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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 06:24

La perte des terres agricoles est massive partout, et pas seulement en Bretagne. Elle est massive dans le Midi, en plaine comme en collines. Elle est due, pour l’essentiel, au machinisme agricole qui ne supporte pas les petites parcelles. En conséquence, ces dernières sont laissées à l’abandon. L’abandon peut être considéré comme un retour à la nature (qui irait s’en plaindre ?), mais il s’accompagne aussi de phénomènes de ravinement et d'appauvrissement du sol, d’un sol qui n’est plus également préparé à recevoir les eaux de pluie, de ruisseaux qui ne sont plus entretenus, en été d’incendies difficilement maîtrisables, et d’une perte d’un potentiel de richesse. On pourrait imaginer, avec l’aide et les conseils des services compétents, du reboisement avec des essences choisies, mêlées, et non inflammables. Tout ceci suppose qu’il y ait une volonté, comme il y en a eu une dans le reportage ci-dessous. La plupart du temps les municipalités sont enclines à satisfaire leur extension en lotissements, c’est que l’urbain dort au village (et vote) et que le paysan se fait rare pour qu’on lui accorde l’attention nécessaire, paysan qui lui aussi se moque de ce qui ne lui rapporte pas. Résultat des comptes : on laisse tout aller, mais on ne manquera pas de faire valoir qu’on pense l’avenir.

Exergue

 

Source : https://reporterre.net/Une-commune-bretonne-impose-l-agriculture-bio-et-paysanne-a-400-proprietaires

 

En recourant à une procédure méconnue du Code rural, le maire de Moëlan a permis de mettre en culture des parcelles agricoles privées laissées à l’abandon. Une trentaine d’emplois doivent être créés d’ici deux ans et l’autonomie alimentaire de la commune sera renforcée.

Coup de force ou idée de génie ? À Moëlan-sur-Mer (7.000 habitants), dans le Finistère, la municipalité pousse plus de 400 propriétaires à louer d’anciennes terres agricoles inoccupées à des paysans. Objectif : stimuler l’économie locale via l’agriculture biologique, tout en luttant contre la forte spéculation foncière et l’artificialisation des sols.

Les élus utilisent une procédure méconnue du Code rural, jamais employée à une telle échelle : la mise en valeur de terres incultes. C’est une initiative publique enclenchée dans l’intérêt général, qui peut aller jusqu’à l’obligation de mise en culture. Résultat : des paysans s’installent en agriculture bio sur ces friches agricoles, trop heureux de passer outre la pression foncière qui constitue un frein majeur au développement de l’agroécologie.

La perte de terres agricoles est massive en Bretagne 

« À la clé, une trentaine d’emplois créés d’ici deux ans sur plus de 120 hectares », s’enthousiasme le maire, Marcel Le Pennec. De quoi approvisionner en aliments sains la restauration collective (cantines scolaires, Ehpad, hôpitaux, etc.) de la commune et les agglomérations de Quimperlé et Lorient. La production devrait aussi permettre de créer le premier marché bio de Moëlan.

En plus de relocaliser l’économie, l’élu veut « reconstruire la mosaïque paysagère d’autrefois » et favoriser le retour de la biodiversité dans sa commune. L’initiative, « une première », est scrutée par le ministère de l’Agriculture et les collectivités locales, assure le maire.

La démarche est « reproductible partout », ajoute Lysiane Jarno, animatrice-coordinatrice de Terre de liens en Bretagne. Pour elle, il est urgent de remettre en culture ce foncier agricole en friche. Car ces terres « empêchent l’autonomie alimentaire fondée sur l’agriculture bio, locale et respectueuse des territoires ».

L’enfrichement génère en effet « un foncier inculte au moins autant responsable de la perte de terres agricoles que le phénomène d’artificialisation », ont conclu deux députés dans un rapport de décembre 2018. Et cette perte de terres agricoles est massive en Bretagne, « première région agricole » : une surface équivalente au Champ-de-Mars parisien (24,3 hectares) est perdue toutes les deux heures, a calculé Terre de liens. L’association évoque donc un potentiel énorme. Rien que dans le Finistère, « le département estime à plus de 60.000 hectares la superficie des friches agricoles sur son territoire ».

 « Redonner leur vocation agricole à ces parcelles très fertiles »

Pour comprendre le projet de Moëlan, il faut prendre la direction des friches concernées, nichées au cœur d’un paysage de bocage. Toujours classées agricoles dans le cadastre, ces parcelles forment désormais un maquis souvent impénétrable, composé de ronces, d’arbrisseaux ou de jeunes arbres. Ce sont les seuls vestiges d’une agriculture vivrière pas si ancienne.

« Pendant un siècle, jusque dans les années 1970, Moëlan vivait encore de la pêche, raconte le maire, ancien biologiste marin. Les pêcheurs étaient aussi paysans. » Leurs parcelles, des bandes côtières courant jusqu’à la mer étaient fertilisées avec des algues ramassées sur la plage. La polyculture élevage était alors de mise sur ces terres très riches : quelques vaches, cochons et poules côtoyaient céréales et légumes.

Mais, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les machines ont commencé à remplacer les humains dans les champs. Les petits paysans ont délaissé leurs terres. Et les héritages successifs ont multiplié le nombre de petites parcelles dispersées et possédées par plusieurs propriétaires à la fois. « Au bout de quelques dizaines d’années, ces terres morcelées n’ont plus intéressé personne », assure Marcel Le Pennec.

En 2014, Marcel Le Pennec a été élu maire. Voyant la mer se vider et le port de Moëlan n’abriter plus que quatre bateaux de pêche, il s’est tourné vers la terre. Son but : « Redonner leur vocation agricole à ces parcelles très fertiles. »

C’est là qu’Erwan Gourlaouen, conseiller municipal et ingénieur agronome, a proposé « un truc qui n’a jamais été fait mais qui existe dans le Code rural » : les articles L125-1 et suivants prévoient « que les friches agricoles ne doivent pas exister », résume le maire. Qui explique : « Quand un terrain agricole contient des friches depuis au moins trois ans, les autorités peuvent demander aux propriétaires de les mettre en culture eux-mêmes ou de les louer à des agriculteurs qui le feront. »

 Une commission communale pour mener à bien le projet

Le maire a présenté son projet aux habitants : agriculture bio, débouchés locaux, préservation d’une partie des friches. « Dans le cahier de doléances laissé à disposition à la mairie », les propriétaires concernés ont plébiscité le bio, relate l’élu.

C’est le début d’une aventure de cinq ans. Informé de cette volonté de recourir à la procédure du Code rural, le conseil départemental du Finistère a chargé une commission d’aménagement foncier de recenser les zones dans lesquelles il serait d’intérêt général de remettre en valeur les parcelles incultes (en friche) ou manifestement sous-exploitées (sans véritable valorisation agricole).

Résultat : 120,4 hectares correspondant à plus de 1.200 parcelles ont été choisis. Soit un gros tiers des 350 hectares de terres agricoles inoccupées de la commune. Le reste a été laissé à la nature. Dans la foulée, le département a créé une commission communale pour mener à bien le projet. Celle-ci consulte les propriétaires concernés, avant de déterminer si leur parcelle doit rester en friche ou avoir un usage agricole.

Julien Doineau fait partie des paysans candidats. Il est déjà propriétaire d’une petite parcelle de 2.000 m2, où poussent de succulents physalis (on a goûté), d’appétissantes pommes à cidre et autres fruits et légumes. Comme tous les néopaysans, Julien Doineau a connu la galère de l’accès au foncier. Il n’a donc pas hésité à se porter candidat pour mettre en culture des terrains en friche voisins du sien. De quoi porter sa surface cultivée à 1 ha, un espace qu’il juge suffisant pour vivre de son activité. La préfecture a donné son accord, « qui vaut bail de location », précise-t-il.

« Tous les propriétaires conservent la propriété des terres » 

Sans le fameux article du Code rural, l’installation de ce maraîcher sur les friches aurait été impossible : ces terres concernent plus de 30 propriétaires ; des particuliers, qui, pour certains, espèrent bien revendre leur parcelle si proche de la mer à prix d’or, pourvu qu’elle devienne un jour constructible.

C’est là tout l’intérêt du projet conduit à Moëlan : les pouvoirs publics (municipalité, département, région, préfecture) s’unissent pour regrouper de petites parcelles en lots cultivables. Et obligent tous les propriétaires à les mettre en culture eux-mêmes ou à les louer à des paysans.

Seulement voilà, « à moins d’aller vendre ses carottes à 50 km de Moëlan, c’est mieux d’avoir de bonnes relations de voisinage avec les propriétaires », juge Julien Doineau. Le maraîcher met donc un point d’honneur à dialoguer avec chacun d’eux.

Le dialogue peut être compliqué entre les partisans du projet et ses détracteurs, des opposants très minoritaires selon le maire et Terre de liens. Pétition contre l’initiative municipale, recours devant le tribunal administratif, confrontation par articles interposés dans la presse locale... Et même des « menaces » et « intimidations » subies par des élus au début de l’initiative, ajoutent certains d’entre eux.

Il y a d’abord eu la colère des exploitants historiques de la commune, attachés aux pratiques intensives en chimie et réclamant les friches pour eux. Puis la grogne est venue des propriétaires mécontents. Ceux-ci évoquent un « projet autoritaire » fondé sur une « loi d’un autre âge ». Certains dénoncent une « spoliation » et une atteinte à « la jouissance de la propriété ».

Reste que « tous les propriétaires conservent la propriété des terres », rétorque Lysiane Jarno, de Terre de liens. L’association et le Groupement des agriculteurs biologiques du Finistère ont mené des ateliers afin, notamment, d’accompagner les propriétaires pour que le projet corresponde dans la mesure du possible à leurs besoins. Le maire admet que la procédure peut être perçue comme « violente » par les propriétaires. En tout cas, pour l’heure, les opposants n’ont pas pu empêcher le projet de suivre son cours.

Ces opposants mettent en avant une décision du tribunal administratif de Rennes en leur faveur. L’institution judiciaire a en effet annulé la délibération du conseil départemental du Finistère qui déclenche la procédure de mise en valeur des terres incultes. Condamnée à verser 1.500 euros au Syndicat départemental de la propriété privée rurale du Finistère, la collectivité locale évoque un simple « vice de forme ». Elle « prend acte de la décision du tribunal administratif, qui ne remet pas en cause l’intérêt du projet, et envisage sérieusement de faire appel », ajoute le cabinet de la présidente du conseil départemental, Nathalie Sarrabezolles.

« Le projet agricole, qui doit multiplier les milieux variés, sera une force pour rendre sa biodiversité au bocage »

Autre obstacle à franchir : le défrichement. L’opération a commencé pour Maël Dameron et Fanny Kernen, dont le projet agroécologique mêle élevage de chèvres et activité de paysan-boulanger sur une cinquantaine d’hectares. Mais le coût (de 40.000 à 80.000 €) est si élevé qu’ils craignent de devoir abandonner leur installation à Moëlan, car l’aide financière que les collectivités leur promettaient pour le défrichement pourrait se transformer en simple prêt à taux 0.

Et puis, pourquoi défricher ces terres où la nature reprend ses droits depuis belle lurette ? La question a fait débat au sein de l’association Bretagne vivante, pionnière en matière de protection de la nature. Mais, impliquée très tôt, elle a été écoutée : de vastes zones (boisées ou près des côtes) resteront en friche. En outre, « le projet agricole, qui doit multiplier les milieux variés, sera une force pour rendre sa biodiversité au bocage », opine Jean-Pierre Roullaud, membre de Bretagne vivante.

Les autres porteurs de projet participeront eux aussi au renouveau de la nature moëlanaise. Tout un écosystème pourrait bientôt naître dans la commune : de l’arboriculture, des plantes aromatiques et médicinales, des fleurs coupées, et même une ferme maraîchère d’insertion (membre du réseau Les Jardins de Cocagne) pouvant à terme employer jusqu’à une dizaine de personnes en difficulté.

 

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 20:14

Le « paysan-chercheur » Félix Noblia invente l’agriculture sans pesticides et sans labour

Kokopelli : graines de résistance

Des tomates hors catégorie

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 11:17

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La victoire fut éphémère pour les défenseurs de la biodiversité. Alors que la loi Egalim avait autorisé la vente de semences libres ou paysannes, le Conseil Constitutionnel a purement et simplement annulé cette autorisation avec d’autres articles de la loi au prétexte qu’ils sont « anticonstitutionnels ». Un véritable déni de démocratie.

Un quart du texte de loi supprimé !

Coup dur pour la démocratie et la préservation de notre patrimoine alimentaire. Le 2 octobre dernier, de nombreuses organisations paysannes et défendant l’environnement s’était réjouies de la victoire apportée par l’article 78 de la loi Egalim (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) qui autorisait la vente de semences anciennes. Jusqu’ici réservée aux grands groupes semenciers tels Monsanto, DuPont et Dow Chemical, la vente aurait ainsi été permise à des associations comme Kokopelli ou le Réseau Semences Paysannes.

Malheureusement, le 25 octobre, le Conseil Constitutionnel a finalement décidé de censurer 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit plus d’un quart du texte de loi !

En plus de l’article 78, des avancées majeures ont ainsi été perdues comme l’article 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole, et l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges ou l’article 56 sur la représentation des associations de protection de l’environnement dans les comités nationaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité.

 

A l’origine de cette décision, plus de soixante sénateurs avaient saisi le Conseil Constitutionnel car ils estimaient que certains des articles de la loi Egalim « méconnaissaient plusieurs principes constitutionnels ». Si la saisine du Conseil constitutionnel par des parlementaires est prévue par la Constitution, la raison de la censure des articles questionne. Pour annuler ces 23 articles introduits par amendements, le Conseil constitutionnel a jugé qu’ils représentaient des « cavaliers législatifs », n’ayant pas de lien direct ou indirect avec la loi. C’est à dire qu’il a considéré ces articles caducs, sans même s’intéresser à leur contenu !

 

Quelle influence des lobbies ?

Si cette censure est un coup terrible porté à la biodiversité et la protection de notre environnement, c’est aussi un vrai déni de démocratie. En effet, la loi Egalim a été écrite après avoir rassemblé pendant plusieurs mois entreprises, ONG environnementales et organisations du monde agricole autour des Etats Généraux de l’Alimentation. Cette consultation participative unique devait permettre à « chaque partie prenante d’être gagnante ». La bataille a fait rage pendant des mois entre les différents participants, et ensuite entre le Sénat et l’Assemblée nationale, avant de pouvoir accoucher de ce texte législatif.

Malgré tout ce travail collectif, c’est finalement la seule décision de 8 « sages » (M. Laurent FABIUS, Président, Mme Claire BAZY MALAURIE, MM. Jean-Jacques HYEST, Lionel JOSPIN, Mmes Dominique LOTTIN, Corinne LUQUIENS, Nicole MAESTRACCI et M. Michel PINAULT) du Conseil Constitutionnel qui a donné son visage définitif au texte de loi adopté début novembre. Ces sages ne sont pas élus mais désignés arbitrairement par le Président de la République et les présidents des assemblées parlementaires (Assemblée nationale et Sénat).

 

Fondé en 1958 pour garantir le respect des droits de la Constitution Française, le Conseil constitutionnel est aujourd’hui suspecté d’être sous influence trop importante des lobbies. L’association Les Amis de la Terre veut ainsi forcer les « sages » à publier publiquement les « contributions extérieures » que lui font de façon opaque des groupes d’intérêts privés avant de prendre des décisions, ces « propositions » étant pour l’instant publiées après la décision prise par le Conseil. Les Amis de la Terre a donc déposé un recours inédit contre le Conseil constitutionnel pour mieux encadrer la pratique de ces contributions. La réponse devrait être donnée dans un an.

 

Pour l’association Kokopelli, la censure des 23 articles de la loi Egalim « représente un camouflet insensé pour la démocratie représentative et le droit d’amendement des élus de la République. Nous devons ouvrir les yeux au plus vite, l’avenir des semences, de l’agriculture et plus largement de la ‘démocratie’ sont en jeu ! »

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:57

Céline Imart, on n’a pas fini de la voir et de l'entendre. Jeune et les dents longues.

Il suffit de se rendre sur Internet pour constater sa présence quasiment incontournable, surtout son efficacité. Sûr qu’elle doit passer plus de temps à peaufiner son taf au service de l’agriculture industrielle qu’aux champs.

A la voir asséner ses contrevérités avec aplomb, elle ne peut être que diablement convaincante auprès de ceux qui ne sont pas de la profession et qui voient les problèmes agricoles de loin.

Les leaders agricoles qui développent une autre approche de l’agriculture feraient bien d’aller voir sa méthode et de s’en inspirer car on peut avoir raison sur le fond et, pour ne pas savoir faire passer la sauce, perdre. (1)

Communiquer, apprendre à communiquer, user des bons outils de la communication est une nécessité urgente. Sinon !

  1. http://wikiagri.fr/articles/la-conference-sur-scene-une-autre-maniere-de-communiquer-sur-lagriculture/1728

Exergue

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Mensonges de Céline Imart à DPDA : la réponse de Claude Buchot, vigneron bio

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Source : http://melenchon.fr/2016/05/31/mensonges-celine-imart-dpda-reponse-claude-buchot/

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Claude Buchot est un vigneron bio dans le Jura. Dans cette lettre, il répond aux mensonges de Céline Imart à « Des Paroles et des actes ».

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J’ai suivi le débat télévisé lors de l’émission « Des paroles et des actes » avec Jean-Luc Mélenchon. J’ai relevé de votre part plusieurs mensonges.

Vous niez que vous appartenez à la FNSEA alors que le CNJA est la branche jeune de ce syndicat qui, d’ailleurs, a conduit à la faillite de l’agriculture que nous connaissons actuellement. Je connais la question : j’ai été militant au CNJA il y a fort longtemps avant de poser ma pierre à la construction de la confédération paysanne.

Vous accusez les bios d’employer du sulfate du cuivre alors que ces derniers ont réduit l’utilisation de ce produit de façon drastique et ne l’emploient pratiquement que sous forme homéopathique. Vigneron bio dans le Jura, je ne l’emploie plus et je l’ai remplacé par des plantes et des huiles essentielles.

Vous dites que les bios utilisent des pesticides. Lesquels ? Citez-les. Mensonge insupportable.

Vous prétendez que les agriculteurs protègent les paysages alors que les haies en France ont été détruites à 90 pour cent. Ce sont des milliers de kilomètres de haies que les agriculteurs (industriels) ont arrachés en 50 ans au détriment de la biodiversité, de la faune, empêchant son rôle de coupe-vent.

Et les sols ? Dégradés à outrance comme n’a cessé de le répéter Jean-Luc Melenchon, avec une quasi-disparition de l’humus, une érosion sans précédent qui va conduire à les transformer en désert (voir les travaux de Claude et Lydia Bourguignon, mais aussi de nombreux agronomes).

Qualité de l’eau ? Allons donc : une eau polluée sous les plaines agricoles par les nitrates et les pesticides. Je vous renvoie à l’émission d’Élise Lucet au mois de février qui cite le cas d’une commune, Morier, en Beauce, qui va bientôt acheminer l’eau à partir d’une source située à 100 km de distance car la nappe qui alimente le village est déclarée impropre.

On pourrait continuer la litanie longtemps. Une poignée d’agriculteurs qui s’enrichissent et un bon nombre qui sont à bout de souffle avec un cas de suicide chaque jour en France.

On peut parler de l’élevage, avec des animaux concentrés dans des immenses ateliers, qui ne voient plus le jour, où la souffrance animale a largement dépassé les limites de la décence, où on ne respecte plus rien, ni le sol, ni l’animal, ni le consommateur ; où on ne se respecte plus soi-même, l’agriculteur étant la première victime du cancer. À ce propos, je peux citer également les travaux de François Veillerette qui dénonce tous les méfaits liés aux pesticides.

Votre idéologie, qui n’en est pas une, mais qui n’est qu’une soumission au dictat des multinationales et du système financier, n’est plus défendable. Avec votre syndicat (FNSEA et CNJA), vous avez décimé les campagnes et cassé la ruralité. Vous êtes les complices de cette faillite douloureuse pour la société. C’est un paysan qui cultive le sol et travaille la terre au quotidien qui vous parle et non pas un penseur illuminé.

Jean-Luc Mélenchon a raison : il faut installer 300000 paysans en France qui vont pratiquer l’agriculture paysanne. De la foutaise ? J’ai commencé à le faire dans mon village en installant 2 jeunes maraîchères en bio qui vivent bien sur une petite surface et valorisent par le biais de circuits-courts. Ensemble, nous avons réhabilité des terres malmenées par les pratiques chimiques et nous avons replanté des haies. Mais pour ça, il faut savoir partager et se séparer de cette soif d’accaparer dans cesse.

Le système que vous défendez n’est plus viable. Il est mort. Il implique en outre le dérèglement climatique, conjointement aux mauvaises pratiques de notre civilisation. La réforme de l’agriculture – et la révolution qu’elle implique – doit faire l’objet d’un vrai projet politique. C’est l’agriculture, organisée et vécue différemment, qui permettra de jeter les bases d’une autre société.

Claude Buchot

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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 08:43

La crise agricole n’est pas terminée, par Laurence Pache

Quand on dit les paysans, on n’a rien dit.

Le paysan est un terme générique qui mêle le gros et le petit, qui confond celui qui fait travailler les autres avec celui qui se fait travailler, celui qui conduit une agriculture industrielle et celui qui cultive son lopin de terre.

Syndicalement le public distingue les entreprises du Medef de celles des PME, des artisans ; il est là question de taille et d’intérêts différents facilement perçus. Il n’en est pas également pour le secteur agricole, un agriculteur semblant valoir un autre agriculteur du bord de l’autoroute estivale. Il faut dire que nombreux sont les agriculteurs eux-mêmes à ne pas établir ces différences qui devraient les conduire à adhérer à un syndicat plus proche de leur intérêt particulier.

Les paysans, les petits, dans une grande proportion, adhèrent à la FNSEA et à sa pépinière les JA, c'est dire qu’ils imaginent être pouvoir être défendus par un PDG de l’agriculture industrielle à la SUA (surface utile agricole) 10, 20, 30 fois ou davantage plus grande que la leur, l’un à son bureau venant faire un tour au champ avec son 4x4 tandis que l’autre se fait péter les hémorroïdes sur le siège du tracteur ou entretient ses cals avec la bêche. Et tandis que l’un est invité à un sommet du G 6, 7, 8, fréquente la bourse de Chicago où il spécule sur les cours des céréales, l’autre parfois se suicide acculé par les dettes. Mais il n’empêche, le petit paysan fricote avec le gros, légèrement envieux d’ailleurs… peut-être qu’un jour, qui sait !

On trouvera toujours, comme cela a été le cas à DPDA, une madame Imart (pas Irma) pour bien parler, abuser le public, gommer qu’il n’y a pas de gros et de petits, une sorte de madame Gattaz qui fait croire qu’elle est représentative de toute l’agriculture française comme le président du Medef et du CAC 40 voudrait faire croire qu’il est le représentant de tout le tissu industriel du pays.

Madame Imart, après avoir été directrice financière chez Bolloré, succède à papa et maman à qui elle achète les 150 hectares (une paille! mais une grosse- voir note) comme Dassault succède à Dassault, Lagardère à Lagardère, Gattaz à Gattaz, prend la tête des JA du Tarn. Ses classes faites au JA, lorsqu’elle aura 35 ans, comme ses prédécesseurs Debatisse et Guillaume, elle passera à la présidence de la FNSEA avant de devenir ministre de l’agriculture industrielle dans un gouvernement de droite si on n’a pas foutu cette dernière en l’air avec les partageux du pain et du travail de la France insoumise.

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Note : http://www.leparticulier.fr/jcms/p1_1557267/midi-pyrenees-prix-des-terres-agricoles-bareme-indicatif

Coût moyen du foncier pour 150 hectares 5000 X 150 = 750000 euros

Il faut ajouter le coût du matos qui n’est pas donné et le coût de fonctionnement de l’exploitation qui n’est pas donné non plus.

A moins de 35 ans, c’est une belle réussite. Comme dirait Macron : « Si tu veux un costard, il te faut travailler ». Et si tu es petit, c'est que tu n'as rien foutu. Fainéanat, va!

Exergue

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Source : http://www.laurencepache.fr/index.php?post/2016/05/23/La-crise-agricole-n-est-pas-termi

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Lors de l'émission "Des paroles et des actes" Jean-Luc Mélenchon a été confronté à un panel étrange de "Français ordinaires". Un boulanger fournisseur de l'Elysée et une agricultrice vice-présidente des Jeunes Agriculteurs du Tarn qui fait mine de n'être pas liée à la FNSEA contre toute évidence. Defenseure du barrage de Sivens, elle se fait la porte parole d'un modèle productiviste d'agriculture dont chacun voit les impasses pour la santé, l'environnement, et même économiques.

Au delà de l'autosatisfaction de Mme Imart, chacun peut constater que le réel dont elle se revendique est bien plus contrasté que le tableau qu'elle en donne.

Ce modèle c'est celui d'une qualité des sols qui se dégrade, d'une augmentation de l'usage de pesticides dangereux pour la santé et les écosystèmes, d'une biodiversité en grand danger. Les données sont là, disponibles pour qui veut voir le réel en face. Le réel c'est qu'on ne peut continuer à considérer la biosphère comme un ensemble de ressources à notre disposition, comme quelque chose d'extérieur à nous dont on peut user à notre guise, mais bien plutôt comme Marx le pressentait, comme notre corps non organique, ou notre milieu, qui rend notre vie possible. Cela implique un changement de vision, et tout changement de vision est difficile parce qu'il implique aussi de modifier nos représentations, nos désirs, les symboles auxquels nous sommes attachés, tout autant que les structures économiques dans lesquelles nous évoluons. Pour autant, il faut ouvrir les yeux.

Si Mme Imart éprouve quelques difficultés à envisager les dégâts écologiques du modèle agricole qu'elle prône, elle doit pouvoir considérer ses dégâts sociaux. Car les crises agricoles qui se succèdent montrent si besoin en est que le modèle agricole dont elle se revendique est une impasse pour les paysans qui y sont. Les crises agricoles succèdent aux crises agricoles, chacun sort ses mouchoirs, les paysans déversent du fumier devant les préfectures, les ministres froncent les sourcils, moulinent des bras et le président de la FNSEA verse des larmes de crocodile. Une figure médiatique à laquelle nous sommes habitués, un véritable marronnier. Et pourtant ces crises se succédant n'amènent à aucune prise en considération réelle de la nécessité de basculer vers un autre système de production.

La récente crise de l'élevage est à ce titre éclairante. Les projecteurs se sont portés sur la colère paysanne, puis éloignés. Rien n'est pour autant réglé. Cette colère est simple : ce que veulent les paysans ce n'est pas plus d'aides, mais vivre de leur travail.

Les revenus ne permettant souvent pas de faire vivre la famille, l'endettement, mais aussi les cancers, les accidents du travail et les suicides tragiquement courants dans la profession, tel est le paysage dévasté laissé par 50 ans de productivisme en matière agricole, le modèle défendu par Mme Imart.

Cette situation est dramatiquement grave. On assiste en réalité à la transition à marche forcée du modèle agricole qui signifie la fin des petites exploitations, la perte de milliers d'emplois et la ruine de milliers de paysans.

C’est le résultat d'un aveuglement productiviste qui amène à pousser les agriculteurs à produire plus, toujours moins cher, et pour cela à s’endetter toujours davantage, une vraie rente de situation pour les banques ! La situation est particulièrement criante dans l'élevage, comme on l'a vu récemment : après la crise du porc, produit en grande quantité et à bas coût à grand renfort de protéines importées, on a vu la crise du lait miner nos campagnes.

On pouvait pourtant le prévoir : la fin des quotas laitiers, et donc de la maîtrise de la production ne pouvait mener qu'à une instabilité des prix. C'est ce qui s'est produit : la production européenne s'est envolée, sans trouver son débouché sur un marché asiatique en repli, crise aggravée par l'embargo russe sur les denrées alimentaires.

Ce sont les paysans qui payent actuellement le prix de ces choix hasardeux. C'est qu'encore une fois le culte rendu au fétiche de la concurrence libre et non faussée exige ses sacrifices humains. Cette fameuse loi du marché à laquelle les technocrates de Bruxelles ne veulent à aucun prix renoncer, c'est paraît-il l'outil de la régulation. Mais ce que ces fanatiques illuminés du marché appellent régulation nous l'appelons destruction. Mr Le Foll et Valls font semblant de se fâcher à Bruxelles mais ces rodomontades cachent peu le fait brut de la gestion européenne qu'ils acceptent : cette crise est une opportunité à saisir pour ceux qui veulent obliger le tissu agricole à se « réformer » à marche forcée pour être plus « compétitif », lire "supprimer des exploitations agricoles pour produire à coût toujours plus bas".

Car le fond de la question est là : il s'agit de continuer la baisse tendancielle des prix des matières premières agricoles. Derrière cette injonction à la modernité se cache le fait brut de l'exploitation. Car cette absence de contrôle des prix, de régulation de la production est une opportunité énorme pour l'industrie. C'est dans les poches des firmes, que ce soit la grande distribution ou l'industrie agroalimentaire, que la valeur ajoutée vient se cumuler. Comme par hasard, ce sont également eux qui ont l'entregent nécessaire pour pousser les réglementations dans le sens qui les intéresse à Bruxelles via des lobbies qui ont pignon sur rue à l'image de « EuroCommerce » qui représente les intérêts de Carrefour, Auchan, et MacDonalds auprès de la commission européenne, ou European Food Information Council (Coca Cola, Danone, Kraft Foods, Mars, Nestlé..). C'est donc une captation organisée du fruit du travail des paysans, la même que subissent les travailleurs de l'industrie.

Mais ils n'en ont jamais assez, alors dans le secret, sans que le débat démocratique puisse avoir lieu, ils préparent encore pire : l'ouverture totale des marchés aux productions des Etats-Unis via le traité de libre échange TAFTA.

Les conséquence sont terribles pour tous : destruction économique de milliers d'emplois à l'époque où le chômage justifierait pleinement qu'on donne un cadre permettant de créer des emplois agricoles rémunérateurs, destruction environnementale d'une agro industrie hors sol, destruction sociale finalement. Ceci nous concerne tous, car l'enjeu agricole est à la croisée de toutes les questions concrètes que nous avons à résoudre. Question de santé publique, de souveraineté alimentaire, de qualité de l'alimentation, de préservation du seul écosystème compatible avec la vie humaine, de préservation de territoires accueillants, et même de beauté dans un monde qui ne jure que par le profit.

Face à cela que fait le gouvernement ? Il agite les bras, il brasse, il propose force cautère à appliquer sur des jambes de bois. Ses plans d'aide exceptionnelle sont du vent.

Au mois de mars, on a failli y croire. Mr Le Foll avait obtenu une victoire totale à Bruxelles, il avait gagné le retour de la régulation par l'activation de l'article 222 du règlement sur l’organisation commune de marché permettant aux associations professionnelles de s’accorder pour limiter volontairement leur production (pour 6 mois renouvelable 1 fois). Tout cela pour faire face à la situation désastreuse générée par la suppression des quotas laitiers. La mesure pourrait être aussi activée pour le porc. Pour autant on peine à y croire. Est ce qu'une organisation professionnelle peut peser sur le marché à elle toute seule? On peut peut être espérer une légère remontée des cours à court terme (et encore.. la commission elle même juge que ce ne sera même pas possible pour le porc), mais dans un marché ouvert, où la concurrence est libre et globalement non faussée, les parts de marché seront pris par d'autres. Le dogme de la concurrence n'est pas du tout remis en question par cette mesure qui n'est qu'une dérogation à la marge.

Un gouvernement d’intérêt général s’attaquerait à la racine du problème, c'est à dire la dérégulation et la libéralisation généralisée des échanges en matière agricole. Il prendrait la mesure de ce qu'est devenue l'Europe : un espace de la guerre économique de tous contre tous à mille lieues des fadaises habituelles sur « l'Europe qui protège ». Au lieu d'aider à la mise en place de circuits courts, il s'entend avec le syndicat majoritaire FNSEA pour continuer à pousser les paysans à courir vers l'abîme au profit du petit nombre qui arrivera à survivre et en ne concevant les produits de qualité que comme des productions de niches pour ceux qui ont les moyens de se les offrir. Leur seule solution est de continuer à favoriser la « compétitivité » des exploitations afin de trouver sa place sur les marchés mondiaux, à rebours de tout bon sens économique écologique et social, incapables de voir que les plus touchés par la crise sont également ceux qui sont le plus engagés dans le système productiviste ( investissements lourds, dépendance fourragère, produits de bas de gamme).

A rebours de cet accompagnement servile des délires technocrates de Bruxelles, il est urgent de stopper cette spirale de la destruction : il faut mettre en place des prix minimum, l'encadrement des marges de la grande distribution et de l'industrie agroalimentaire, lutter contre le dumping par la mise en place de mesures de protection des marchés, les nôtres mais aussi ceux des pays du sud étranglés par l'export occidental de produits qui cassent les marchés intérieurs. En somme il faut de la protection et de la coopération avec pour objectif la souveraineté alimentaire, le bien vivre, la protection des écosystèmes. Bref un protectionnisme solidaire qui rompt donc avec la logique des traités européens et internationaux actuels

Merci à Martine Billard pour sa contribution à ce billet

Pour contribuer au programme agricole de la France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, c'est ici

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 04:40

Il n’y a pas si longtemps les paysans échangeaient leurs graines et conservaient une partie de leur récolte pour ensemencer leurs champs. Ils avaient ainsi des plantes adaptées au milieu qu’ils cultivaient. Tel n’est plus le cas aujourd’hui.

Certes, leurs semences n’étaient pas aussi productives que les hybrides issus des laboratoires officiels de l’État et surtout privés des monopoles semenciers mais elles avaient l’avantage d’être peu ou pas gourmandes en eau, de ne pas être stériles, d’offrir une bonne résistance aux maladies, de ne pas utiliser des intrants, qui plus est : elles étaient gustativement et du point de vue nutritionnel largement plus performantes.

L’obligation faite d’inscrire (sous la pression des semenciers) les semences à un catalogue officiel - inscription très onéreuse et critères très contraignants - interdit désormais l’échange et l’ensemencement de graines non autorisées sous peine de condamnation (seul le diable sait où se cache la liberté). Les paysans sont donc obligés d’acheter chaque année auprès des semenciers (Monsanto,…), ainsi de dépendre d’eux. De la sorte est assurée et pérennisée la fortune de ces derniers en situation monopolistique dans le cadre d’une absence de concurrence (ce qu’on appelle en langage libéral : concurrence libre et non faussée ; comprenne qui pourra !).

Cette politique conduit, outre ce qui a été dit plus haut (on va faire court):

  1. à une perte de la biodiversité
  2. à la dépendance des paysans, pieds et poings liés aux semenciers
  3. au contrôle de la production de nourriture par ces mêmes semenciers
  4. à l’appropriation du vivant (brevétisation,…) par quelques grandes entreprises
  5. à ce que nous consommons de la m…,

bref à un appauvrissement des ressources et à l’assujettissement de l’espèce humaine (le domaine politique n’a pas la panacée de la dictature ; l’économie tout autant que la finance -voir le sort fait à la Grèce- y participent largement).

*

2 reportages essentiels de France TV info, éloquents et pas longs.

  • Faire pousser des légumes sans eau, c’est possible :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/faire-pousser-des-legumes-sans-eau-c-est-possible_1074079.html

  • Graines de rebelles :

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-samedi-3-octobre-2015_1101025.html

*

Pour aller plus loin :

L’humoriste conte une histoire :

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 06:50

….. pas seulement. Une histoire de système pourri. Pas seulement. …..

Vous avez aimé ‘Agriculture folle, agriculture douce’, vous aimerez encore plus ‘Une histoire de grains pourris’.

Il s’agit d'une coopérative en Bretagne, de produits dangereux utilisés en grande quantité même lorsqu’ils sont interdits, de circuits agro-alimentaires, de ce qu’on vous donne à consommer,… Vous le savez tout ça, mais vous le saurez mieux, jusqu’à l’écœurement, en écoutant cette émission.

Il s’agit d’omerta. Tout le monde la ferme : la MSA, le véto, le toubib, l’administration chargée de la surveillance,…. les ressources humaines de la coopérative qui refusent de répondre aux questions pièges,….tout le monde, même les syndicats dits de défense des travailleurs, au point que les 4 ouvriers qui ont décidé de se battre sont obligés de faire appel au syndicat Sud de la poste.

Pas seulement……un système est une création humaine, il est donc des individus pourris qui, pour faire du fric, ne se préoccupent pas du mort, pas plus que ne s'en préoccupent ceux qui pratiquent l’omerta pour couvrir un système mafieux.

Un cas isolé? Non! Souvenez-vous de Lur-berri et de la viande avariée,....

http://www.franceinter.fr/emission-interception-bretagne-une-histoire-de-grains-pourris

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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 07:07

Où il est question :

  • de la préservation de l’environnement réduit à sa plus simple expression avec la loi Macron, cette dernière étant ce qu’on en a dit mais pas seulement,
  • des coopératives qui n’en sont plus, s’absorbent les unes les autres pour devenir géantes, poursuivent une logique financière, échappent aux coopérateurs,
  • de l’accélération du développement de l’agriculture intensive et des projets de plus en plus nombreux de fermes du type « 1000 vaches » et plus,
  • d’animaux « dopés » pour produire toujours davantage afin de maintenir aux éleveurs un revenu qui pourtant ne cesse de diminuer,
  • d’agriculteurs et d’éleveurs coincés dans un système productiviste dont ils ont du mal à se dégager,
  • des travailleurs du secteur agricole exposés aux maladies professionnelles,
  • de la toute puissance de la FNSEA au service des gros producteurs et écrivant la politique agricole des gouvernements successifs,
  • et de bien d’autres choses encore, clairement exprimées par divers intervenants, dont des professionnels.
  • …. mais aussi des exemples d’une autre manière de faire.

Une émission de France-Inter que vous pouvez écouter en utilisant ce lien : http://www.franceinter.fr/emission-co2-mon-amour-agriculture-folle-agriculture-douce

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