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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 08:27

Tout est pensé, organisé par les libéraux. Le FMI, la Banque mondiale, l’OMC sont chargés de la mise en œuvre.

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, ex conseiller économique de Bill Clinton, ex vice-président et économiste en chef de cette même Banque mondiale a rudement écrit sur les méfaits de ces 3 organismes.

Au prétexte de sauver les états (africains,…), argent leur est prêté pour autant qu’ils s’ouvrent au commerce mondialisé dérégulé, qu’ils acceptent d’effectuer les réformes intérieures (privatisations, .., toujours moins d’état) qui leurs sont dictées.

Livrée aux impératifs du libéralisme leur économie s’effondre sous les effets de la concurrence, leurs nationaux sont contraints à l’émigration et deviennent malgré eux des travailleurs low-cost (travailleurs sous-payés).

Les oukases (décision autoritaire, arbitraire et sans appel) faites à la Grèce, l’Espagne, le Portugal,… par la Troïka (FMI-Commission européenne, BCE) relèvent de la même politique. Votre dette (pseudo dette)? disent-ils, on s’en occupe, mais avant….. C’est ainsi que, de ces pays saignés à blanc, émigrent leurs ressortissants, ouvriers, petits entrepreneurs, ingénieurs, médecins,… tous low-cost.

Ce faisant, l’Allemagne de Merkel, la France de SarkHollande, d’autres pays… profitant de cette émigration pillent la Grèce, l’Espagne, le Portugal de leurs forces vives qui, du fait qu’elles sont parties, n’assurent plus le retour sur investissement éducatif sur lequel ces pays comptaient pour assurer leur développement.

A l’inverse, l’Allemagne bénéficie d’ingénieurs, chercheurs, … formés gratuitement (puisqu’ils l’ont été ailleurs), résout sa difficulté qui est celle d’avoir une population vieillissante dans l’incapacité de pérenniser le fameux modèle allemand. Pareillement la France, profite de médecins de campagne, hospitaliers, infirmiers, payés au rabais, palliant la pénurie de personnels liée au tarissement des formations. On parle alors d’immigration choisie.

Pour l’anecdote, on notera que l’Allemagne et la France,… font état de l’argent « donné » à la Grèce, le Portugal, …., cependant elle se gardent bien de comptabiliser et de mettre dans la balance le coût du pillage dont ils profitent et le manque à gagner des pays dévastés.

L’Europe libérale veille au grain pour se doter de travailleurs low-cost. En témoigne la directive Bolkenstein qui organisait le dumping-social illustrée avec le plombier polonais. L’argument : la concurrence libre et non faussée. Directive amendée à la marge après avoir été un temps contestée. Toutefois directive qui continue à exister.

Ce qui est contestable ce n’est pas d’avoir des travailleurs venus de l’étranger mais des travailleurs low-cost.

Les travailleurs low-cost participent de la stratégie politico-économique libérale.

Il s’agit, en « fabriquant » des travailleurs low-cost, de les mettre en concurrence avec les nationaux, de faire pression sur ces derniers pour qu’ils acceptent l’abaissement de leurs salaires afin d’assurer une plus grande marge de profit aux détenteurs de capitaux.

Le mot clé de voûte du système libéral est concurrence. C’est cela qu’il convient de remettre en cause.

La concurrence doit être encadrée. La coopération doit trouver ou retrouver sa place.

La meilleure façon de ne pas avoir de main-d’œuvre low-cost c’est de la fixer dans son pays d’origine afin de ne pas la voir débarquer chez nous. Cela signifie qu’il faut mettre fin aux pratiques libérales, évoquées ci-dessus, du FMI, de la Banque mondiale, de l’OMC, de la Troïka.

A la dérégulation destructrice de l’économie des pays doit se substituer la régulation.

Quel que soit le domaine, l’absence de règles n’existe pas. On apprend les règles de vie aux enfants. Un jeu à des règles. Une société se fixe des règles.

La loi qui définit l’absence de règles (la dérégulation) définit du même coup la loi du plus fort qui écrase le plus faible. Celle des gangs et des voyous.

La loi, c’est une de ses définitions : punit et protège. Elle punit ceux qui mettent à mal le bien vivre ensemble (el buen vivir), elle protège les faibles des exactions des forts. C’est celle-ci que nous promouvoir.

Les pays, tous les pays, à fortiori les plus pauvres, doivent avoir la garantie qu’ils ont la maîtrise de leurs politiques internes. Ils doivent pouvoir conserver leur autonomie et leur indépendance. Ils doivent pouvoir faire valoir des barrières douanières pour protéger leurs secteurs vulnérables et vitaux, pour leur permettre de développer une économie indépendante de l’intérêt des transnationales et des grandes puissances.

Les échanges entre les pays doivent être équilibrés.

Pour parvenir à cela la concurrence doit céder le pas à la coopération. Tout le monde y trouvera son compte.

C’est à ces conditions que sera tarie la source des travailleurs low-cost.

Reste à savoir comment y arriver.

A dire vrai, rien de bien compliqué.

Ayant ouvert les yeux, on fait le choix d’une autre conception des rapports entre états, celui d’un modèle économique respectueux des êtres humains.

Ce choix s’effectue dans les urnes. De ces dernières ne sort que ce que l’on a décidé collectivement, démocratiquement.

Avant le profit, l’Humain d’abord.

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