monopoliser les technologies et les progrès scientifiques pour réaliser d’énormes profits, même lorsque, comme dans l’industrie pharmaceutique, un monopole met en danger la vie de ceux qui ne peuvent payer des prix exorbitants. Les bonnes libertés – liberté de conscience, liberté d’expression, liberté de réunion, liberté d’association, liberté de choisir son travail – sont finalement anéanties par la primauté des mauvaises libertés.

« La planification et le contrôle sont attaqués comme un déni de liberté », a écrit Polanyi. « La libre entreprise et la propriété privée sont déclarées essentielles à la liberté. Aucune société bâtie sur d’autres fondations ne mériterait d’être qualifiée de libre. La liberté créée par la réglementation est dénoncée comme étant un manque de liberté ; la justice, la liberté et le bien-être qu’elle offre sont décriés comme un camouflage de l’esclavage. »

« L’idée de liberté ‘dégénère donc en un simple plaidoyer en faveur de la libre entreprise’, ce qui signifie ‘la plénitude de la liberté pour ceux dont le revenu, les loisirs et la sécurité n’ont pas besoin d’être améliorés, et des miettes de liberté pour les gens, qui peuvent en vain essayer d’utiliser leurs droits démocratiques pour se protéger du pouvoir des propriétaires’ », écrit Harvey en citant Polanyi. « Mais si, comme c’est toujours le cas, ‘il n’y a pas de société où le pouvoir et la contrainte sont absents, ni de monde où la force n’a pas de fonction’, alors la seule façon de maintenir cette vision libérale utopique est de recourir à la force, à la violence et à l’autoritarisme. L’utopie libérale ou néolibérale est condamnée, selon Polanyi, à être frustrée par l’autoritarisme, voire le fascisme pur et simple. Les bonnes libertés sont perdues, les mauvaises prennent le dessus. »

Le néolibéralisme transforme la liberté pour tous en liberté pour quelques-uns. Son résultat logique est le néofascisme. Le néofascisme abolit les libertés civiles au nom de la sécurité nationale et considère des groupes entiers comme des traîtres et des ennemis du peuple. C’est l’instrument militarisé utilisé par les élites dirigeantes pour maintenir le contrôle, diviser et déchirer la société et accélérer encore le pillage et les inégalités sociales. L’idéologie dominante, qui n’est plus crédible, est remplacée par l’idéologie totalitaire.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 26-11-2018

 

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 20:29

Qui est, Elliott Abrams, cet envoyé spécial de Donald Trump pour le Venezuela qui ‘chaperonne’ Juan Guaido  le factieux ? L’article (lien) ci-dessous mérite toute votre attention.

Au passage, rappelons que Macron et quelques autres énergumènes, en Europe, soutiennent Juan Guaido et se sont alignés sur la politique du gouvernement américain.

 

 

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7 mars 2019 4 07 /03 /mars /2019 19:57

Source : https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-les-oublies-de-la-republique-3867284

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Jean-Michel Naulot, ancien membre du collège de l'Autorité des marchés financiers, répond à la philosophe Dominique Schnapper. Pour lui, la crise des Gilets jaunes n'est pas seulement l'expression de l'individualisme, comme affirmait l'intellectuelle, mais surtout le cri de révolte des classes moyennes et populaires face aux inégalités.

Jean-Michel Naulot voit le mouvement des Gilets jaunes comme le cri de colère des "oubliés de la République

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Les Gilets jaunes sont-ils l'expression d'un "individualisme poussé à l'extrême"? C'est ce qu'affirmait dans nos colonnes la philosophe Dominique Schnapper la semaine passée. Jean-Michel Naulot, ancien membre du collège de l'Autorité des marches financiers, y voit surtout l'injonction adressée par les classes moyennes et populaires à "repenser un système" inégalitaire. Voici sa tribune : "Dans un entretien au JDD, le 24 février, Dominique Schnapper voit dans le mouvement des Gilets jaunes l'expression d'un "individualisme poussé à l'extrême" risquant de nous faire "sombrer dans une sorte d'anarchie qui ferait le lit du totalitarisme". Il est tentant d'analyser ainsi une révolte. Mai 68, comme d'autres mouvements protestataires dans l'Histoire, fut en apparence un bel exemple de cet "individualisme poussé à l'extrême" par une jeunesse qui, comblée après dix ans de forte croissance, rêvait que l'on puisse un jour "interdire d'interdire"… Fallait-il pour autant n'y voir qu'"une sorte d'anarchie"?

Lire aussi - Dominique Schnapper sur les Gilets jaunes : "C'est l'individualisme à l'extrême qui provoque la crise"

Les excès sont toujours présents dans les révoltes mais ils sont comme l'écume de mer : ils n'expliquent en rien les tempêtes. Dans le cas des Gilets jaunes, la cause profonde de la révolte et, ne l'oublions pas, de l'adhésion initiale d'une très large majorité de Français n'est-elle pas d'abord le refus obstiné de nos dirigeants, actuels et récents, de reconnaître leurs erreurs collectives?

La révolte des classes moyennes et des catégories défavorisées n'est pas propre à la France. Elle traverse tout l'Occident. Elle s'exprime à l'égard de dirigeants qui ont laissé se développer depuis vingt ans au moins de graves dérives du capitalisme, ce que l'on a appelé le capitalisme financier. En France, les protestataires ne défendent pas des revendications catégorielles mais la nécessité de repenser un système. Ces oubliés de la République dénoncent la baisse du pouvoir d'achat, les inégalités sociales, les excès de la finance, la précarité comme solution au chômage, la toute-puissance des métropoles, la désertification des territoires, l'abandon des banlieues, la montée de la misère.

Les dirigeants occidentaux, qui avaient dans l'ensemble plutôt bien conduit les affaires du monde au lendemain de la guerre, ont ­commis des erreurs qui rendent la situation explosive. Les Anglo-Saxons ont cru qu'en faisant tomber les règles, notamment dans la finance, en libéralisant à tout-va, ils allaient doper la croissance. Ce fut vrai un temps, au début des années Reagan-Thatcher. Puis, très vite, les crises à répétition éclatèrent.

Les Européens ont eu le tort de suivre le mouvement. Pire, ils ont imaginé que l'adoption d'une monnaie commune, en gommant les frontières, allait elle aussi doper la croissance et faciliter la marche vers le fédéralisme. Or, cette monnaie attise les divisions au lieu de les réduire.

Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, affirme qu'aux Etats-Unis le pouvoir d'achat des classes moyennes n'a pas augmenté depuis la fin du siècle dernier. Quinze pour cent des Américains se nourrissent avec des bons alimentaires. Deux millions et demi d'enfants dorment dans la rue.

En zone euro, la monnaie "renforce les forts et affaiblit les faibles", comme le soulignait Louis Gallois en 2012. Depuis la création de l'euro, la production industrielle allemande a progressé de 36 %, celles de la France, de l'Italie et de l'Espagne ont diminué respectivement de 3 %, 15 % et 16 %. Aucun transfert financier n'a été mis en place pour corriger les inégalités creusées par la monnaie commune.

Il est temps de définir un nouvel horizon si l'on veut éviter que notre beau pays ne finisse par se morceler et sombrer. Il est temps que les technocrates, à Paris et à Bruxelles, prennent un peu de recul après avoir pris tant de décisions "hors-sol".

Il est temps de redessiner notre modèle économique et social en prenant appui sur nos racines humanistes au lieu de poursuivre dans la voie du tout-libéral. Il est temps de refonder l'Union européenne en respectant nos vieilles nations au lieu de s'attacher à une vision fédéraliste qui conduit à la confrontation."

 

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6 mars 2019 3 06 /03 /mars /2019 18:34

Faut croire que la France a tellement exporté les Droits de l’Homme que le gouvernement de Macron-la-matraque n’en a plus en stock.

Exergue

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«Gilets jaunes»: l'ONU réclame à Paris une enquête sur «l'usage excessif de la force»

 

Pour Christophe Castaner : un député n’a pas sa place dans une manifestation ( !!!)

 

Pour Eric Coquerel : ‘Dans une démocratie digne de ce nom, Christophe Castaner aurait démissionné tous les jours depuis 16 semaines !"

Conférence de Presse de la France insoumise -Répression policière et criminalisation de l’action militante et politique

 

A l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, députée de la France insoumise : "Vous pouvez soutenir le matraquage d’un député, vous ne pouvez pas venir à bout de nous. Un conseil : ne vous épuisez pas à essayer."

 

 

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 18:37

 

La France, pays de la liberté, des droits de l’Homme,…. C’était quand ?

Âmes sensibles, s’abstenir pour la première vidéo. Mais ça existe ! Que le diable emporte Macron la matraque.

Exergue

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Ces blessés qui dérangent

 

Suite à sa mission à Paris, la Commissaire européenne Mijatović livre ses premières observations sur les questions de droits de l’homme liées au mouvement des « gilets jaunes »

 

Le syndicat France-police critique vis-à-vis du politique

 

Le député (LFI) Loïc Prud’homme matraqué à Bordeaux

 

Quand les tribunaux font du zèle

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 19:39

Wikipedia : ‘Le délit d'opinion est l'infraction pénale (délit) consistant à exprimer des opinions politiques, religieuses, historiques ou autres qui sont interdites par le gouvernement ou par d'autres institutions exerçant le pouvoir, soit parce qu'elles les critiquent, soit parce qu'elles contredisent l'idéologie officielle.’

Article 4 du Titre I de la Constitution de 1958 : ‘La loi garantit les expressions pluralistes des opinions…..’

Rappelons que l’antisionisme est une opinion politique. Toucher à la liberté d’opinion c’est mettre le doigt dans un engrenage dont nul ne sait où il peut conduire.

Exergue

Source : https://www.middleeasteye.net/fr/news/rony-brauman-les-declarations-demmanuel-macron-nourrissent-et-amplifient-lantisemitisme?fbclid=IwAR3uc-hhCZCm_beDstTegugR4QnVcuuNXWg9FwSWjInxbcQoNe3CtiHWc8s

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« En tant que juif et citoyen français, je suis extrêmement choqué ». L’ancien président de MSF explique l’extrême dangerosité de l’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme annoncée par le président français

 

« L’antisionisme est l’une des formes modernes de l’antisémitisme. Derrière la négation de l’existence d’Israël, se cache la haine des juifs ». C’est ainsi que le président français a commenté, lors dîner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), la récente hausse d’actes antisémites en France.

Lors de ce discours, Emmanuel Macron a annoncé que la France suivrait désormais la dite « définition de l’antisémitisme de l’IHRA [International Holocaust Remembrance Alliance] ». 

Il a également précisé qu’une loi serait proposée pour réduire la diffusion en ligne de discours de haine.

Selon la presse israélienne, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé, lors d’un appel téléphonique avec le dirigeant français précédent le discours, sa satisfaction devant l’adoption par la France d’une définition de l’antisémitisme incluant désormais l’antisionisme.

Selon cette définition de travail de l’antisémitisme, « non contraignante », de l’IHRA, « l’antisémitisme est une certaine perception des juifs qui pourrait s’exprimer à travers la haine envers les juifs. Les manifestations verbales et physiques d’antisémitisme peuvent être dirigées à l’encontre de juifs ou de non-juifs ainsi qu’envers leurs biens, envers des institutions de la communauté juive ou des bâtiments religieux ».

Si ce document de travail indique des exemples clairs d’antisémitisme – négation du génocide juif, complotisme à tout crin, exclusion des individus au nom de leur judaïsme –, deux points soulèvent des interrogations. Le document précise que « les manifestations [d’antisémitisme] pourraient inclure le ciblage de l’État d’Israël, conçu comme une collectivité juive. Cependant, des critiques d’Israël similaires à celles formulées à l’encontre de tout autre pays ne sauraient être considérées comme antisémites ».

Toutefois, dans les onze exemples d’antisémitisme que déploie le document, le point 6 pose qu’est considéré comme antisémite le fait de « refuser au peuple juif son droit à l’autodétermination », ajoutant « par exemple, en affirmant que l’existence d’un État d’Israël est un projet raciste ».

Toute la question repose sur ce « droit à l’autodétermination ». Est-il clos depuis la création d’Israël en 1948 ou s’accomplit-il à travers la colonisation continue des territoires palestiniens pratiquée depuis par l’État d’Israël ? Autrement dit, ce « refus » portera-t-il sur l’existence effective de l’État d’Israël ou sur cette politique d’expansion entendue comme un « droit à l’autodétermination » non encore abouti ?

Dans ce dernier cas, c’est alors le propre droit à l’autodétermination du peuple palestinien, tout autant reconnu par la résolution 181 de l’ONU du 21 novembre 1947, qui serait nié.

Toute critique de la politique coloniale israélienne, et de ses corollaires violents, sera-t-elle ramenée à « refuser au peuple juif son droit à l’autodétermination », donc à de l’antisémitisme ?

 

De glissement en glissement, la définition de l’IHRA pourrait aboutir à la délégitimation puis la pénalisation de toute critique de la politique israélienne envers les Palestiniens. Politique pourtant contraire au droit international.

 

Le discours d’Emmanuel Macron intervient dans un contexte français très particulier, entre tensions sociales sur fond de manifestations des Gilets jaunes et d’actes antisémites.

Rony Brauman, médecin, président de Médecins sans frontières (MSF) de 1982 à 1994, aujourd’hui directeur de recherche à la Fondation MSF et professeur à l’Université de Manchester (HCRI), alerte sur l’extrême dangerosité de la décision du président français.

Middle East Eye : Emmanuel Macron a déclaré au dîner du CRIF : « L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme » et annoncé que la France le reconnaîtra comme tel ». Mais deux jours avant, il disait : « Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une bonne solution ». Quelle est la portée politique de ces hésitations et pourquoi cette décision ?

Rony Brauman : Je constate mais ne peux expliquer les volte-face et hésitations successives d’Emmanuel Macron sur cette question de l’antisionisme désormais assimilé à l’antisémitisme. C’est là un sujet délicat qui se frotte à plusieurs possibilités. Ce sont probablement les hésitations du pouvoir qui se retrouvent dans ces atermoiements.

Emmanuel Macron n’a pas annoncé vouloir introduire l’antisionisme dans le code pénal. Mais sa décision de lier antisémitisme et antisionisme va fournir, de façon détournée, un cadre d’interprétation juridique et judiciaire applicable contre la campagne BDS [Boycott, Désinvestissement, Sanctions]. Cela pourrait servir aussi contre des gens qui soutiennent ce boycott, qui pourraient être alors inquiétés.

Par ce biais, il s’agit de criminaliser des positions critiques sans toutefois faire de l’antisionisme un délit d’opinion de façon claire. Mais in fine, cela reviendra au même, car ce délit d’opinion sera de toute façon mis en place de façon détournée, et il ne vaut que pour certains propos, ceux qui concernent les juifs. Ce faisant, on jette de l’huile sur le feu qu’on prétendait éteindre.

Car comment mieux suggérer implicitement que les juifs doivent bénéficier d’un statut particulier, que les sionistes seraient mis par le pouvoir à l’abri de la critique et qu’Israël serait ainsi sanctuarisé contre les critiques sévères ? Comment mieux nourrir les théories complotistes qu’en se livrant à ce genre de manœuvres ? Il y a là un cheminement intellectuel qui m’échappe. C’est désastreux.

MEE : Existe-t-il un seul antisionisme ? Le Bund polonais, certains juifs orthodoxes, certains mouvements du judaïsme libéral américain ont pu se qualifier ou se qualifient comme antisionistes par exemple…

RB : Il y a effectivement plusieurs formes d’antisionisme. À l’origine, l’antisionisme était l’opposition, d’ailleurs majoritairement juive, au mouvement national juif. Ce dernier était très minoritaire parmi les juifs européens. Ceux qui se vivaient comme assimilés y voyaient le risque d’être soupçonnés de double allégeance ; quant aux orthodoxes, ils y voyaient un détournement impie de la Bible, seul le messie étant habilité selon eux à rassembler le peuple d’Israël. Rappelons-nous au passage que les juifs établis depuis toujours en Palestine, eux, n’étaient pas en faveur d’un État juif.

Après la création d’Israël, l’antisionisme a pu être compris de deux façons. D’abord, comme la continuation d’un refus de l’existence même de l’État d’Israël en tant qu’État juif. Mais c’est là une opinion abstraite car après tout, cet État existe et se déclarer contre cet État n’a qu’une portée symbolique mais aucune portée pratique.

 

En France, l’Union juive française pour la paix fait entendre une autre parole juive

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Cette opinion peut cependant exister et les gens qui étaient antisionistes jusqu’en 1948, de même que leurs héritiers intellectuels, ont le droit de persister dans cette conviction sans être taxés d’antisémites.

La seconde acception de cette notion d’antisionisme relève de l’opposition à la colonisation de la Cisjordanie, au blocus de Gaza, à la politique de l’État israélien, sans pour cela contester la réalité et l’existence de l’État d’Israël.

C’est ce que montrent des enquêtes, où l’on constate fréquemment que des gens se disent antisionistes tout en étant, ou plutôt, parce qu’ils sont en faveur de la solution à deux Etats : une partie de la Palestine mandataire revenant aux Palestiniens et l’autre, au demeurant la plus importante, aux Israéliens. Antisioniste veut alors dire favorable à l’évacuation des territoires occupés.

J’observe un mélange, voire une confusion de ces deux acceptions. À titre personnel, je ne me définis pas comme antisioniste mais comme post-sioniste, a-sioniste ou non-sioniste. Je veux dire par là que c’est dans une construction politique post-nationaliste que se trouve à mon sens la solution du conflit.

Les deux populations vivent de facto dans un seul État, sous une même autorité, mais l’une a tous les droits, l’autre n’en a aucun. Je pense que c’est le démantèlement de ce système d’apartheid qui est à l’ordre du jour.

MEE : Emmanuel Macron s’est référé à la définition de l’IHRA. C’est cette même définition en onze exemples qu’a fini par adopter le parti travailliste britannique en septembre dernier. Qu’est-ce que cet organisme ?

RB : À l’origine, l’International Holocaust Remembrance Alliance n’avait aucun rapport avec Israël. Son but était, notamment en Europe, d’entretenir la mémoire du génocide juif.

À l’instar d’autres ONG pro-israéliennes, l’IHRA a entrepris aussi de lutter contre l’antisémitisme. Cette lutte, dont je ne discute évidemment pas le bien-fondé, ne se fait cependant pas du point de vue de la négation du génocide juif mais du point de vue de la critique d’Israël.

Comment mieux nourrir les théories complotistes qu’en se livrant à ce genre de manœuvres ? C’est désastreux

Ce glissement et cette façon de faire, voulus par le lobby israélien en Europe, sont extrêmement pervers et cela ne peut que nourrir le complotisme et nuire à toute forme de critique politique d’Israël.

L’État d’Israël est cité à neuf reprises dans les exemples qui accompagnent la définition afin d’illustrer sa mise en application. C’est dans cet esprit qu’à l’occasion de la tenue à Paris, en 2017, d’une conférence sur l’étiquetage des produits en provenance des territoires occupés, que le CRIF a déclaré que cette réunion internationale était « pire que l’affaire Dreyfus ». Netanyahou, de son côté, l’a qualifiée d’antisémite !

MEE : Dans le contexte social français actuel, cette décision prise par Emmanuel Macron de lier sionisme et antisémitisme n’est-elle pas dangereuse d’abord pour les Français de confession juive ?

RB : Il y a là une instrumentalisation perverse de l’antisémitisme qui sert en l’occurrence à disqualifier un mouvement social, celui des Gilets jaunes. Cette instrumentalisation a pour effet pervers de placer les juifs dans le cercle fantasmé des puissants, des dominants, de ceux qui maîtrisent les discours et les médias. Ils seraient ceux qui imposent leur vérité et leur description des situations au détriment de tout le reste. C’est là un jeu extrêmement dangereux.

À titre personnel, en tant que juif comme en tant que citoyen français, je suis extrêmement choqué par les déclarations d’Emmanuel Macron.

MEE : En Israël, les élections d’avril se préparent à coup d’alliances entre, par exemple, Benjamin Netanyahou et le mouvement raciste kahaniste. Une autre alliance, contre lui cette fois, s’est faite entre ses principaux rivaux, dont Benny Gantz et Yaïr Lapid. Selon la presse israélienne, Emmanuel Macron a confirmé personnellement à Benyamin Netanyahou sa décision de lier antisémitisme et antisionisme, juste avant de faire son discours devant le CRIF. Est-ce là une ingérence dans la politique israélienne, et vice versa ?

RB : Ces circonstances aggravent encore plus l’indécence de cette situation. Benyamin Netanyahou avait déjà été invité à la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv l’an passé. Il l’avait auparavant été par Manuel Valls alors Premier ministre.

Il y a là une instrumentalisation perverse de l’antisémitisme qui sert en l’occurrence à disqualifier un mouvement social, celui des Gilets jaunes

Or, il n’y avait pourtant aucune raison à cette invitation. Sinon à créer un amalgame dangereux entre juif, sioniste et politique israélienne. C’est là une confusion qui ne peut être que renforcée par ce genre de pratiques et de déclarations.

J’y vois même une sorte de « double blind » ou d’injonctions contradictoires constantes : il ne faut pas confondre les juifs et Israël, donc ne pas utiliser la politique israélienne contre les juifs. Mais d’un autre côté, les juifs et Israël sont constamment confondus puisque quand sont commémorées des atrocités commises contre les juifs, on le fait aux côtés du Premier ministre israélien.

MEE : Plutôt qu’antisionisme = antisémitisme, n’observe-t-on pas une autre équation qui poserait que désormais, de nombreux partis politiques ou dirigeants d’extrême droite ouvertement sionistes le sont sur la base d’une vision antisémite des juifs ?

RB : Benjamin Netanyahou s’est effectivement acoquiné avec la pire racaille d’extrême droite, du Brésilien Jair Bolsonaro à l’Autrichien Heinz-Christian Strache, du président philippin à d’autres dirigeants ouvertement racistes. Quand on observe les alliances internes que le Premier ministre noue avec des mouvements explicitement racistes et violents, cela ajoute à ce sentiment de dépit et d’outrage qu’on ne peut que ressentir après la déclaration d’Emmanuel Macron.

L’antisémitisme n’a attendu ni le sionisme ni la création d’Israël pour s’alimenter. Mais on ne peut que constater que de tels comportements et déclarations le nourrissent, l’amplifient, en élargissent la portée. Tout cela est très dangereux. 

 

 

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 18:27

La presse n’est pas avare lorsqu’il s’agit de dénoncer le complotisme, elle l’est lorsqu’il s’agit de porter le complot à la connaissance des citoyens. Le complot entre les grands patrons du CAC 40 et l’Elysée où est en résidence le Président des riches. Ce même Président des riches qui fait son tour de France pour expliquer qu’il n’est pas question de toucher à l’ISF. On comprend pourquoi.

Exergue

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Enquête | Initialement prévue pour 2019, la réforme de l’ISF a été précipitée sous la pression d’économistes et de grands patrons, lors d’un rendez-vous secret avec des patrons du CAC 40 organisé à l’Élysée début juillet 2017.

 

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 17:54

 

Un dossier, sinon complet, du moins fourni.

 

 

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