100 km de rayon, soit 200 km de diamètre.
Faisons nôtre l’idée que rares sont les personnes qui effectuent des déplacements de 100 km. Plus communément nous circulons, alentour de chez nous, dans ce qu’on pourrait appeler une zone de chalandise.
Également, faisons nôtre cette autre idée que nous sommes tous, individuellement, le centre d’un cercle de circulation autorisée dans un rayon de 100 km. C’est dire que le voisin, (ou la voisine) que je fréquente à 3 km de chez moi (pour illustrer), et que je peux contaminer, déporte mon cercle de 100 km (et la possible contamination) dans un sens ou dans un autre. De déport en déport, par relais, mon cercle s’élargit. Ce qui vaut pour moi (centre premier d’un cercle de circulation), vaut également pour le voisin (e) (nous sommes tous des centres premiers qui déportons notre cercle).
Finalement la liberté de circulation est quasi totale pour les individus puisqu’il est rare d’aller au-delà de l’alentour, totale pour le Covid 19.
Amusant, non ?
Continuons. 100 km, pourquoi ?
- Parce que nous sommes dans un système décimal. 10 km, ça faisait pingre, 1000, c’était trop pour un pays qui, du nord au sud, d’est en ouest, excède de fort peu les 1200 km. Habiterions-nous les States que le rayon aurait été à la mesure du pays.
- Parce que nous circulons physiquement en voiture. Circulerions-nous à cheval, comme à l’époque du découpage de la France en départements, que la distance aurait été moindre.
C’est dire que les réflexions tenues, et leurs conséquences, sont davantage liées au milieu (surface du pays), aux moyens de locomotion, qu’à la raison. A un ‘petit’ pays (physiquement) comme la Suisse, Monaco,…, l’imbécilité est épargnée, sauf à ardemment la désirer et à autoriser des déplacements limités au canton ou au quartier.
Alors pourquoi tenir à un confinement dans un rayon de 100 km ?
Plusieurs hypothèses.
- Donner l’impression qu’on a bien maîtrisé la situation et que de cette maîtrise on peut accorder des largesses. Mais attention, si vous n’êtes pas sages !
- Faire la démonstration qu’on est à la manœuvre et qu’on est le maître tout puissant du sort des citoyens (cette situation devrait nous inquiéter car on voit avec quelle facilité nous sommes mis en servitude et le totalitarisme fait sa place).
- Ou alors, et ce n’est pas à négliger : tenir les citoyens en laisse pour quelque temps encore pour :
- Laisser aux esprits le temps de se calmer afin que soit oublié le désir de justice.
- Empêcher que les citoyens s’organisent en revendications, manifestations, et grèves (qui peuvent démarrer dès lors que l’on va au travail), …
- Se donner le temps de faire passer, en douce, d’autres ‘réformes’ et ainsi, en toute tranquillité, sans opposition possible, casser ce qui reste encore à casser.
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