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20 mai 2020 3 20 /05 /mai /2020 11:17

Par 3 fois Macron a annoncé un plan massif pour l’hôpital. Qui n’est pas encore arrivé (comme les masques et toutes les promesses qui rendent les enfants joyeux). Peut-on faire confiance à un élu qui vous mène en bateau ? 1 fois, peut-être. 2 fois à la rigueur. 3, il faut être con, mais alors vraiment con.

Petit rappel. L’hôpital est un service public. Comme tout service public, il peut fonctionner financièrement à perte. L’État étant là, s’il le faut, pour le renflouer par l’impôt auquel tout le monde participe (ou devrait participer, ce qui est loin d’être le cas) à proportion de sa richesse et dans le cadre de la solidarité. 

Considérant la notion de fonctionnement à perte, encore faut-il savoir évaluer une perte pour dire réellement si cela en est une. Lorsque l’hôpital me soigne il me maintient dans un état de santé tel que je coûte moins cher à la collectivité que s’il avait laissé dégrader mon état qui alors aurait coûté plus cher (si on veut me maintenir en vie, ce qui n’est pas sûr par les temps qui courent). Lorsque vous entretenez votre bagnole régulièrement, les frais engagés sont largement moins importants que lorsqu’arrive la grosse tuile par défaut d’attention.

Petit autre rappel, l’hôpital s’est toujours bien porté tant que l’État libéral ne s’en est pas mêlé au prétexte (inavoué) qu’il y avait des thunes à faire, dans le cadre de la marchandisation, pour les copains du privé, et s’est mis en demeure de le casser en menant une politique ‘idéologique’ ( c’est marrant comme l’idéologie n’est jamais évoquée lorsqu’il s’agit des libéraux) de gestion de type entreprise pour pouvoir dire ensuite ; « Voyez ! Ça marche pas, il faut réformer ». Et on connait le style de la réforme qui suit.

Macron, c’est le miroir aux alouettes, le miroir aux connards (il faut le dire comme c’est). Les connards, lorsque Macron leur dit qu’il va augmenter leur pouvoir d’achat en leur faisant récupérer les cotisations (pardon, les charges) sociales, ils sont heureux (croyant que c’est les Jours Heureux), ils ne se rendent pas compte qu’à terme ils sont pommards. Lorsque j’ai fait part à mon salarié de ceci, en ajoutant que ma contribution pour son mieux être diminuait également et que je gagnais à l’affaire, il en a convenu, mais son gain immédiat l’a emporté dans son jugement. Finalement, je dirais que les gens n’ont que ce qu’ils méritent.

Oui, la médecine n’a rien à voir avec l’argent. Elle a à voir avec le bon sens et à l’Humain d’abord.

Exergue

*

Sophie Crozier est en colère. En 25 ans de service, la responsable des urgences cérébro-vasculaires à la Pitié-Salpêtrière a vu l’hôpital public se dégrader. Pour Brut, elle raconte.

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