La République exemplaire !

C’est déjà malhonnêteté intellectuelle, et donc fort peu moral, que d’appeler, comme le fait le Chef de l’Etat François Hollande, à la République exemplaire à propos de ce qui n’est qu’une  monarchie élective dotée d’un parlement godillot autrement dénommé chambre d’enregistrement. Car c’est cela la 5^ième.

Mais tant qu’à réclamer la République exemplaire pourquoi ne fait-il pas pareillement pour la démocratie exemplaire. A moins qu’ayant le souvenir qu’il a failli lors du Congrès réuni à Versailles il n’ose s’aventurer en pareil endroit.

Dans l’article précédent, il était dit qu’il fallait dresser le signalement des acteurs politiques de la 5^ième  et juger du système producteur de l’immoralité.

La 5^ième porte constitutionnellement en germe toutes les déviances

·        Un Exécutif tout puissant, n’ayant de compte à rendre à personne, pratiquant le coup d’Etat permanent ; ce qui n’émeut plus guère.

·        Un Parlement pieds et poings liés à l’Exécutif (projet de loi supérieur à la proposition, pouvoir règlementaire, procédure d’urgence,…).

·        Un mode de scrutin dit majoritaire qui conduit au bipartisme, à l’alternance entre 2 nomenklaturas, toutes choses qui nuisent gravement à l’émergence de politiques alternatives.

·        Un mode de scrutin qui fait de l’abstentionnisme le 1^ier parti du pays dont l’UMPS s’accommodent fort bien même si c’est un déni de la démocratie.

·        Un mode de financement des partis politiques inéquitable qui favorise ceux qui sont en place et ruine la démocratie, lieu de l’expression et de la régulation des contradictions.

·        Une autorité judiciaire, en lieu d’un pouvoir, qui assujettit la justice à l’exécutif comme on l’a vu, une fois encore, dans l’affaire Courroye.

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La 5^ième : lieu de collusion entre l’intérêt public et l’intérêt privé

Elle se caractérise par l’absence d’étanchéité voulue et entretenue entre le domaine public et privé.

Le personnel politique battu aux élections est recasé dans le privé, privé dans lequel il est également recruté. Si bien, qu’au bout du compte, le domaine public devient le lieu d’exercice de l’intérêt privé qui a importé les méthodes de management et les petits arrangements.

C’est ainsi qu’est autorisé pour les parlementaires, et aux prétextes futiles et variés, l’exercice d’une activité parallèle dont ils s’aperçoivent d’un coup qu’elle peut être source de conflits d’intérêts.

On doit également évoquer la pratique du lobbying qui se développe en France, qui sévit à outrance au niveau du Parlement européen, et qui consiste à laisser instruire des dossiers par d’influentes officines à la solde de puissants groupes privés afin que soient préservés leurs intérêts au détriment de l’intérêt général. Lobbying qui trouve grâce auprès des parlementaires subitement surchargées de travail.

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Cette République véreuse, qui n’en a jamais été une, qui prend l’eau de toutes parts, ne se transformera pas en République exemplaire du fait de quelques modifications à la marge.

Dans l’état de déliquescence dans lequel elle se trouve il y a urgence à passer à une nouvelle constitution, à la 6^ième République afin que le peuple retrouve à exercer son droit inaliénable.