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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 10:43

 

Serpent de mer ? Réponse à l’humeur du moment ?

 

Cours de morale notés, est-il annoncé. Mince alors !

Mais alors : il y a un contenu. Lequel ?

Une pratique que les élèves devront donner à voir. Laquelle ?

 

Celle qui vaut pour l’idéologie libérale convient-elle à la République ?

 

La compétition et la coopération, l’individualisme et l’esprit collectif relèvent-ils d’une même référence morale ?

Ou tout cela suppose-t-il pas une morale différente que l’on soit partisan de ceci ou de cela ?

 

Sera-t-il conduit une réflexion sur les rapports nord-sud ? Sur le rôle du FMI ? Celui de l’OMC ? Sur les guerres coloniales des années et jours derniers ? Sur le sens de la mondialisation, également son résultat : l’exploitation humaine ? Sur la finance virtuelle ? Les fonds de pension ? La retraite par répartition ou capitalisation ? La propriété intellectuelle ? Toutes choses qui ont à voir avec la solidarité et la fraternité. Et donc la République.

Bien entendu, choses adaptées à l’écolier.

 

Quant à l’état hollandais continuera-t-il, ainsi qu’il chemine, à ne pas tenir les promesses faites ?

Les états mettront-ils fin à leurs noires pratiques :   Guantanamo, la Grèce,… ?

 

Mais puisqu’il est question de rétablir des cours de morale à l’Ecole, souvenons-nous.

Dans sa lettre aux instituteurs Jules Ferry invitait ces derniers à être exemplaires. L’exemplarité.  Le meilleur cours de morale. Aussi, nous ne saurions trop presser les politiques à entendre cela, car si on fait le constat que les citoyens en leur progéniture ont besoin de morale ce n’est point en leur donnant à vivre une société immorale, des représentants politiques immoraux ou complices de l’immoralité qu’on parviendra véritablement à l’établir.

 

Ceci aussi, qui ne clôt pas pour autant le sujet : la préoccupation morale ne semblait pas à l’ordre du jour lorsque Raffarin supprimait les profs de philo jugeant ces derniers inutiles dans un monde de compétition et de rentabilité.

 

L’apprentissage de la morale, s’il entend distinguer entre le bien du mal, le juste de l’injuste, doit être vertébré par l’analyse de situations réelles et concrètes : celle des rapports sociaux, l’étude, la comparaison et la critique des théories et politiques économiques appliquées.

Et nous devrons trancher. L’Humain d’abord ou l’homme comme outil (capital humain) du libéralisme.

Tout le reste n’est que bavardage.

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commentaires

I
Oui à la morale. Oui à son enseignement. Mais oui s'il s'agit d'un enseignement laïque de la morale pour tous.<br /> Et c'est là que les choses se compliquent.<br /> Comment enseigner une morale pour tous fondée sur les us et coutumes républicaines dans les établissements privés sous contrat possédant un &quot;caractère propre&quot; que d'aucun nomme &quot;le projet pastorale&quot;.<br /> Comment définir les contenus d'une morale pour tous quand autant d'exemples &quot;d'acommodements&quot;, de déviation, de tricherie, de tromperie, nous tombent sous les yeux ou dans les oreilles, et de la part de hautes autorités de l'état. Celles là même qui peut être seront amenées à ne pas respacter les fondements moraux qu'ils auront identifiés . . . <br /> Comment vont être utilisés les trois grands principes républicains qui aux yeux de nombre de démocrates républicains sociaux sont à même d'être fondateurs de comportements humains universellement respectables : Liberté, Egalité, Fraternité. Nous entendons par liberté celle d'émettre nos opinions. Eux entendent liberté d'entreprendre et d'exploiter. Par Egalité nous entendons celle des hommes entre eux et celles des hommes et des femmes (la République ne reconnaissant que des citoyen(ne)s). Eux l'entendent avec l'esprit de la subsidiarité : chacun est l'égal de l'autre dans son propre camp, dans sa communauté de pensée. Quant à la fraternité que nous entendons comme le seul lien reconnaissable de la cité humaine, celui qui par le sang fait que nous apparenons à la même famille, c'est à dire que nous avons des origines communes. Eux l'entendent comme un horizon, un destin, un projet, de semblables. La possibilité de l'existence de plusieurs familles, peu conciliables. <br /> De plus comment mettre en place un enseignement, sans enseignant, sans contenu et sans horaire ? Question insoluble. Amateurisme politique, illusion. Non pas. Mais instauration de l'école du vide, pour vider l'école de sa mission fondamentale : la transmission d'une culture.
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