Sur la loi dite de "sécurité globale", par les Mutins de Pangée
Suivi de :
et de : http://exergue.over-blog.com/2017/09/desobeir-de-frederic-gros-chez-albin-michel.html
Nous avons accepté l’inacceptable.
« Les monstres existent, mais ils sont trop peu nombreux pour être vraiment dangereux ; ceux qui sont plus dangereux, ce sont les hommes ordinaires, les fonctionnaires prêts à croire et à obéir sans discuter ». Primo Levi
Le livre de Frédéric Gros poursuit ainsi :
« Je reprends, en guise d’entame -paradoxale- la provocation d’Howard Zinn : le problème, ce n’est pas la désobéissance, le problème, c’est l’obéissance. A quoi fait écho la phrase de Wilhem Reich : La vrai question n’est pas de savoir pourquoi les gens se révoltent, mais pourquoi ils ne se révoltent pas ».
« L’opposition n’est pas entre un individu prisonnier de ses calculs personnels et l’utilité publique propagée par une autorité souveraine. Elle est pour Thoreau entre un gouvernement qui se sert des appareils étatiques pour défendre les intérêts d’une élite, exigeant des sujets uns obéissance passive, et une individualité qui, dans la solitude de sa conscience, accède au sens de l’universelle justice sans se laisser fasciner par l’opinion majoritaire et lâche, sans se laisser entraîner par le courant de la doxa passive – ou plutôt : indéfiniment ductile et malléable. »