Plus que d’autres ces législatives 2012 sont particulières.
Du choix qu’effectueront les électeurs dépendra la politique mise en œuvre par le
gouvernement, au final notre sort commun.
Les premières décisions gouvernementales ne cassent pas des briques.
L’augmentation du SMIG, coup de pouce (mais alors petit, très petit), est loin d’être
satisfaisante.
La retraite à 60 ans ? Abus de langage. Un leurre. Il n’y a
pas de retraite à 60 ans, seulement une amélioration pour ceux qui ont déjà largement cotisé (trimé par la même occasion) pour être entrés tôt dans la vie active. Pour les autres : rien. Ils
partiront comme en a décidé Sarkozy.
Et ainsi il en est pour les autres mesures dont on peut juste dire que c’est
seulement mieux que rien.
A cet instant, l’électeur (vous, moi) compte encore. Demain, les députés élus, selon
ce qui sortira des urnes, ou ça sera bon ou tout mauvais.
Le tout mauvais c’est que le PS et ses vassaux (EELV, Chevènementistes, RG)
obtiennent la majorité.
Pour contraindre le PS et Cie à une politique de gauche, il convient donc que le
Front de Gauche constitue une force déterminante et incontournable à l’Assemblée nationale.
Demain, nous y sommes.
Tous s’accordent (politiques de tous bords, économistes de tous poils) pour dire que
ce qui nous attend -je parle de la « crise »- est infiniment plus catastrophique que ce que nous avons vécu jusqu’ici.
Après l’Espagne, le prochain domino à tomber, c’est la France. Droite et gauche sont
d’accord là-dessus. Que fera le PS majoritaire à l’Assemblée ? A coup sûr : rien de bon.
Il suffisait d’écouter hier ce que disait, en propos feutrés, Moscovici. En gros (je
traduis) : le MES ne sera pas renégocié sur le fond, mais retouché à la marge et il faudra bien aller vers davantage de flexibilité (code du travail en l’air). L’Espagne ?
« Qu’elle fasse la demande de pognon auprès de l’Europe ». Le journaliste : « Oui, mais si elle fait ça, alors qu’elle souhaite que ce soient les banques qui soient alimentées
par l’Europe, elle se met sous tutelle, c’est du fédéralisme forcé ». Moscovici : « Vous m’avez entendu dire que je suis contre le fédéralisme ». Etc.….
Ainsi donc, l’intégration européenne va se faire à marche forcée, dans le cadre du
libéralisme, au travers d’accords (tels que le MES), vers le fédéralisme. Quid de l’expression des peuples ? Sont-ils consultés ? Non ! L’oligarchie en a décidé ainsi. Circulez, il
n’y a rien à voir.
Ainsi on consent à prêter aux Etats pour renflouer leurs banques, et les citoyens
épongeront la dette privée dans le cadre de la socialisation de cette dernière, et comme cela ne sera pas suffisant on fera les réformes de structures (moins de soins de santé, moins
d’enseignants, vente des services publics,…..) souhaitées par le libéralisme.
C’est ce qui nous attend, si le PS est majoritaire à l’Assemblée nationale. Pour
l’éviter, il n’y a pas 50 solutions. Il n’y en a qu’une. Le gouvernement socialiste (et apparentés) doit être placé sous contrôle.
Les élections législatives sont donc d’une grande importance, autant que l’était
l’élection présidentielle. C’est ce que nous devons bien comprendre. La politique qui sera conduite par le gouvernement dépend de ce qu’en décideront les députés qui votent les
lois, le budget. Et les députés c’est nous qui les élisons. Nous avons donc encore les cartes en main. A nous de les distribuer correctement.
Un esprit sensé c’est très bien qu’il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même
panier.
Souhaitons-nous un gouvernement contrôlé ou lui laisse-t-on la bride libre sur le cou
pour 5 ans ?
5 ans de Sarkozy, moi j’ai donné. Je n’ai pas envie de donner pour 5 ans de
Hollande.
Je n’ai pas envie de continuer à en chier en attendant les
prochaines élections.
J’ai envie de députés qui interviennent en cours de mandat chaque fois que ça foire
ou que ça ne va pas dans le bon sens.
Je ne veux pas de godillots, de députés la main sur la couture du pantalon. Je n’ai
pas envie de pantins. De larbins.
Un gouvernement ça doit pouvoir se contrôler. Ça se contrôle. Nous en avons perdu
l’habitude ? L’occasion nous est offerte de la refaire vivre.
J’ai envie de démocratie. Raison pour laquelle je ne veux pas d’une Assemblée
nationale entièrement socialiste. Raison pour laquelle je voterai Front de Gauche. Pour l’Humain d’abord. L’Humain. Pas le pognon pour quelques uns, la misère pour les autres.
Le Front de Gauche s’est engagé à ne pas voter la censure, ça me plaît.
Le Front de Gauche s’est engagé à veiller au grain, ça me plaît aussi.