Combien étions-nous lors de cette réplique décentralisée du dernier grand rassemblement de Paris pour la 6ième République et contre la politique austéritaire ?
Prenons, pour rire, la proposition de la police pour faire le calcul suivant : 3000 manifestants multiplié par 60 villes sur le territoire national, cela fait 180 000. Autant qu’à Paris. Et, comme chacun sait ce que valent les estimations policières, accordons nous de penser, sans risque de nous tromper, que nous étions plus nombreux. Largement plus nombreux que les 3600 annoncés par ceux qui s’apprêtent ici ou là à jouer les idiots utiles aux raisons qui sont les leurs mais pas celles de leur base qui ne les suit plus -ce qui est l’essentiel.
Au premier rang, parmi les personnalités politiques de gauche, coude à coude, marchaient les Pilpa de Carcassonne, les Condat de Dordogne, tandis que manquaient les Spanghero de Castelnaudary pour lesquels on espère qu’ils comprennent qu’il n’est« pas d’autre horizon que la lutte » et qu’elle se conduit debout.
A la tribune, confirmant l’unité populaire et le désir de gauche, toujours plus pressant, de la foule manifestante, étaient à l’honneur et ont pris la parole les représentants des Pilpa, des Condat ; ceux d’associations : le Dal,… ; pour en citer quelques uns, des représentants politiques : de la Gauche unitaire, de la Gauche Anticapitaliste, naturellement du PC et du PG. Et, dans la foule, il était également, comme à Paris, des élus d’EE-LV ce qui augure de la recomposition du paysage politique à la veille des élections municipales et européennes…et des défaites à venir pour le Parti solférinien et ceux qui se seront fourvoyés en sa compagnie.
Un dernier mot. Pour avoir fait le voyage en bus avec les Pilpa, j’ai été subjugué par leur combativité, leur enthousiasme, leur soif de vivre et de vaincre, alors qu’ils en sont quasiment, à quelques jours près, à 1an de lutte….en passe de pouvoir monter une Scop. Puissent-ils être un exemple pour tous, ouvriers qui sont jetés à la rue comme des chiens, militants et électeurs qui aspirent à une autre vie que celle qui leur est faite par les collabos actifs ou passifs du libéralisme.