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2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 06:15

Il suffisait d’écouter ces jours derniers les interventions des Gilets jaunes sur les médias, notamment lors de l’émission la Grande explication (LCI), pour prendre conscience  que la manifestation parisienne du 1ier décembre  se passerait un ton au-dessus. Moins prévisible était la forme que prendrait cette même manifestation en province. De grandes métropoles (Bordeaux, Toulouse, …) ont été le théâtre d’affrontements, mais pas seulement elles. Tarbes, Auch, Saint-Etienne, Dijon, Charleville-Mézières, Tours, Puy-en Velay, Narbonne,… autant dire le pays entier est entré dans la tourmente.

Il y avait des casseurs quasiment de profession, et on doit le déplorer. Mais il y avait surtout des personnes exaspérées, et on sait où mène le désespoir pour se montrer plus réservé dans la condamnation.

En toutes choses, il faut chercher la genèse. Les revendications des Gilets jaunes, énoncées dans leur plate-forme, expriment les difficultés dans lesquelles la majorité des français se trouvent du fait de la politique économique et anti-sociale Macron-Philippe, et, d’une certaine façon, ces revendications sont une porte de sortie pour autant que le gouvernement consente à les prendre en considération. Ce qui n’était point de cas de Buenos-Aires où Macron était, de Paris où le gouvernement n’a consenti à rien en campant sur ses positions inflexibles.

De retour de son voyage d’affaires, Macron réunit le gouvernement aujourd’hui. Que sortira-t-il de cette réunion ? Rien ou peu de choses certainement, le ministre de l’Intérieur, Castaner, laissant entendre que l’état d’urgence pourrait être mis en œuvre, des syndicats de police (Alliance et Commissaires) émettant le souhait de l’intervention de l’armée. Le gouvernement se fait de plus en plus autoritaire, en cela : rien de bon et mauvais préssage.

La suite des évènements ? Qui peut la dire ? Si on doit craindre la réaction du gouvernement, on doit craindre aussi celle des timorés (on sait l’opinion versatile).

On entend, ici ou là, à la faveur d’un bref moment de lucidité, de la part de rares membres du gouvernement, que la manifestation est légitime, de la part de quelques parlementaires LaREM que les revendications sont légitimes. Légitime, dit le Littré : « Il se dit en général des choses fondées sur un droit ou une raison qu'on ne pourrait violer sans injustice ou déraison ». Alors ! si c’est légitime, pourquoi ne pas satisfaire, au nom de la raison, les revendications ?

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commentaires

P
On parle de violence, de casse, on s'insurge contre les dégradations subies à un monument national tel que l'arc de triomphe, la tombe du soldat inconnu. Est-ce regrettable, oui. Mais on oublie souvent la violence économique et des politiques successives d'appauvrissement du peuple et de son asservissement au profit des banques, et de quelques uns. Je suis persuadé que si nous faisions parler ces morts, ceux là auraient étés les premiers à être du coté des manifestants, et du peuple. Étant eux même souvent paysans et pauvres, les premiers a avoir perdues leurs vies pour les intérêts de quelques uns. Les grands maréchaux de la première guerre encensés récemment, ont envoyé depuis leur petit salon de thé, des vagues successives de milliers d'enfants de la République, crevés comme des chiens en l'espace parfois de quelques heures. Qu'en est il des revendications du Conseil National de la Résistance, seraient ils du coté des gilets jaunes... La réponse est oui. Faire des autels c'est bien pour la mémoire, mais il est aussi utile de savoir que pensaient les gens enterrés dans ces derniers, et quand on voit un président qui leur rend hommage alors que par ces actions, il ne fait que dégrader les conditions du vie du peuple, qui est le plus grand casseur?
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