F. Hollande désigné par les primaires socialistes ….

…. comme candidat à la candidature aux élections présidentielles.

Sans nul doute le nombre de citoyens qui ont se sont déplacés pour les primaires fait la démonstration que ce pays éprouve la nécessité impérieuse de retrouver l’exercice de la démocratie.

Ce constat fait, les primaires ne sont pas la réponse adéquate pour développer une démocratie authentique. Elles conduisent droit à une démocratie d’opinion qui se caractérise davantage par la prise en compte de l’humeur du moment que par la réflexion, la construction et la responsabilité. De ce point de vue, force est de constater que le PS, à seule fin de gagner les élections, a engagé le pays dans une voie dont il sera difficile de se défaire.

Dans ce nouveau cadre, les partis politiques, partisans des primaires, sont appelés à disparaître pour devenir strictement des machines électorales. Leurs militants déjà fort peu nombreux le seront encore moins car ils ne seront plus d’aucun poids dans l’élaboration d’un projet. On assiste, là, à la professionnalisation de la politique poussée à son terme. Les temps ne sont pas loin où, comme aux USA, il conviendra d’avoir une fortune personnelle pour faire de la politique. Qu’en sera-t-il alors du peuple ? Chacun de nous étant devenu un fan, tout ne sera plus alors qu’affaire de marketing.

D’autre part, il y a un renforcement de la présidentialisation. Contrairement à ce qui est dit, de Gaulle aurait été d’accord avec les primaires puisqu’elles organisent la disparition des partis et la rencontre avec une personne. Désormais, il est admis que c’est la personne qui prime le projet élaboré en réflexion et en commun. C’est d’ailleurs le cas à l’UMP, comme cela l’était au RPR, ou l’UNR, ou ….. En ce sens PS et UMP se sont rejoints. Pour parvenir à ce stade le PS a, lors des dernières élections présidentielles, fait des primaires en son sein, il a franchi le dernier pas à l’élargissant aux citoyens non militants.

La démocratie méritait mieux que ça !