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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 06:22

 

Que de choses apprises! En cela vaut la campagne électorale de l’impétrant à l’anaphore.

 

L’anaphore, comme chacun le sait (ou ne le savait pas ; tel était mon cas), est une figure de rhétorique qui consiste à commencer une succession de phrases par un même mot (ou un même segment), de manière à renforcer une affirmation. Ainsi, le « Moi, Président de la République, je… » de François Hollande.

 

La formule fera date. Elle entrera dans l’histoire au même titre que le tristement célèbre : « La gauche n’a pas le monopole du cœur », ou « Dans les yeux, je vous le dis», ou bien encore « Oui, monsieur le premier ministre ».

 

Si certaines passes d’armes font sourire, d’autres sont fatales, ainsi le « La gauche n’a pas le monopole du cœur ". On ne s’en relève pas, ou mal. Elles sont le coup du poignard qui ouvre une plaie dans lequel le poison fait son œuvre.  Il n’y a pas d’antidote car la formule a ceci de particulier : sa force vaut pour vérité.

 

Le « Moi, Président de la République, je.. », ne marque pas seulement une opposition au style de Sarkozy, il valide la 5ième république et la monarchie élective. Formulé par un candidat de « gauche », cela la fiche mal.

 

On notera en outre le « moi » et le « je », l’un renforçant l’autre et donnant encore plus de poids à l’anaphore, mais surtout à la monarchie élective. 

 

Certains ont jubilé, se sont gargarisés, ....

Mais le peuple dans tout ça !

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commentaires

I
Vous avez dit "anaphore". Vous avez dit : "Moi, président de la république, je . . .". Et vous insistez sur la personnalisation : "moi" et sur l'individualisation "je". Comme vous avez raison<br /> Exergue. Et vous soulignez bien le danger d'une ultra présidentialisation que vous appelez : "monarchie élective". L'histoire nous apprend cependant que c'est sous le 1er président soi disant<br /> socialiste, François Mitterrand, que des chaines de TV privées virent le jour, que des banques et des entreprises publiques furent privatisées, que le contrôle des changes fut supprimé, que... ,<br /> que...,. Ce qui tendrait à prouver que le soit disant monarque ne dispose pas pour autant des pouvoirs de la royauté, ou bien qu'ils les utilisent pour en modifier les objectifs. François 2me,<br /> ressemblera t il à François 1 (et non pas 1er), qui se rapproche comme par mimétisme d'un Buren au grand palais. A noter cependant que le "moi, président de la République, je" fut prononcé 16 fois.<br /> Nombre qui fut fatal à notre Louis de ce classement. . .<br /> Il Rève n'a pas écrit sur "Rêve de gauche" du post révolutionnaire Régis. Il attend de l'avoir lu, et continue de rêver.
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