Le diable se cache dans les détails.
A la 43ème minute du premier lien il est fait état d’un changement de formulation dans le code de déontologie de la police nationale, changement que l’on doit à Valls en 2014.
D’une part les policiers défenseurs des libertés individuelles deviennent défenseurs des lois. Comme le fait observer Alexandre Langlois, tous les régimes politiques, y compris les dictatures, ont des lois. Sont-elles toujours garantes des libertés individuelles ? C’est la question. Cette autre question : pourquoi et à quelles fins changer d’énoncé ?
D’autre part, de défenseurs des institutions de la République les policiers deviennent défenseurs des institutions et des intérêts nationaux. Il n’est plus question des institutions de la République. Alors qu’on dise lesquelles et pour quels intérêts nationaux.
Si on ajoute à cela (120ème minute du même lien) : la nature des questions obligatoires à poser par les policiers (appartenance syndicale, politique, pourquoi on manifeste ? avec qui on est venu ? …..) lors des interrogatoires des manifestants interpellés, on ne peut qu’observer qu’il y a constitution d’une police politique car, faut-il le rappeler, nul ne peut être inquiété en raison de ses opinions, du droit à manifester, ...
Pour conclure provisoirement sur le sujet. Ce qui précède, les perquisitions (tentées ou réalisées) de journaux et partis politiques, le fichage des citoyens ordinaires qui se développe sans contrôle et à leur insu, l’interdiction administrative de manifester, la loi anticasseurs,… tout ceci doit nous alerter et nous inquiéter. La pente sur laquelle s’engage l’État ne propose pas des lendemains qui chantent. D’où cette autre question : à quand les camps de rétention ou d’internement ?
Exergue
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Les gilets jaunes, tous criminels ? Le Média
Gilets jaunes : un policier met en cause le gouvernement –Alexandre Langlois
Soutien au lanceur d’alerte Alexandre LANGLOIS