Ce qui suit est un peu long.
Le sujet mérite cependant de prendre le temps nécessaire pour l’aborder, quitte, s’il le faut, à revenir plusieurs fois sur ce qui est proposé ici. Car la laïcité ne se résume pas à distinguer
sommairement entre sphère publique et sphère privée. Comme vous allez le constater, il est question, aussi, avec la laïcité, de démocratie, mais également d’une vision du monde, ce qui permet de
comprendre des évènements passés et actuels, tant en France qu’au niveau du monde, sous un angle inattendu.
Point de propos de ma part, seulement des liens.
Peut-être est-il bon de commencer par lire l’article de Wikipédia intitulé : Laïcité. link
Cela n’est certainement pas suffisant, et de loin. Raison pour laquelle je vous invite à voir (et écouter) l’intervention de Jean-Luc Mélenchon à l’atelier de l’université socialiste de La Rochelle. link
Puis à écouter la conférence de presse donnée par le Parti de Gauche au Sénat à l’occasion de sa proposition de loi sur la laïcité. link
Dans un atelier du Parti de Gauche, Mélenchon débat sur le thème : Laïcité et démocratie. link
Nicolas Sarkozy ayant souhaité une laïcité positive ( !?) Mélenchon lui répond par un texte que vous pouvez lire en bas du lien ci-joint (doc pdf) : link
Enfin pour ceux qui souhaiteraient approfondir : Pena-Ruiz (philosophe)
Sur le site athéisme.free : link
Henri Pena-Ruiz
Biographie de Henri Pena-Ruiz :
Henri Pena-Ruiz est maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris et professeur agrégé de philosophie en Khâgne (classe supérieure classique) au lycée Fénelon.
Philosophe et écrivain défendant les valeurs de solidarité, il est devenu un spécialiste des questions de laïcité qu'il pose comme fondement de l'universalité. C'est à ce titre qu'il a été en
2003, l'un des vingt sages de la commission sur la laïcité présidée par Bernard Stasi.
Henri Pena-Ruiz classe la croyance au rang des "options spirituelles", au même titre que l'agnosticisme et l'athéisme. Il s'oppose à l'instrumentalisation de la religion, celle qui mène à la
Saint-Barthélemy, et veut donner à la laïcité toute sa dimension universaliste. Dans "Dieu et Marianne", il développe une philosophie de la laïcité. Marianne n'étant ni athée ni croyante, c'est
la République qui offre le plus de liberté aux croyances religieuses. Mais il ne faut surtout pas concéder aux religions le droit de contribuer aux décisions d'ordre politique.
Il dénonce la laïcité "ouverte" ou "plurielle" comme étant une contestation dissimulée des principes de la laïcité, qui, par définition, est ouverte. Quant au repli communautaire, il est
stigmatisé par la discrimination dont sont victimes les populations d'origine maghrébine. Pour lui, la justice sociale et les "dispositifs juridiques" (lois) sont des moyens complémentaires de
défendre la laïcité.
Dans "le roman du Monde", il montre, à travers les légendes et les mythes fondateurs de la philosophie, quelles sont les grandes questions qui interpellent encore l'homme du XXIe siècle (angoisse
face à la mort, désir de progrès techniques…).
Bibliographie : Les Préaux de la République (1991), La Laïcité (1998), L'Ecole (1999), Dieu et Marianne, Philosophie de la laïcité (1999), La laïcité pour l'égalité (2001), Le roman du Monde
(2001), Un poète en politique, les combats de Victor Hugo (2002), Qu'est-ce que la laïcité ? (2003), Leçons sur le bonheur (2004), Histoire de la laïcité, Genèse d’un idéal (2005).
Liens:
Conférence de la société nantaise de philosophie - Henri Pena-Ruiz : "Dieu et la République"
Le web de l'Humanité - Henri Pena-Ruiz : "L'école est le lieu de construction des libertés"