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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 13:28

Tel est le titre du documentaire exceptionnel dont sont présentés, d’abord, pour mettre en appétit, quelques extraits significatifs avant d’accéder, à l’aide du dernier et 4ième lien, au documentaire complet (voir à la fin, après avoir ouvert le dernier lien).

Exergue

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« Le transport maritime a pris les commandes de notre société….il navigue loin des regards….et assouvit en silence notre addiction à la consommation …..».

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« Un bateau émet la même quantité de soufre que 50 millions de voitures….les 20 plus grands navires polluent à eux seuls plus que toutes les voitures de la planète…mais ce n’est pas 20 mais 60000 navires qui sillonnent les océans à longueur d’année …. ».

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« Un naufrage à peu près tous les 3 jours sur les mers du globe…. Comme près de la moitié de la flotte est composée de pétroliers, quand une coque se brise ou qu’un bateau sombre c’est l’environnement qui paye la facture…. On nous parle toujours des marées noires (2,5% de la pollution des mers) mais on ne parle pas de celles qu’on ne voit pas…. ». 

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Enfin le documentaire complet : http://www.enigmes-tv.fr/actualite/cargos-la-face-cachee-du-fret-documentaire-complet/

Le transport maritime est devenu le secteur d’activité le plus important et le plus puissant au monde, l’essence même de la mondialisation. Mais à quel prix ? Le journaliste et réalisateur Denis Delestrac, plusieurs fois primé, révèle les mécanismes et les coulisses d’un univers opaque.

90 % de tout ce que nous consommons vient de l’étranger et 95 % des produits expédiés à travers la planète transitent par les mers ou les océans. Notre société de consommation globalisée doit beaucoup au fret maritime. Marc Levinson, auteur de The Box, explique : « C’est en réalité le coût très bas du transport qui a rendu possible l’utilisation d’une main-d’œuvre bon marché pour fabriquer les produits destinés à être vendus sur les marchés étrangers. » Ils sont le plus souvent composés de plusieurs éléments parcourant des milliers de kilomètres avant d’arriver au point d’assemblage, puis au point de vente. Comment cela ne peut-il pas avoir de conséquence sur le prix final ? Pour comprendre les rouages du transport maritime, Denis Delestrac s’est heurté à « la cécité des mers ». « C’est une des industries les plus opaques que je connaisse », témoigne Alex MacGillivray, auteur d’Une brève histoire de la mondialisation.

Une industrie omniprésente aux pratiques obscures

60 000 navires sillonnent pourtant la planète chaque jour et leur taille ne cesse de croître démesurément afin qu’ils aient la capacité de transporter toujours plus de containers : 500 millions chaque année. Des cargaisons qui restent mystérieuses pour le transporteur… Mais plus leur volume est important, plus le trajet sera rentable. Les revenus annuels des compagnies de fret atteignent ainsi les 450 milliards d’euros, qui pèsent lourd dans l’économie mondiale. Ces sociétés restent cependant méconnues du grand public. Pour le journaliste norvégien Gunnar Stavrum, il existe deux catégories d’armateurs : « La première est celle des industriels droits et honnêtes qui n’utilisent pas leurs navires pour spéculer et qui ont opté pour une activité durable. L’autre partie de l’industrie, ce sont les magnats, les types qui ont d’énormes fortunes, qui ne paient pas d’impôts et qui ne parlent pas de leurs affaires en public. » Ces magnats européens ou asiatiques peu scrupuleux ont trouvé un moyen imparable de faire des économies : le pavillon de complaisance. Celui que des pays comme le Panama, le Liberia ou les îles Marshall leur vendent à prix d’or pour leur permettre de se soustraire aux réglementations sociales, fiscales et environnementales en vigueur dans leur pays d’origine. « Un système où les personnes sont les parties vulnérables du processus », explique Steve Cotton, secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transport. A bord, les conditions de travail sont rudes, les horaires, extensibles et les hommes, coupés de toute communication pendant les dix mois de navigation. La fatigue est souvent à l’origine des erreurs humaines, qui entraînent chaque année des naufrages et la mort de 2 000 marins.

Une pollution qui échappe aux sanctions

Mal entretenus par des armateurs qui ne se sentent pas obligés d’investir, ces navires sont pourtant exploités au-delà de vingt-cinq ans. Constituant la moitié de cette flotte, les pétroliers sont à l’origine de 2,5 % de la pollution des mers provoquée par des marées noires. Mais le transport maritime est aussi la cause d’autres pollutions, qui entraînent l’extinction de milliers d’espèces aquatiques. Il est également responsable de 4 % du réchauffement global. Car le carburant bon marché brûlé par un seul de ces monstres des mers libère « la même quantité de soufre qu’environ 50 millions de voitures !, explique l’universitaire américain James Corbett. (…) Cette industrie a un impact sur la santé. 60 000 personnes chaque année dans le monde meurent prématurément des effets du transport maritime. » Pour Deron Lovaas, du Conseil de défense des ressources naturelles : « Il est vraiment urgent que nous prenions en main la question de la pollution de cette industrie. » Or, l’Organisation maritime internationale (OMI) qui la réglemente est financée majoritairement par les Etats délivrant les pavillons de complaisance…

 

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En guise de conclusion :

Cher consommateur, pour assouvir ta fringale de consommation tu n’hésites pas à acheter tout et n’importe quoi, et même ce que tu n’as pas besoin, sans te préoccuper des conditions de production comme de la manière dont elles te parviennent. C’est sûr, tu payes moins cher que si tu produisais toi-même, ici, en ayant un boulot. Vois-tu, tout ceci, au bout du compte, tu finis par le payer au prix fort en foutant en l’air la planète dans laquelle tu vis avec tes morpions. Donc résumons : tu es un consommateur acharné, tu pourrais être un travailleur si ton boulot n’était délocalisé, alors, il te reste à devenir cette autre aspect de ta personne : un citoyen qui résiste.

Exergue

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