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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 15:40
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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 09:23
Extraits

‘À lire le texte du « traité entre la République française et la République fédérale d’Allemagne… » qu’Emmanuel Macron a signé le 22 janvier 2019 …., on est partagé entre l’indignation et la consternation.

Quel pouvoir peut encore être légitime à présider à la politique étrangère de la France lorsqu’il témoigne ainsi de son incapacité non seulement à défendre, mais même à définir l’intérêt national ? En lisant le traité d’Aix-la-Chapelle, une seule chose est claire : ce pouvoir ne peut plus être celui de M. Macron’.

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 Source : https://www.vududroit.com/2019/01/traite-daix-chapelle-lallemagne-dabord/

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Tout est lamentable dans l’histoire de la signature de ce traité franco-allemand dit d’Aix-la-Chapelle. Le caractère subreptice de son élaboration, la façon dont il nous a été imposé, la stupide propagande de la presse mainstream s’emparant de quelques commentaires très minoritaires sur la cession de l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne, pour disqualifier toute critique. L’attitude grotesque et les nouvelles saillies d’un président hors de contrôle lors des cérémonies de signature. Qui éprouve à chaque fois qu’il est hors du territoire national, l’envie irrépressible de cracher sur son pays et ses habitants. Cette fois-ci c’était pour déclarer que les Français qui étaient contre ce texte étaient complice des crimes nazis, rien que ça, ensuite disserter sur la supériorité de la langue allemande (!), et enfin proférer un boulgi boulga inepte qui a dû mettre les interprètes au supplice.

Le mieux était de le lire, d’analyser, et de commenter ce texte. Le résultat est consternant, et nombreux sont les critiques accablées comme celles qui relèvent le caractère contraire à la constitution de beaucoup de ses dispositions

Benoist Bihan, historien et chercheur nous donne ici son avis en soulignant le nouvel abandon de souveraineté et la poursuite d’un alignement servile sur l’Allemagne.

Régis de Castelnau

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Le traité d’Aix-la-Chapelle, ou comment Emmanuel Macron trahit la souveraineté nationale française
Par Benoist Bihan, Historien, République Souveraine

 

À lire le texte du « traité entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération et l’intégration franco-allemandes » qu’Emmanuel Macron a signé le 22 janvier 2019 dans l’ancienne capitale carolingienne d’Aix-la-Chapelle, on est partagé entre l’indignation et la consternation.

Indignation, parce que le contenu de ce texte, loin d’emmener les deux pays dans la direction d’un avenir plus juste, est la perpétuation de décennies de libéralisme extrême, dont les nations européennes et leurs peuples paient chaque jour le prix. Parce que ce traité, loin de consacrer l’alliance toujours plus étroite de deux nations souveraines, institue leur soumission servile aux États-Unis, à la suzeraineté desquels, au travers de l’Alliance atlantique, les deux gouvernements se soumettent sans ciller. Et pour finir parce que les termes de ce traité sont à sens unique : « la coopération et l’intégration » vont systématiquement dans le sens d’un alignement de la France sur son voisin d’outre-Rhin, sans jamais de contreparties sérieuses.

Et c’est là que s’installe très vite la consternation : comment un gouvernement, comment un président de la République, comment le ministère des Affaires étrangères d’une grande puissance – ou tout au moins d’une aussi respectable diplomatie – peuvent-ils négocier un texte d’une aussi abyssale nullité ? Lire le traité d’Aix-la-Chapelle, c’est en effet découvrir phrase après phrase un texte non seulement creux – sauf lorsqu’il perpétue l’idéologie libérale ou l’atlantisme le plus vil – mais aussi totalement déséquilibré. Car si l’Allemagne, manifestement meilleure négociatrice, obtient de sérieuses concessions, dont la plus spectaculaire est de mettre la diplomatie française au service de l’ambition berlinoise d’accéder à un siège permanent au conseil de sécurité des Nations-Unies (pour, n’en doutons pas, mieux en évincer la France, sans doute via un siège « européen »), la France n’obtient absolument rien de tangible. Nous, Français, ne savons manifestement plus comment on négocie un accord, puisqu’il semble désormais entendu que, pour nos gouvernants, la France doit désormais accepter de renoncer à toute volonté et tout intérêt propre : elle doit accepter l’abolition de sa souveraineté.

On comprend mieux ainsi pourquoi ce texte, négocié en catimini, n’est paru dans la presse qu’à quelques jours de sa signature, et encore sur la base de sa version allemande qu’il a fallu traduire, la version française « officielle » demeurant jusqu’au dernier moment introuvable… Quand la forfaiture le dispute à ce point à l’imposture, quand on s’apprête à aller non à Canossa mais bien à un Montoire libéral, il vaut sans doute mieux en effet rester discret.

La cerise sur un gâteau déjà fort chargé est sans doute la référence faite en préambule au traité de l’Élysée de 1963, sans doute pour mieux en trahir la lettre comme l’esprit. Ce traité gaullien, en effet, remplissait avec intelligence deux fonctions essentielles. D’une part, pacifier durablement les relations entre la France et l’Allemagne, en posant les bases d’un rapprochement non seulement des deux États, mais des deux peuples. D’autre part, créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une véritable souveraineté en Europe, c’est-à-dire la seule possible : celle faite de la rencontre, et non d’une illusoire fusion, des souverainetés nationales de ses peuples. Certes le Bundestag, en imposant une mention à l’OTAN dans le préambule du traité, a porté un coup fatal à ce second volet et rendu l’Allemagne responsable de l’impuissance européenne. Mais même ainsi, le traité de l’Élysée donnait au moins à la politique allemande de la France une ligne directrice claire.

Or Aix-la-Chapelle, par-delà sa médiocrité formelle, est de ce point de vue une double trahison, qui résume bien le danger que représente pour la France – mais aussi pour toute l’Europe – la politique d’Emmanuel Macron, de son gouvernement et de sa majorité.

Trahison du rapprochement franco-allemand, d’abord. Lorsque les deux États affirment qu’ils « approfondissent l’intégration de leurs économies » (art. 20), il ne s’agit en réalité que de « favoriser la convergence entre les deux États et d’améliorer la compétitivité de leurs économies ». On ne sait que trop ce qui se cache derrière ce vocabulaire : l’acceptation par la France du suicidaire « ordo-libéralisme » allemand, mélange malsain de rigidité idéologique et d’idéologie dérégulatrice. Il est faux de prétendre, comme ne manquera pas de le faire le gouvernement, que l’Allemagne acceptera de ce point de vue des concessions. Pour des raisons historiques, intellectuelles, mais aussi et plus prosaïquement parce que Berlin tire avantage de l’état actuel des déséquilibres économiques en Europe, il n’en sera rien.

Ce sera donc le pire des deux mondes ! Car comment ne pas voir que, soumise à ce régime, l’économie française loin de se redresser va au contraire poursuivre sa tertiarisation, sa satellisation vis-à-vis de la toute-puissante industrie allemande ? Comment ne pas comprendre qu’il s’agit là de la poursuite d’une voie qui, si donc elle arrange l’Allemagne à court terme, crée à moyen terme les conditions de son isolation, puis de son rejet par des peuples européens qui ne supporteront pas longtemps une telle domination ? Comment, enfin, être aveuglé au point de ne pas réaliser qu’il s’agit, à long terme, de la voie la plus sûre pour marginaliser l’Europe dans l’économie mondiale ? Car le mercantilisme libéral allemand repose, en l’absence de protectionnisme, sur la soumission politique de la République fédérale à ses principaux clients : d’abord aux États-Unis bien sûr, ce débouché privilégié des industries allemandes de pointe, fortement implantés – capitalistiquement autant que militairement – en Allemagne depuis 1945. Mais aussi à la Russie, certes fournisseur d’hydrocarbures mais surtout lucratif débouché pour les machines-outils et l’automobile ; et finalement à la Chine, eldorado de l’industrie allemande de consommation haut de gamme, et objet de toutes les attentions germaniques.

Lorsque l’abaissement des droits sociaux rencontre ainsi l’avilissement politique, alors même que les « gilets jaunes » défilent chaque semaine en chantant la Marseillaise sous les couleurs bleu-blanc-rouge, ceci ne peut avoir qu’une seule conséquence : développer la germanophobie en France, comme elle se développe ailleurs en Europe. Lorsque la France aura aligné son droit du travail sur l’Allemagne, aligné son droit des affaires, « austérisé » ses politiques sociales, le tout au nom du rapprochement franco-allemand ; lorsqu’elle sera devenue à la fois satellite de la version post-moderne de la « grande Allemagne » – et c’est déjà bien engagé – et marginalisée au plan mondial, comment pourrait-il en être autrement ?

Car l’autre trahison, très nette, est bien celle de l’intérêt national français. Tout au long du texte, la France ne cesse de s’aligner sur des conceptions qui devrait lui être étrangères : en soumettant la défense de l’Europe à l’OTAN, obérant l’idée même d’une « autonomie stratégique » européenne, en alignant son économie et son droit sur son voisin au nom de « l’intégration », mais aussi en plaçant des fonctionnaires allemands à tous les niveaux de sa diplomatie – car, au vu du réseau diplomatique des deux pays et de la place de la France aux Nations-Unies, on voit mal quel bénéfice Paris peut, à l’inverse de Berlin, tirer des échanges prévus – et en allant quémander pour l’Allemagne un siège de membre permanent au conseil de sécurité onusien.

Moins immédiatement perceptible, mais tout aussi grave, la conception fédérale allemande triomphe manifestement de l’idée de République une et indivisible qui définit pourtant l’État en France : en distinguant les régions frontalières et les autres – ce que ne faisait évidemment pas le traité de l’Élysée – le président de la République va apposer sa signature à un document manifestement contraire à l’esprit des institutions – certes, ce ne sera pas une première depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Mais, s’il n’est évidemment pas question de cession de l’Alsace-Lorraine – grossièrement dénoncé par le Rassemblement national, toujours prompt à abêtir le débat politique français –, il s’agit bien d’un abandon symbolique des régions frontalières : comment ne pas voir en effet que, par ce traité, la France en abandonne le développement économique au développement de liens transnationaux ? Renonce à y mener sa propre politique en acceptant leur satellisation économique aux puissants Länder d’outre-Rhin, qui conserveront évidemment l’essentiel de la valeur ajoutée chez eux ? Car les mesures envisagées ne comportent aucun véritable plan de développement économique : il ne s’agit que de créer des conditions (infrastructures, simplification administrative…) d’où, certainement, le dieu-marché doit par son action de grâce générer de la richesse.

Voici mise à nu la pensée magique qui tient depuis des décennies lieu de stratégie économique aux élites françaises. Ajoutons dans l’abandon par le gouvernement de ses responsabilités que le « bilinguisme » vanté par le traité se fera sans doute à l’allemande : par extension de la langue allemande au détriment non seulement du français mais, d’abord, des langues régionales. Sans doute, ignorant de la culture française dont il prétend qu’elle n’existe pas, M. Macron ignore-t-il que l’Alsacien et le Francique (parlé en Moselle), reconnues depuis 1992 comme langues régionales de France, ne sont pas de l’Allemand ! Il faudrait en tout cas qu’il relise la Constitution, qui rappelle que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » (article 75-1).

Finalement, au prix de tout ceci, qu’obtient la France en échange ? Rien. Quelques vagues promesses sur l’Afrique, quelques engagements de coordination militaire – et il y aurait de ce point de vue beaucoup à dire sur le volet industriel, tant l’Allemagne poursuit là encore un mercantilisme qui s’oppose déjà à l’élaboration d’une souveraineté industrielle de l’Europe –, mais rien de plus. L’Allemagne, habilement, n’a pas pris d’engagements que sa culture politique et ses intérêts lui auraient interdit de tenir. Quel pouvoir peut encore être légitime à présider à la politique étrangère de la France lorsqu’il témoigne ainsi de son incapacité non seulement à défendre, mais même à définir l’intérêt national ? En lisant le traité d’Aix-la-Chapelle, une seule chose est claire : ce pouvoir ne peut plus être celui de M. Macron.

 

 

 

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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 21:33

Maduro, n’a pas été élu démocratiquement, les élections ont été truquées, entend-on ?  Jean Quatremer, journaliste libéral, surnommé le petit marquis, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lors du journal d’Arte pour dénoncer le président en place.  Qu’on juge de la réalité et qu’on prenne en compte le point de vue de Zapatero et de Jimmy Carter qui ne sont pas particulièrement des gauchistes.

Après la question se pose de savoir si  la crise économique que traverse le Vénézuela, pays potentiellement très riche en pétrole, n’est pas liée au blocus américain, les USA entendant asphyxier le pays (c’était déjà le cas sous Obama) et éventuellement intervenir par les armes (c’était déjà le cas sous Obama) pour renverser un régime qui ne correspond pas à la vision politique qu’ils ont pour le pré-carré que constitue le continent sud américain. Qu’on en juge avec les liens ci-dessous.

Il n’est pas étonnant que le Brésil, dont le président nouvellement élu est d’extrême-droite, comme l’Argentine qui mène la politique libérale des Chicago-boys avec les conséquences que l’on sait et qui n’émeuvent personne, que le Canada (cet État extraterritorial des USA) fassent corps avec les USA. Mais il est étonnant qu’on ne dise pas que le Mexique, la Bolivie, Cuba et d’autres pays dans le monde, dont la Chine, la Russie,… soutiennent le gouvernement Maduro.

L’Europe, dont la France (faut lire le tweet de Macron) , apporte son soutien au golpiste vénézuélien Juan Guaido au prétexte que le peuple et l’autoproclamé marchent vers la liberté. Est- ce dire qu’un factieux ici est un libérateur là-bas. A ce jeu là, Macron pourrait valider la proposition inverse et donner quelques idées. En même temps, par cette intervention tweetée, ceux qui se laissent enfumer, en ce moment, par le Macron circus, ont l’occasion, s’ils  consentent à user de leur entendement, de savoir qui est véritablement l’énergumène et il où se situe.

On dira tout de même qu’il y en a ras-le-bol de voir certains pays intervenir dans les affaires internes des autres, surtout lorsque ces derniers sont moins puissants. Comme on en a ras-le-bol de ces interventions, dites devoir d’ingérence,  qui se terminent toujours en conflit armé (Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie, ….) et dont les peuples font les frais au bénéfice de l’impérialisme du capitalisme. Ras-le bol.

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24 janvier 2019 4 24 /01 /janvier /2019 08:31

'Plusieurs clauses du traité ne sont pas conformes à la Constitution, argumente le professeur à la faculté de droit de l'université Paris II-Panthéon-Assas. Il demande que le Conseil constitutionnel soit saisi'.

 

 

Pour accéder à l’article : https://www.les-crises.fr/le-traite-daix-la-chapelle-affecte-la-souverainete-nationale-par-olivier-gohin/

 

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 11:10

Poser la question de savoir si nous sommes encore en démocratie est une perte de temps. Nous savons que nous ne le sommes plus depuis le référendum sur le TCE,  depuis que le Tafta et ses frères sont mis en œuvre sans qu’il soit tenu compte des citoyens (en France comme à l’étranger), et, dernier avatar, nous le constatons une fois de plus avec le Traité d’Aix-la-Chapelle dont pas même les députés ont eu à discuter. Disons le, clair et net, nous ne sommes plus en démocratie. La question est donc : comment la recouvrer ?

S’agissant du traité dernier, même si les députés ont à se prononcer dessus (on verra), nous devons craindre (la 5ème république le veut et le permet) que les néo-godillots votent pour celui-ci.  A la lecture des liens ci-dessous - ce n’est pas une crainte, c’est une certitude - l’indivisibilité de la France est entamée (puis, il suffira de tirer le fil) par un statut particulier fait aux départements frontaliers à l’Allemagne. Mais pas seulement. Je vous laisse le soin de lire les liens.

Exergue

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Le Parlement Franco-Allemand, ébauche d’une mini-Union-Européenne ? Analysons le texte du 2e accord
Traité d’Aix-la-Chapelle : les deux pays scellent la coupure entre les dirigeants et leurs peuples. Par Edouard Husson

 

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 10:28
Je suis toujours surpris d’observer comment des individus éduqués – ils peuvent être brillants - peuvent servir des arguments économiques qui ne tiennent pas compte de l’éthique, plus simplement de la morale. Qu’est-ce qui se passe dans leur être pour tolérer la pauvreté et admettre et justifier l’accaparement de la richesse dans les mains de quelques uns.  Je prends, par exemple, le cas de l’économiste libéral J-M  Daniel qui, dans le premier lien, ne trouve rien à redire sur le fait que 26 milliardaires possèdent la moitié des richesses mondiales en faisant remarquer qu’au cours des dernières décennies, le niveau de vie des plus pauvres a augmenté. A poursuivre son raisonnement, il nous faudrait admettre que plus le nombre de milliardaires se rétrécit, plus leur fortune augmente et moins il y aura de misère. J’attends donc, avec impatience, le jour où il n’y aura plus qu’un seul milliardaire et qu’il possèdera la Terre, alors nous serons tous sortis de la misère. Plus sérieusement économie et éthique peuvent et doivent battre l’amble. C’est une des préoccupations de l’économiste Amartya Sen qui, a cet effet, a écrit plusieurs livres : Éthique et économie, L’économie est une science morale, ou encore L’idée de justice.
Exergue
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Faut-il rétablir l’ISF ?
2 avocats fiscalistes (dont un Gilet jaune), un économiste libéral, un journaliste d’Alternatives économiques.

 

Thomas Porcher explique pourquoi supprimer l'ISF ne favorisera pas l'investissement

 

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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 13:39

Il faut être idiot ou de mauvaise foi pour ne pas observer que Macron est en campagne électorale, non aux frais de LaREM, comme cela devrait être, mais à ceux du contribuable. Avec lui, les membres du gouvernement, et les députés à la solde qui participent ou animent, omniprésents, des émissions à la télé. Ce qui ne va pas sans poser un problème d’équité dans la distribution du temps de parole et un problème d’utilisation des deniers de l’État à des fins partisanes, finalement un problème démocratique.

On doit le savoir. Déjà, sous Macron, en 18 mois, le temps de parole des députés à l’Assemblée nationale a été modifié pour devenir proportionnel à la représentation nationale, au point que certains députés ne peuvent plus s’exprimer. Comme il a été modifié, toujours selon la règle de la proportionnalité, aux élections européennes. Si bien, qu’au bout du compte, sous Macron, la démocratie s’est rétrécie, ce qui est aussi une des raisons d’être du mouvement des Gilets jaunes et de tous ceux, nombreux, qui les soutiennent. Ainsi Macron, a accentué les effets du scrutin majoritaire qui donne une prime à la majorité pour éliminer définitivement  l’opposition et installer un pouvoir autoritaire.  Si encore, la proportionnalité s’appliquait en fonction du nombre de voix obtenues au 1er tour des élections présidentielles, les dégâts seraient moindres pour la démocratie.

A jouer avec le feu, il est de plus en plus probable que l’attitude de ce gouvernement têtu, soit conduise au fascisme, ce qui n’est pas à souhaiter, soit à ce que le pouvoir soit chassé de manière brutale, ce qui serait un moindre mal. Ce gouvernement sécrète la répulsion (le mot est de faible intensité), il n’y a pas de quoi en être étonné.

Compte tenu de ce qui précède, le Grand débat doit proposer en priorité de sortir de la 5ème république par la mise en place d’une constituante au cours de laquelle le peuple - et non les élites - dans toutes ses composantes, proposera une nouvelle constitution. L’heure n’est plus seulement à réclamer du pouvoir d’achat,…, elle est à reformuler les règles de la démocratie et un autre projet pour le pays, sinon nous ne nous en sortirons pas.

Exergue

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Source : https://www.ladepeche.fr/article/2019/01/22/2944761-grand-debat-michel-larive-saisit-le-csa.html#form_send_to_friend

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Le député insoumis de l'Ariège Michel Larive vient de saisir le président du conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) Roch-Olivier Maistre à propos du «grand débat» lancé par le Président de la République Emmanuel Macron avec d'une part les maires normands de Grand-Bourgtheroule et d'autre part les maires d'Occitanie à Souillac.

Le parlementaire ariégeois estime que la retransmission de ces débats «permet à la majorité présidentielle d'obtenir un temps de parole médiatique très conséquent».

«En raison du contexte et du contenu des propos du chef de l'Etat, je considère qu'ils doivent être décomptés du temps de parole de la majorité présidentielle, conformément au principe de pluralisme politique dans les services de radio et de télévision» écrit Michel Larive au président du CSA.

«Bien que nous ne soyons pas dans la période de décompte du temps de campagne officielle, les interventions du président de la République (ainsi que de ses collaborateurs et du gouvernement) ne peuvent excéder un tiers des prises parole politiques totales sur les chaînes audiovisuelles» poursuit le député de la France insoumise qui tient à s'assurer «que le CSA est vigilant quant à ce décompte et que celui-ci soit effectif.»

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Suppléments :

 

 

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 17:46
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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 15:34

Certes, l’aréopage à Souillac était-il moins enclin à assurer la claque que le premier en Normandie. Raison pour laquelle de nombreux maires sont restés bras croisés au lieu d’applaudir. Si quelques uns ce sont montrés satisfaits de voir Jupiter descendre de l’Olympe et fréquenter les mortels tel un dieu déchu, d’autres à l’inverse, ainsi Christian Venries, maire de Saint Girgues dans le Lot, mandataire judiciaire, et donc qui sait de quoi il parle, n’ont pas manqué de lui rappeler ses petites phrases méprisantes et la situation des plus démunis (1).   

(1) https://twitter.com/IanBrossat/status/1086337344909774854

Quant à René Revol, dans une vidéo (2), il rappelle les conditions dans lesquelles a été effectué le choix des maires et celui des interventions, relevant aussi, comme nous l’avions fait dans un article précédant, que Macron était en campagne électorale aux frais de l’État, relevant encore qu’il n’avait jamais employé le mot pauvreté, n’avait jamais évoqué les salaires.

Il faut faire également cette observation : sur les chaines en continue, quasiment systématiquement, sont présents des députés LaRem qui s’en vont répétant la même chose avec les mêmes éléments de langage. A l’inverse, sur ces mêmes chaines, rares sont les députés critiques de l’action du gouvernement, et s’ils sont là, tolérés, faut bien comprendre que c’est pour donner le change. Oui, Macron est en campagne électorale et il la fait avec nos impôts.

(2) https://www.youtube.com/watch?v=KZz1yk7N8rQ&feature=youtu.be

Maintenant, passons au contenu .Si vous êtes quelque peu attentifs, vous ne vous laisserez pas enfumer par Macron.

Ainsi, lorsque ce dernier raconte qu’avant impôt l’écart des revenus est de 1 à 8 (pour aller vite comparez le Smic avec ce que gagnent les patrons du CAC 40, Goshn par exemple qui fait la Une), après il se trouve réduit de 1 à 4 selon lui. Je vous invite à faire quelques petits calculs pour vous apercevoir qu’il n’en est rien. Autre enfumage, lorsque Macron raconte qu’il n’y a pas de problème entre les pauvres et les riches (manière de dire que les gilets jaunes c’est de ‘la pipe’), et que les thunes (provenant de l’impôt que vous versez) filées aux entreprises c’est pour leur permettre d’investir, faudrait alors lui demander pour quelle raison il n’empêche pas les actionnaires de se gaver à outrance, ce qui aurait pour effet de favoriser l’investissement ainsi qu’il était fait il y a bien des décennies. Un dernier enfumage, lorsqu’il répète que, si ne voulons pas être imposé davantage que nous le sommes, il faudra procéder à un choix dans les services que nous attendons de l’État et accepter que certains disparaissent, faut lui répondre que c’est en allant chercher l’impôt dans les grandes entreprises qui y échappent qu’on maintiendra ces mêmes services. Et ainsi, pour peu qu’on ait le temps, on pourrait démonter tout son baratin. Un dernier exemple me vient à l’esprit. Considérer, comme il le fait, le budget de l’Éducation nationale comme une dépense, sans préciser que c’est une dépense d’investissement, c’est aller un peu vite en besogne. Sucrer le budget de l’Éducation nationale, c’est se passer d’avenir. C’est vrai, qu’il entend faire porter les frais de scolarité aux parents ; gare alors aux enfants de ceux qui n’ont pas d’argent pour payer des études à leur progéniture. Et pourtant, il s’en va, répétant d’une réunion à l’autre, qu’il améliore le système. Et certains d’applaudir.

Ce qui me rassure un peu, c’est que la mayonnaise Macron ne prend pas, sauf auprès de quelques uns, et c’est déjà trop.

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 04:19

Source : https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-notre-reponse-lettre-au-president-de-la-republique-a-la-suite-de-la-lettre-envoyee-aux-francais-par-jacques-sapir/

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 Monsieur le Président de la République,

Vous avez envoyé à tous les Français une lettre sur le « débat national » que vous avez organisé. A cette lettre, nous voulons répondre. Certains répondront en actes, bien sûr, qu’il s’agisse de manifestations, et d’autres par écrit.

Monsieur le Président, vous avez, certes, écouté la révolte qui gronde. Si tel n’avait pas été le cas d’ailleurs, jamais vous n’auriez écrit votre lettre. Mais, clairement, vous ne l’avez pas entendue. Nous en voulons preuve le choix des thèmes que vous proposez dans ce « débat », choix qui écarte soigneusement les « sujets qui fâchent ». Vous voulez que nous débattions des impôts, de nos dépenses et de l’action publique, de l’organisation de l’État et des collectivités publiques, de la transition écologique et enfin de la démocratie et de la citoyenneté. Mais, vous avez soigneusement omis les thèmes du pouvoir d’achat, de l’inégalité des richesses, tout comme vous avez omis la construction européenne, que vous mentionnez par ailleurs. Vous affirmez dans votre lettre « Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle ». Vous feignez d’ignorer, que ce soit à dessein ou non, que votre élection ne s’est nullement faite sur un « projet ». Il est patent que vous n’avez été élu que parce que l’autre candidate, Mme Marine le Pen, était rejetée. Cette ambiguïté était manifeste dans votre élection. Votre tort fut de ne pas la reconnaître. Jamais les Français ne vous ont donné un mandat pour mener les réformes auxquelles vous vous êtes livré. La révolte actuelle est le produit direct, et logique, de cette situation.

Monsieur le Président, votre action, depuis maintenant près de deux ans, a été une suite d’attaques contre les plus modestes, contre les travailleurs. Attaques donc contre les services publics qui sont d’autant plus indispensables que le revenu est faible mais aussi contre le droit du travail. Attaques encore dont ont résulté une suite de renforcements des inégalités, ce que l’INSEE reconnaît. Enfin, par vos déclarations, vous avez fait subir une suite d’humiliation aux humbles et aux plus pauvres, vous avez donné des démonstrations constantes de votre mépris. Les formes, parfois violentes, de la révolte actuelle en découlent. Quand une situation devient insupportable, on ne la supporte plus. Craignez la colère du peuple, Monsieur le Président. Ce qu’elle exprime dans le refus de votre personne, dans la demande de votre départ qui monte dans les « cahiers de doléances », ce n’est pas simplement le refus de votre politique, c’est le refus des humiliations.

Votre politique n’est d’ailleurs que la traduction, dans le contexte particulier de la France, des recommandations de l’Union européenne. Quand le mot souveraineté sort de votre bouche, ce n’est que pour parler de l’Union européenne et jamais de la France. En voulant substituer un pouvoir technocratique à la souveraineté du peuple, vous tournez le dos aux fondements mêmes de notre République que vous prétendez par ailleurs défendre. Comme vos prédécesseurs, vous pensez que le tour de passe-passe du Traité de Lisbonne, annulant le référendum de 2005, constitue un acquis. C’est une dangereuse présomption. Craignez de finir comme ont fini tous ceux qui ont ignoré ou méprisé la souveraineté du peuple de France.

Monsieur le Président, vous entendez poursuivre votre néfaste chemin. Après vous être attaqué au droit du travail, à la SNCF, ce sont à des attaques contre le régime des retraites et la sécurité sociale que vos experts se préparent. Ces attaques, si elles étaient conduites à leur terme, aggraveraient la situation des plus modestes, empireraient la pauvreté qui monte dans notre pays alors même que jamais ce dernier n’a été aussi riche. S’il vous restait une once de sens commun, un atome d’honnêteté, ces questions auraient dû faire partie du « débat national ». Devant l’ampleur du mouvement que la France connaît, vous auriez dû reconnaître qu’une telle remise en cause de vos convictions était inévitable. Las, il n’en sera évidemment rien.

Nous constatons tous que le problème ne s’arrête pas à votre politique ; c’est votre comportement et votre personne qui sont aujourd’hui la cause des troubles violents que nous connaissons. Et, cette violence, elle d’abord et avant tout, subie par le peuple, qui ne compte plus aujourd’hui ses blessés, ses estropiés, et demain peut-être ses morts. De cela, il vous faudra un jour répondre.

Monsieur le Président, oui, votre comportement pose problème. Nous l’avons vu avec vos déclarations. Ce mélange d’arrogance et de suffisance, de mépris teinté de condescendance, est pour beaucoup dans les événements dramatiques que nous avons connus depuis le mois de novembre. Nous le voyons encore avec le texte de votre lettre. Elle mélange la démagogie avec une volonté évidente de confusion. Vous multipliez les questions secondaires afin de mieux faire passer des questions primordiales dont certaines ne sont même pas formulées. Quel dédain coule de cette lettre où les mots de « pouvoir d’achat » ne figurent pas alors qu’ils sont pourtant la cause première de la révolte populaire. Les études que vous avez faites ne vous donneront jamais le droit d’insulter les gens. Plus profondément, vous affectez de croire que l’élection vous a donné en propriété un pouvoir dont, à dire le vrai, vous n’êtes que le délégataire. Vous êtes aujourd’hui devant un choix qui est clair : revenir à la raison ou entraîner le pays avec vous dans le chaos.

Monsieur le Président, nous vous écrivons une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Ainsi commence une célèbre chanson de Boris Vian, entrée dans la culture populaire. Mais, ce n’est pas nous qui entendons déserter notre pays. Ce sont vos amis et vous qui avez fait sécession avec le peuple de France. Cette sécession est potentiellement grosse de malheurs pour tous. N’en doutez pas, l’histoire est tragique. Elle l’est tout particulièrement pour les dirigeants qui tournent le dos avec mépris et constance au peuple.

Assurément, vous avez, mais pour combien de temps encore, la force des armes. Souvenez vous pourtant de cette phrase de Victor Hugo : LA DERNIÈRE RAISON DES ROIS, LE BOULET. LA DERNIÈRE RAISON DES PEUPLES, LE PAVÉ.

Signataires :

Bruno Belllegarde

Leila Charfadi

Denis Collin

Jacques Cotta

Michèle Dessenne

Danièle Goussot

Eric Julliot

Marie Annick Le Bars

Marc Lebas,

Bertrand Renouvin,

Claude Rochet

Jacques Sapir

Signataires de l’appel pour la création du « collectif pour la souveraineté et la justice sociale », le CNSJS

 

 

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