Marine Le Pen aurait pu être élue grâce à la participation active de Martine Aubry (1ier secrétaire du PS) et Jean-Marc Ayrault (chef du gouvernement) venus faire barrage à Jean-Luc Mélenchon et au Front de Gauche qui étaient donnés plus largement gagnants au 2ième tour que le candidat du PS qui obtient la victoire avec 50,13% des voix.
Chacun se souviendra longtemps du déplacement, lors du 1ier tour des législatives, du déplacement des ténors du PS pour abattre Mélenchon et le F de G, comme chacun se souviendra qu’ils ont négligé de faire le voyage pour empêcher une possible victoire de Marine le Pen et du Front national. Il nous faut en tirer cette conclusion : pour le PS plutôt le FN que le F de G.
A la décharge du PS, Marine le Pen n’aurait pas été d’un grand encombrement. Tel n’aurait pas été le cas avec l’élection de Jean-Luc Mélenchon. En effet, ce dernier aurait été le gratte-cul du PS dont chacun sait que les hémorroïdes le démangent et le poussent toujours plus au libéralisme.
Pour avoir voulu jouer l’instant, Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ont failli parrainer l’élection de Marine le Pen en la mettant en position de conquérir la 11ième circonscription.
Les dindons de cette farce sont les électeurs de gauche qui n’ont pas encore pris la mesure de ce que représente désormais le PS et qui refusent de s’interroger (et donc d’apporter une réponse) sur ce qu’en ont fait les leaders de ce parti.
Le peuple de gauche est en état de devenir adulte. Avant de parvenir à ce stade, il faut qu’il essaye toutes les solutions parasites. C’est son affaire. Ces solutions épuisées, il se rendra à l’évidence et au réalisme. Cela nous donne confiance dans l’avenir.
La politique est affaire de travail et de longue patience, et tel qui se satisfait aujourd’hui d’une situation, grandes ou petites causes, doit savoir que demain risque fort d’être à son désavantage.