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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 15:53

Paru sur le site PG11

Ainsi, sieur Perez, décoche-t-il ses premières flèches sur le Front de Gauche. C’est dire l’importance qu’il lui accorde. La crainte qu’il en a.

C’est trop d’honneur, Monseigneur !

« Ces gens là ne nous ressemblent pas », dites-vous. Usant de cette expression méprisante et condescendante, vous faites penser à Fabius lors du débat qu’il eut jadis avec Chirac et dont il sortit minable.

Ces gens là ! Quelle pitié vous faites !

Que la populace vous importune, monsieur le baron, n’est pas fait pour surprendre. Et, ces gens là, rassurez-vous, n’ont pas le désir de vous ressembler, bien au contraire.

Mais dites donc, vous n’étiez pas si fiérot lorsque J-L Mélenchon est venu apporter son soutien aux Pilpa. Alors vous vous êtes vite déplacé sur le site des ouvriers en lutte, l’avez suivi, vous tenant 2 pas derrière lui, cependant vous collant à lui, muet, afin d’être dans sa lumière, engoncé dans votre loden qui coupait du froid tandis que les autres se caillaient les meules, vous étiez escorté de Garino dans son rôle de portefaix qui ressemblait tant à Arewell que vous paraissiez être Joe.

Ce sont des diseux, dites-vous, parlant du Front de Gauche. Effectivement, nous dénonçons votre incurie. Sous votre baronnie, la ville de Carcassonne qui n’était déjà guère reluisante s’est davantage appauvrie. Son économie est désormais exsangue. Les commerces continuent à fermer les uns après les autres.

Vous nous accusez d’être « sectaires ». Sectaire, comme vous le savez, ou plus vraisemblablement vous ne le savez pas, signifie intolérant. Intolérants nous le sommes. Nous ne tolérons pas que Carcassonne soit devenue cette ville morte que l’on vous doit, à vous et à votre prédécesseur, affublant ce dernier du qualificatif de républicain comme si la république pouvait s’accommoder de lui et ne pas être sociale.

Intolérant nous le sommes vis-à-vis de ceux qui ont renié le socialisme pour vendre l’Aude au Front national.

« Nous, on garde le parti communiste ». Mais gardez-le ! Ou plutôt, gardez Arewell et consort (désavoués à 83% par les militants du PC) qui ne sont plus communistes depuis longtemps, qui accompagnent le libéralisme autant que vous-même. Gardez ceux qui n’ont d’autre appétit que celui du strapontin et de la génuflexion.

Prenez, comme vous semblez d’ores et déjà l’indiquer, alliance avec l’UDI, vous finirez de vous achever.

Nous menaçant, vous dites: "Ils ont fait une erreur et ils vont la payer".

Aurions-nous fait un crime de lèse-baronnie ? Soufreriez-vous qu’on pense en dehors de vous, différemment de vous ? La liberté d’expression vous serait-elle intolérable ? Seriez-vous de ceux pour qui la démocratie ne vaut que pour autant qu’ils s’y trouvent satisfaits ?

« Ils vont le payer ». Rodomontades qui n’abusent que vous. Encombrement de gamin. Ils me le paieront, ils me le paieront, vocifère celui-ci congestionné par sa rage dans la cour de récréation, et tandis qu’il s’éloigne piteux dans son coin.

Vous avez encore, plagiant Léon Blum, cette formule : « Pendant qu’ils courent l’aventure, nous, on garde la maison ». Quelle maison ? Celle de Blum ? Certainement pas !

Blum s’exprima ainsi en 1920, au congrès de Tours, pour refuser l’Internationale communiste mais non point la maison socialisme comme vous le faites. Qu’avez-vous fait de l’Internationale socialiste ? Avec vous, elle s’est blairisée, papandréouidisée. Et il n’est pas une injonction libérale où vous et les vôtres à laquelle vous obéissez, le doigt sur la couture du pantalon.

Votre crédo c’est le capital, la rentabilité, la flexibilité, l’accompagnement de la destruction des services publics sous prétexte de rigueur, …..(Nous reviendrons sur cela, en détail, au cours de la campagne municipale et européenne). Est-ce cela qu’aurait fait Blum ? Avez-vous oublié que sous son gouvernement les ouvriers obtenaient des droits arrachés aux patrons alors que sous le vôtre c’est tout le contraire ?

Allons ! Allons ! Un peu de tenue.

Vous dites être seul à représenter la gauche. Quelle gauche ?

Croyez-vous qu’on va vous croire alors que par votre vote vous soutenez la rigueur budgétaire, repoussez l’âge de la retraire, acceptez de voir détruire le Programme National de la Résistance,….

Certes vous êtes à gauche, à gauche de la droite, son aile gauche. Ce n’est que de ce point de vue géographique que vous pouvez revendiquer votre positionnement. Encore que ! Avec Valls ! Votre futur candidat aux présidentielles, on a des doutes.

La gauche, comme vous le savez au fond de vous-même, c’est le Front de Gauche.

Maintenant traduisons votre agressivité à l’encontre du Front de Gauche que vous semblez découvrir aujourd’hui après l’avoir longtemps ignoré.

Vous avez peur. Rien ne se passe plus comme avant. Vos militants ne renouvellent plus leur adhésion, pas plus que la confiance qu’ils vous font. Les électeurs, malgré le clientélisme qui était votre viatique, s’évaporent, se barrent. Vous sentez que la mairie vous échappe, que les élections européennes sont loin d’être à la portée de votre parti. Sur tout cela, nous y reviendrons.

J’oubliais. Par vos œuvres, vous n’avez réussi qu’une chose : faire monter le Front National dans l’Aude, terre socialiste. Quel exploit !

http://www.midilibre.fr/2013/11/22/l-entree-en-campagne-musclee-de-l-equipe-perez,787123.php

http://www.lindependant.fr/2013/11/23/jean-claude-perez-la-gauche-c-est-nous,1815820.php

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