Coronavirus – Aux citoyens excédés hier, aujourd’hui soignés

Peut-être vous souvenez-vous de ces citoyens excédés de voir le pays bloqué par des grévistes qui manifestaient pour la défense des services publics, dont l’hôpital (pénurie de lits, de médocs, d’appareils, … de soignants,…).

Moi, je me souviens de ces buses.

Peut-être, s’ils font un effort, ces citoyens excédés se souviennent-ils de leur irritation envers ces putains de grévistes qui les faisaient chier et qui, maintenant, au péril de leur vie, sont à leur chevet.

Moi, je me souviens de ces après-moi le déluge, de ces qu’est-ce que j’en ai à foutre ?

A cette heure, il y en a certainement qui applaudissent ces héros malgré-eux. Il y en a peut-être aussi, à l'hosto, à baisser les yeux à la rencontre des yeux des soignants. Peut-être ! Ce n’est pas sûr. Car on aime bien profiter sans vergogne de ce qu’on n’a pas voulu défendre au moment où on n’y avait pas un intérêt immédiat.

Chers citoyens excédés, il y en a qui se sont battus pour que vous puissiez continuer à bénéficier de structures médicales efficientes, et vous les avez mal considérés. Ils n’ont pas gagné et vous êtes dans la merde. Vous avez opposé votre droit de travailler au droit de manifestation et au droit de grève. Aujourd’hui ces soignants opposent à votre droit leur devoir qui est de vous soigner. Il n’est pas écrit dans leur contrat qu’ils doivent crever pour vous, et pourtant c’est ce qu’ils risquent.  

C’est une leçon si vous voulez la recevoir et si l’amnésie n’est pas votre plat du jour.