C’est l’heure des débats. Débattons !
C’est toujours l’heure des débats. Qui n’aime pas ça ?
C’est le temps venu de muscler cet organe qu’est la langue pourtant déjà bien entretenue et proportionnée.
Il n’en est pas un à ne pas briguer cet instant jouissif où de la caverne buccale sort un son.
Le débat, c’est le moment où chacun tente de mettre la main sur le gouvernail. L’autre main tient la bière.
Puis arrive cet autre moment : « Bien ! Maintenant, qui fait quoi ? »
Un ange passe.
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L’un est contre la verticalité : refus des ‘ordres’ venus du haut. Pour l’horizontalité. Tout doit se décider à la base. Et dans le détail. Et au jour le jour. Et pour toutes les affaires, car il n’en est pas de petites.
C’est le refus, combien compréhensible, du chef.
Un jour, le chef a dit qu'il ne le serait plus.
Personne n’y a cru.
Mais le chef n’est plus.
On lui en veut au chef de ne plus être là. C’est si agréable un chef qui donne à exister.
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Tout le monde est démocrate.
Il en est même qui sont tellement démocrates qu’ils n’ont besoin de personne.
Tellement démocrates qu’on se demande pourquoi on s’obstine à disputer-discuter avec eux ou contre eux, alors qu’ils pourraient nous faire faire l’économie du peuple.
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La démocratie ! Chacun tient la sienne derrière sa porte.