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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 17:26
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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 17:53

http://n0jz.mjt.lu/tplimg/n0jz/b/rsp6/2h9pm.jpeg

Le grand téléthon de la grève Le grand téléthon de la grève

CE SOIR EN DIRECT À 18H - 00H

#KOLLEKTHON
UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Pour soutenir les grévistes en lutte contre la réforme des retraites et son monde, rendez-vous ce soir pour un direct organisé par une grande coalition de médias non alignés : Le Média, Sud Radio, Basta !, Le Vent se Lève, Radio Parleur, Le Monde Moderne et regards.

Retrouvez nos plateaux thématiques (« Grevilla », « Violence et dérive autoritaire du pouvoir », « Si Macron passe la réforme, que fait on ? » …) à partir de 18h et exceptionnellement jusqu’à minuit.

De nombreux invités nous rejoindront : Ludivine Bantigny, Olivier Besancenot, François Boulo, Bernard Friot, Anasse Kazib, Alexandre Langlois, Mathilde Larrère, Jérôme Rodrigues … et bien d’autres !

 

SUIVEZ LE DIRECT #KOLLEKTHON

Contribuez d’ores et déjà à la cagnotte à destination des caisses de grève spécialement ouverte pour ce grand #KOLLEKTHON !

 

SOUTENEZ LES CAISSES DE GRÈVE

À ce soir 18h00 !

L'équipe du Média.

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16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 07:04
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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 06:34

Elle me gonfle parce qu’elle occulte le débat sur les retraites, comme Macron l’occulte en allant sur je ne sais pas quel glacier des Alpes parler d’écologie alors qu’il ne fait rien, en mettant sur les braises le communautarisme comme si on avait besoin de ça, ….

Cela étant dit, et en trouvant que ce qui arrive à Griveau est parfaitement dégueulasse, il ne faut pas s’étonner : l’américanisation de la politique française ne date pas d’hier, et elle a été voulue par nos chers ‘politiques’ qui n’ont de cesse que de vouloir faire la une. Mettre en scène les siens pour montrer combien on est famille-famille appelle des ricochets. Il faut être une truffe pour ne pas y avoir pensé. Quand on s’offre, on s’expose. Alors ! On ne va pas en faire un fromage. Les français s’en foutent des affaires de cul, ce qu’ils n’apprécient pas c’est le tartuffe, le faux-jeton. 

De là à ce que ressurgisse, au motif de préserver la démocratie, le débat sur le contrôle des réseaux sociaux, je vois ça, gros comme une maison. La démocratie, mise à mal, l’est, non pas de l’affaire Griveau et des réseaux sociaux mais du comportement autoritaire du gouvernement macronien, il ne faudrait pas l’oublier : répression policière, manifestants assignés à demeure,  perquisitions abusives chez les opposants politiques avec prises de fichiers des adhérents, temps de parole des parlementaires divisé par deux pour leur faire fermer la gueule, passage en force sur la ‘réforme’ des retraites contre la majorité des citoyens qui n’en veulent pas, etc…

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14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 06:50

Images :

Ce qu’on montre :

Ce qu’on ne montre pas :

 

On parle des pays qui reconnaissent Juan Gaido, mais pas de ceux qui ne le reconnaissent pas (Iiens ! Tiens !), ou de ceux qui ne se prononcent pas. Pour vous faire une idée du bord auquel appartiennent ces pays.

 

Petit rappel qui permet de savoir pour qui penche Macron : finance ou démocratie ? Petite incise : si Bernie Sanders devient Président des States, Macron le reconnaitra-t-il ?

 

Légalement élu, toutefois de plus en plus illégitime, que fait-on de Macron ?

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14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 06:15

A quoi juge-t-on qu’on a affaire à un grand pays ? Au nombre de ses milliardaires ? De ses têtes nucléaires ? Ou au fait qu’il prend en charge son peuple ?

 

 

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 05:44

Source : http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/quand-bernie-sanders-et-son-mouvement-de-masse-deviennent-le-pire-cauchemar-de-ceux-qui-gouvernent-le-monde/7410282

 

Maintenant que même les plus sceptiques et incrédules, semblent commencer à prendre – enfin – conscience que Bernie Sanders est un candidat très sérieux à la présidence des États-Unis, il est plus que temps qu’on se penche un peu sur ce qui fait que le contenu de sa candidature soit inédit, historique et révolutionnaire, au sens propre du terme. En somme, sur ce qui fait que ses adversaires de tout bord, de Trump à l’establishment Démocrate et aux grands capitalistes qui gouvernent le monde, aient si peur de ce Bernie qui monte en flèche et fassent tout leur possible pour le « neutraliser »…

Alors, de quoi tout ce beau monde a-t-il peur ? La réponse n’est pas trop difficile : il a surtout peur non pas du programme de Bernie Sanders mais de l’énorme mouvement populaire que ce même Bernie a lancé en novembre 2018 et qui est toujours en train de se construire ! Un mouvement populaire qui n’a pas de précédent dans l’histoire des États-Unis ni par ses dimensions ni par sa radicalité et la détermination de ses jeunes militants et militantes d’en découdre avec ce système et ses représentants politiques ! Comme l’a dit récemment si bien Noam Chomsky : « Encore plus menaçant que les propositions de Sanders de mener à bien des politiques du genre New Deal, je crois que c’est qu’il inspire un mouvement populaire engagé résolument dans l’action politique et l’activisme direct afin de changer l’ordre social – un mouvement du peuple, surtout des jeunes, qui n’ont pas encore intériorisé les normes de la démocratie libérale : que les gens sont des “étrangers ignorants et importuns” qui doivent être des “spectateurs, pas des participants agissants”, autorisés à pousser un levier chaque quatre ans mais à retourner juste après devant leur écran de télévision et leurs jeux vidéo tandis que les “gens responsables” s’occupent des choses sérieuses »(1).

Et force est de constater que la raison profonde de la peur ou même de la terreur qu’inspirent à ceux d’en haut ces millions de jeunes activistes, est qu’ils et elles transforment en force bien matérielle les idées dites « dangereuses », et ce faisant, imposent un nouveau rapport de forces au niveau tant social que politique ! Ce qui a plusieurs conséquences dont celle d’assurer la continuité du mouvement populaire de masse et de rendre moins efficaces sinon inopérantes les politiques de répression ainsi que la propagande du pouvoir. Pourquoi ? Mais, parce qu’il suffit d’une balle pour éliminer une personne – comme par exemple Bernie Sanders – quand elle devient trop dangereuse, mais il faut bien plus pour battre et éliminer un mouvement populaire radicale et de masse qui veut « changer la vie et le monde »…

Évidemment, loin de nous l’idée de sous-estimer l’importance (capitale) du programme de Bernie Sanders, car c’est ce programme – ainsi que son exemple personnel – qui ont inspiré et mobilisé ces millions de jeunes et de moins jeunes. En effet, les propositions, les positionnements et les revendications qui sont contenus dans ce programme couvrent tous les domaines de l’activité humaine, proposent des réponses et des solutions aux graves problèmes existentiels qu’affronte tant la société nord-américaine que l’humanité, tout en faisant le pont entre la satisfaction des besoins immédiats de la grande majorité de la population et la vision d’un monde radicalement différent.

Alors, s’agit-il d’un programme « révolutionnaire » ou d’un ensemble de revendications et des mesures « bourgeoises » qui feraient de Bernie Sanders un politicien pratiquement « comme les autres » ? À première vue, aucune des mesures et politiques phares du programme de Bernie Sanders comme, par exemple, « assurance santé pour tous », « enseignement gratuit pour tous » ou même abolition des prisons privées et annulation totale de la dette étudiante, ne peut être qualifiée de « révolutionnaire ». D’ailleurs, plusieurs d’entre elles sont – à juste titre – présentées par Bernie lui-même comme inspirées du précédent historique du New Deal rooseveltien dont il se revendique ouvertement. Mais, qu’est-ce qu’il y avait de « révolutionnaire » au mot d’ordre « Pain, Paix et Terre » des Bolcheviks qui a enflammé la population russe et permis qu’elle soit suffisamment motivée pour faire une révolution comme celle d’Octobre 1917 ? En somme, ce qui fait qu’une revendication devienne révolutionnaire ce n’est pas tant ses qualités intrinsèques mais plutôt la dynamique sociale et politique qu’elle libère et développe dans un contexte et un moment historique donnés. Et force est de constater que le programme de revendications transitoires de Bernie Sanders est actuellement en train de développer une telle dynamique subversive…(2)

La preuve ? Mais, elle est offerte par les réactions des uns et des autres. C’est-à-dire de ceux d’en bas et de ceux d’en haut qui l’interprètent, chaque camp à sa façon et selon ses intérêts, comme une claire incitation à la révolte contre le système et ses principales forces économiques et politiques. Pour ceux d’en bas (salariés, minorités, femmes, indigènes, migrants et victimes de toute oppression), ce programme est déjà devenu une source d’inspiration, une arme de combat et aussi un drapeau qu’on brandit haut et fort. Et en tant que tel il a déjà fait ses preuves avec un succès sans précédent. Mais, pour les autres, c’est-à-dire ceux d’en haut (Trump, l’establishment Démocrate, les grands médias et surtout les grands intérêts capitalistes) c’est tout simplement la pire des menaces existentielles ou plutôt « le pire cauchemar » comme aime le répéter publiquement Bernie lui-même.

Alors, il arrive ce qui devait arriver : ceux d’en haut déclarent une guerre sans merci à Bernie et au mouvement populaire qui le soutient. C’est logique et ça ne pouvait pas être autrement du moment que Bernie et ses amis, les jeunes députées et sénatrices Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Rashida Tlaib et Pramila Jayapal en tête, osent attaquer nommément et publiquement les ennemis (capitalistes) dont ils promettent la fin prochaine. Et cette guerre est – déjà – impitoyable : tous les coups sont permis jour après jour(3), jusqu’à ce que Bernie soit définitivement « neutralisé » et son mouvement battu en brèche. Tous les coups, même les plus extrêmes et les plus répugnants et barbares car l’enjeu de cet affrontement de classe à mort est d’une taille plus qu’énorme et de dimensions historiques…

 

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8 février 2020 6 08 /02 /février /2020 07:47

4 raisons pour s’intéresser à l’affaire Alstom :

  • L’indépendance de la France
  • Une possible corruption perpétrée par un de ceux qui sont réputés être des serviteurs de l’État et garant de son indépendance
  • La prise de conscience de ce qu’est et signifie l’extraterritorialité du droit américain : ce qui n’est pas une mince chose
  • La nécessaire nationalisation de certains secteurs économiques

Exergue

 

 

L’affaire d’État Alstom- Général Electric (Sud Radio)

« Vidéo du 23 juillet 2019 avec Didier Maïsto et Olivier Marleix, député (LR) et ex-président de la Commission d’enquête sur la politique industrielle de la France. Il est essentiellement question ici de l’affaire d’État Alstom-General Electric et de la saisine du procureur de la République de Paris. Aujourd’hui, l’enquête est confiée au PNF. Olivier Marleix a émis l’hypothèse que ce sytème, mis en place dans le cadre de la cession d’Alstom à General Electric, aurait pu bénéficier à Monsieur Macron, actuel président de la République pendant sa campagne présidentielle. « S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption », a notamment affirmé le député de l’Eure. Une vidéo passionnante et captivante ».

*

*

Alstom : une affaire d’Etat ? (LCP)

 

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2 février 2020 7 02 /02 /février /2020 13:29

On se souvient des prises de position de Macron en faveur de Guaido. Pas de quoi, alors, s’étonner que celui-là soit reçu par celui-ci. Macron adore ailleurs ce qu’il déteste ici. Vive le ‘peuple’ là-bas que je massacre au plus près.

Lorsqu'on voit par qui a été reçu Guaido en Europe, on se fait une idée du bloc auquel Macron appartient.

Exergue

 https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2020/01/1-41-590x332.jpg

A la suite du premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, des eurodéputés de l’ultradroite espagnole VOX, et du chancelier autrichien conservateur Sebastian Kurz, le président Emmanuel Macron et la diplomatie française accueillent Juan Guaido. La question qui nous interpelle surtout est de savoir en quoi cela défend-t-il les intérêts de la France et des français, ou participe-t-il à l’influence de notre pays à l’étranger?

Suite à l’autoproclamation de Guaido, les entreprises françaises ont été sanctionnées et ne peuvent plus commercer avec le Venezuela (à la différence des entreprises pétrolières des USA, exemptées de sanctions par leur gouvernement). Pourquoi donc s’enfermer dans un jusqu’au-boutisme idéologique qui pénalise nos industries ?

Des scandales de corruption ont éclaboussé Guaido et son entourage comme l’ont révélé le très droitier journal PanAm Post (le 18 juin 2019), le propre représentant de Guaido en Colombie, Humberto Calderon Berti (le 30 novembre 2019) ou encore plus récemment l’agence de presse Reuters (le 22 janvier 2020). N’oublions pas non plus les liens avérés qui unissent Juan Guaido et ses proches au cartel narco-paramilitaire colombien Los Rastrojos. En quoi recevoir un tel personnage contribue-t-il au rayonnement politique et culturel de la France ?

Juan Guaido et son entourage cherchent, de manière réitérée, à provoquer un conflit armé contre le Venezuela dans le but de précipiter la chute du président Maduro. La demande de recours au Traité Inter-américain d’Assistance Réciproque est un des nombreux exemples de leur volonté d’embraser la région. Doit-on rappeler à notre président que, depuis le 17 juillet 1980, la République française et celle du Venezuela partage une frontière commune fixée par le méridien 62 degrés 48 minutes 50 secondes ? Pourquoi donc dérouler le tapis rouge à une personne qui se targue d’amener le feu et le sang aux portes de notre pays ?

Puisque Emmanuel Macron semble vouloir, ces jours-ci, singer son prédécesseur Jacques Chirac, rappelons que celui-ci avait eu le courage de se démarquer de la politique étrangère états-unienne. La voix d’une France indépendante aurait pu contribuer au dialogue au Venezuela et à la recherche de résolution de conflits politiques. Au lieu de cela, la France persiste à soutenir de manière intransigeante l’option la plus radicale de l’opposition, celle qui se refuse à tout dialogue, et à toutes nouvelles élections. Si pour Juan Guaido et son gang, ce fanatisme politique est fort bien rémunéré, pas sûr en revanche qu’une telle politique étrangère grandisse notre pays sur la scène internationale.

Au-delà des errements de notre diplomatie, la tournée de Juan Guaido en Europe a surtout été motivée par les évolutions politiques au Venezuela. Le 5 janvier 2020, un groupe de députés frondeurs de l’opposition a ravi le perchoir de l’Assemblée National à Juan Guaido. Mais c’est surtout au sein de ses partisans qu’il a perdu le soutien dont il jouissait encore un an auparavant. Lassés des promesses non tenues, écœurés par la corruption de son entourage, de nombreux vénézuéliens antichavistes se sont détournés de la « marque » Guaido.

L’album souvenir concocté lors de ce voyage a pour but de montrer à ses partisans qu’il reste le leader incontesté pour les pays qui soutiennent la tentative de putsch institutionnel. Pas sûr que cela soit suffisant pour redorer son blason au sein de la population antichaviste.

Qui plus est, le bilan de cette tournée est absolument creux. Hormis les déclarations de soutien de principe, aucun accord concret n’a émergé de ces multiples rencontres. Lors de sa rencontre avec Boris Johnson, Juan Gaido a-t-il pu récupérer les 14 tonnes d’or vénézuélien séquestrés dans les coffres de la Bank of England depuis le 9 novembre 2018 ? Pourquoi donc le flamboyant politicien vénézuélien n’a-t-il pas profité de son séjour à Davos pour convaincre les dirigeants des nombreuses institutions financières présentes de rendre les 5,47 milliards de dollars volés à la République bolivarienne du Venezuela ? Mis à part les sourires de rigueur, aucun dirigeant visité n’a modifié la position de son pays après le passage de Guaido.

Pendant ce temps-là, les États-Unis semblent prendre conscience que l’opération Guaido a échoué malgré le putsch institutionnel manqué, et les cinq tentatives de coups d’État militaires qui ont émaillé l’année 2019. Ils font donc évoluer leur stratégie en tenant compte de la réalité de terrain, et des nombreux soutiens dont dispose le président Maduro tant au Venezuela que sur l’échiquier international. Si le blocus criminel contre le Venezuela se maintient, Washington a tout de même légèrement infléchi certaines sanctions qu’ils maintiennent depuis décembre 2014. Des organismes internationaux sont désormais autorisés par le Département du Trésor à établir des transactions avec la Banque Centrale du Venezuela (BCV). C’est une évolution par rapport à la politique d’embargo total promue par l’ancien conseiller à la sécurité, John Bolton.

D’autres organismes liés à l’ONU comme l’Unicef, ONU-Habitat, le Haut-Commissariat aux Réfugiés, l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, le Programme Alimentaire Mondial, et ceux liés à la Croix Rouge et au Croissant Rouge pourront désormais réaliser des transactions avec la Banque Centrale du Venezuela.

Certaines institutions financières, et ce n’est pas anodin, sont aussi autorisées : le FMI, la Banque Mondiale, la Banque Interaméricaine de Développement, la Corporación Andina de Fomento. Après avoir délibérément saccagé l’économie du pays, comme l’a révélé récemment le sénateur républicain de Virgine Richard Black, les États-Unis chercheraient-ils à pousser le Venezuela dans les griffes d’institutions financières qu’ils contrôlent ? Souvenons-nous en ce sens que Juan Guaido avait « autoproclamé » de nouvelles autorités à la BCV en juillet 2019. Une direction fantoche qui pourrait endetter illégitimement le Venezuela au grand bénéfice du FMI ou de la Banque Mondiale.

Cette mesure intervient après que le Venezuela ait attribué des cargaisons de pétrole à ses partenaires au sein de joint-ventures, pour qu’ils commercialisent le brut à destination de l’Asie et de l’Afrique. Cela concerne avant tout les entreprises étatsuniennes exemptées de sanctions par leur gouvernement (Chevron, Haliburton, Schlumberger, Baker Hughes-General Electric et Weatherford International). Le produit de la vente ne tomberait pas sous le coup des sanctions si celui-ci est utilisé pour rembourser les dettes que Pdvsa a contracté avec ses associés.

Au-delà des gesticulations de Juan Guaido sur le vieux continent, un pragmatisme commercial, cher au président Trump, semble se dessiner pour l’instant outre-Atlantique sans pour autant diminuer la cruauté de la guerre livrée contre la Révolution bolivarienne sur les fronts économique, militaire, institutionnel, diplomatique et médiatique.

Le futur du Venezuela se détermine plus que jamais depuis le Venezuela. Au vu des évolutions politiques sur place, la position adoptée ces jours-ci par la France relève quasiment du mystère scientifique…

Source : Romain Migus, 25-01-2020

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2 février 2020 7 02 /02 /février /2020 09:59

Cet article me procure un réel plaisir. Celui de savoir que je ne suis pas seul à avoir une réflexion différente de celle communément émise sur Badinter, et cela depuis longtemps. Je mettrais dans le même sac Obama (et d’autres). L’un s’est établi par son magnifique travail et discours qui a conduit à l’abolition de la peine de mort inscrite dans les 110 propositions du candidat Mitterrand, l’autre de la couleur de sa peau dont quelques uns se sont plu à imaginer, au soir de son élection, que la politique américaine, intérieure et extérieure, allait changer de l’existence de cette pigmentation. Les individus, nous devons savoir les admirer, mais point trop, ils se suffisent souvent à eux-mêmes pour ne pas avoir à ajouter à ce qu’ils ne sont pas.

Exergue

 

Source : https://www.vududroit.com/2020/01/robert-badinter-le-macronisme-revelateur-des-impostures/

 

 

Dès 1968, j’ai su à qui on avait affaire avec Daniel Cohn-Bendit et ses copains. Toute leur trajectoire était inscrite dans l’imposture qui nous fut alors infligée. Il était à la tête du combat des petit-bourgeois qui en mai 68 faisaient leur 14 juillet contre le mai ouvrier. La crapulerie finale de son ralliement à Macron n’est finalement que la signature et nous montre le macronisme comme un révélateur final de la réalité de ces impostures.

C’était pareil avec tous ces gauchistes, trotskistes, maoïstes donneurs de leçons, ces « intellectuels de gauche » qui toisaient le peuple et surtout les ouvriers de façon méprisante. Ils ont à peu près tous trahi, et c’était pour moi évident dès le départ. Et je n’ai ressenti aucune surprise de voir se presser les survivants derrière Emmanuel Macron.

 Quant aux socialistes, ils nous prenaient par la gauche, comme par exemple Chevènement et ses amis qui nous donnaient des leçons de marxisme, et nous expliquaient qu’eux étaient à gauche, Mais nous à l’est… Ils ont pourtant à peu près tous accompli le chemin qui les a amenés derrière Hollande puis derrière Macron. Et Jean-Pierre Chevènement l’homme qui n’a servi à rien, de célébrer béat le triomphe de la méritocratie républicaine avec l’élection d’Emmanuel Macron !

Il fut cependant un temps où on pouvait compter sur eux pour la défense des libertés. Je me rappelle les combats menés avec des gens que je considérais comme des camarades. Hélas c’est fini, complètement fini. Ils ont rallié Macron en gros bataillons et soutiennent tranquillement la mise en place d’un régime liberticide. Il n’en reste qu’une poignée, fidèles à leur amour de la liberté avec à leur tête le grand Henri Leclerc, l’arbre qui ne cache plus la forêt.

J’ai toujours été circonspect à propos de Robert Badinter. Intelligence, charisme et prestance incontestables, il commença à apparaître en duo littéraire avec Jean Denis Bredin. Lorsqu’ils se mirent à écrire leurs articles chacun de son côté, nous pûmes constater méchamment lequel des deux était la plume. Cependant le combat de Badinter contre la peine de mort fut admirable, qui commença vraiment avec l’exécution de Bontemps condamné à mort par la cour d’assises de l’Aube, et qu’il accompagna au pied de l’échafaud. Malgré ce traumatisme il retourna devant les mêmes assises de l’Aube pour un combat que l’on disait perdu d’avance pour sauver la tête de Patrick Henry le tueur d’enfants. Ayant relevé ce défi avec un courage extraordinaire, il le remporta magnifiquement. Par la suite, François Mitterrand eut le courage politique dans sa campagne électorale de 1981 de s’engager à abolir la peine de mort s’il était élu alors que les Français y étaient majoritairement opposés. Robert Badinter Garde des Sceaux porta pour lui ce combat avec une incontestable grandeur à l’Assemblée nationale. Il l’incarne encore aujourd’hui et c’est justice.

Mais malheureusement ce fut tout. Médiocre Garde des Sceaux il laissa le service public de la justice, dans l’état d’un parent pauvre de la république. Il toléra beaucoup trop de choses dans ce début des années fric. Puis président du Conseil constitutionnel, il en accentua la dérive juridictionnelle qui a fait de cet organe un outil de limitation de la souveraineté du peuple. Il a enfin rejoint le confort du Sénat occupant un siège en remerciement de ses mérites. Pendant tout ce temps, intégré à la grande bourgeoisie à laquelle il appartient, il a incarné une sorte de grande conscience, ce qui n’était pas complètement usurpé, statut entretenu par quelques interventions en général sans grand écho.

Aussi, il n’y a pas lieu d’être surpris de la sortie qu’il vient de faire sur un plateau de télévision, ou enfilant l’uniforme du commandeur et affichant une intense colère surjouée il a dénoncé avec vigueur la présence dans une des marches aux flambeaux des luttes contre la réforme des retraites, de deux manifestants portant des piques au bout desquelles figuraient des répliques de la tête d’Emmanuel Macron.

Il a exprimé sa mâle colère de la façon suivante : « Rien n’excuse ce degré de violence non pas physique encore, mais verbale. Rien. La représentation d’une tête au bout d’une pique, qui n’est rien d’autre que la guillotine, est pour moi absolument, totalement, condamnable. On ne peut pas admettre dans la République française, dont je rappelle la devise, que quelque homme politique que ce soit, quelque femme politique que ce soit, on promène sa tête au bout d’une pique avec ce que cela signifie. Ce n’est pas admissible ! Je le dis du fond du cœur, aucune cause ne justifie cela, aucune. Vous avez tous les moyens, toutes les libertés, mais PAS la violence physique ! »

Mais dites-nous, Monsieur Badinter, la violence physique depuis plus d’un an ce n’est pas ce qui a manqué. Le déchaînement des violences policières avec leur terrible bilan vous a laissé muet et encore cette fois-ci vous n’en avez pas dit un mot. Vous ne montez sur vos grands chevaux que pour une violence symbolique très marginale. Sans rien dire sur ce que subit le peuple français de violences politiques, de violences sociales et de violences physiques tout court. Et quand vous ajoutez que les opposants « ont tous les moyens, toutes les libertés » c’est simplement un mensonge. La liberté d’expression est lourdement mise en cause dans notre pays quand des gens sont condamnés à de la prison pour avoir scandé « Castaner assassin » dans une manifestation. Quand des lois liberticides sont adoptées en cadence comme la loi fake news, la loi anticasseurs (la liberté constitutionnelle de manifestation est une liberté d’expression), l’effrayante loi Avia, sans que cela provoque chez vous la moindre contrariété. Pas plus que la répression de masse du mouvement social des gilets jaunes avec ses 3000 condamnations pénales et ses 1000 peines de prison infligées dans des conditions de légalité approximatives et dans une urgence complètement anormale. Les milliers de gardes à vue préventive (!) qui sont autant de séquestrations arbitraires ne vous ont guère ému non plus. En revanche, vous tonnez et sonnez le tocsin pour deux initiatives peut-être malvenues mais en tout cas sans aucune conséquence.

Cette sortie consternante a été mise par beaucoup sur le compte du grand âge. C’est à la fois insultant et faux, Robert Badinter ayant fait consciemment ce qu’il pensait nécessaire. Prendre la défense d’un régime qui entretient désormais des rapports lointains avec une démocratie représentative républicaine, mais qui protège les intérêts de sa classe.

C’est peut-être désolant, mais aujourd’hui Robert Badinter est dans le même camp que le préfet Didier Lallement.

 

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