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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 05:37


Chaque foyer a reçu le canard de la Région : L’accent du Sud (n°2) de janvier 2011 et a pu lire la double page qui affiche ce titre : Pourquoi la Région s’engage pour l’irrigation de la vigne ?

 

J’y lis : 3 projets d’irrigation soutenus par la Région. Celui des vignerons du Pays d’Ensérune pour 1250 hectares, celui du Territoire de Roquebrun pour 200 hectares, celui du territoire de l’Occitane (où c’est ce truc là, je ne l’ai pas trouvé sur Internet ?) pour 1400 hectares, et, je vous le donne en mille, tous situés dans l’Hérault. Projets, bien entendu, argumentés. Le 1ier pour conquérir des parts de marché à l’international, le 2ième  pour obtenir la qualité pour des vins haut de gamme, le 3ième pour fidéliser les acheteurs du marché de vrac ; motifs qui, s’ils s’appliquent là, peuvent l’être partout ailleurs en région.

 

Donc, tous situés dans l’Hérault ; les départements du Gard, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, tous fortement producteurs de vin, et ne subissant pas moins que l’élu (si c’était une famille on dirait le préféré) les effets néfastes du commerce international et de la sècheresse, sont passés à la trappe. Certainement y-a-t-il des raisons techniques (c’est du moins ce qui sera avancé) mais il y a surtout l’effet métropole. L’Hérault profite de Montpellier qui en est la capitale avant d’être la capitale régionale. L’Hérault, au banquet, est servi prioritairement, comme dans une famille est servi du meilleur morceau le préféré. Aux autres, les miettes, ce que ramasse l’éponge à la desserte de la table.

 

J’avais dénoncé dans un autre article (ce blog ou un autre ?) les effets d’une politique régionale dans laquelle la métropole (et le département dont elles est préfecture) drainerait à son profit le sang vif de l’économie régionale, installant le désert partout où le centre n’est pas. Voilà qui confirme le pronostic, au demeurant facile à établir. Les citoyens, ici citoyens-viticulteurs du Gard, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, devraient être vigilants (voire faire entendre leur mécontentement) s’ils entendent rester à égalité avec les héraultais et non devenir des citoyens de 2ième zone, ce qui leur pend au nez (et au mien par la même occasion). Ce faisant, je ne m’adresse pas seulement aux viticulteurs car le sort réservé à la viticulture l’est pareillement aux autres secteurs de l’économie régionale.

 

Maintenant, il y a moyen de réagir. Et d’abord, se prendre par la main, sans attendre que la politique de G. Frèche (qui a l’évidence a trouvé des successeurs) nous laisse tous sur le carreau. Les départements viticoles cités sont tous maillés de coopératives, de coopératives ayant fusionnées, d’unions, c'est-à-dire de structures ayant capacité de penser et de mettre en œuvre par elles-mêmes des projets d’irrigation de telle sorte que l’initiative individuelle et onéreuse (en conséquence le plus souvent impossible à conduire) soit remplacée par une initiative collective et opérante. La réalisation tient à quoi ? A la volonté des élus des coopératives qui doivent s’emparer du problème, et, si ceux-ci renâclent, à la volonté des coopérateurs qui doivent les pousser au cul. Maintenant, si les coopérateurs préfèrent bavasser en y-a qu’à et faut qu’on plutôt que de dire fermement ce qu’ils veulent, ils n’auront à sa prendre qu’à eux-mêmes et périr en silence. Quand il n’y a rien à attendre d’une politique régionale qui ne vient pas, il faut attendre de soi-même.   

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