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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 21:32

Remarque préalable

Le coronavirus arrive à point pour occulter médiatiquement la (les) révolte(s) contre la contreréforme des retraites, masquer les municipales, passer sous silence les ruades de quelques députés LaREM, etc.

Du comportement des individus

Il semble que ce dernier tient davantage de la structure psychologique de chacun que de la raison.

Les crédules font confiance aux informations (propagande ?) et se contentent des recommandations fournies. Ils ont pour alliés ceux qui ont tendance à mésestimer la situation et comparent la mortalité du coronavirus avec celle de la grippe. A l’inverse, il y a ceux qui ont les jetons et cèdent à la psychose.

Où est le raisonnable ? Certainement pas dans la minimisation du problème pas plus que dans le céder à la panique. C’est dans cet entre-deux que s’est prononcé le personnel politique dans une union sacrée, négligeant au passage des mesures plus radicales qui pourraient contenir l’expansion du fléau.

De l’importance du coronavirus

Il faut croire que le coronavirus n’est pas anodin pour :

  • que la Chine mette à l’isolement strict, depuis plusieurs mois, l’équivalent de la population française. Notons au passage qu’il convient de ne pas apporter crédit aux chiffres fournis par les autorités chinoises.
  • que de nombreux gouvernements prennent des mesures de plus en plus contraignantes tout en minimisant la dangerosité du coronavirus en tenant l’argument de statistiques comparatives avec la grippe.
  • qu’une union sacrée des organisations politiques ait été réalisée.
  • que des ‘experts’ du secteur médical, nous enjoignent de prendre des précautions pressantes tout en nous disant de ne pas nous en faire. ‘Expert’, dont on peut douter de la sincérité, ainsi Yves Lévy, ‘médecin spécialiste en immunologie, ancien patron de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), depuis peu conseiller d’État en service extraordinaire,.. mari d’Agnès Buzyn alors ministre de la santé!’.

Finalement, au regard de ce qui précède, on doit admettre la dangerosité (à multiples facettes) du coronavirus. D’autant que, contrairement à la grippe, nous sommes médicalement impuissants pour y faire face, sinon par des procédures de mise à l’écart qui, au fur et à mesure que le temps passe et que s’étend le coronavirus, deviennent de plus en plus contraignantes.

On s’interroge. Épidémie ? Pandémie ?

  • Il y a pandémie lorsque deux continents sont atteints. Ce qui est le cas. Mais, en France, on continue de parler d’épidémie en l’affublant de niveaux. 1, puis 2, bientôt 3, sans savoir où tout ceci va s’arrêter.
  • Si, on observe une carte, il semblerait que les pays impactés se situent autour du 45ème parallèle nord. Comme de juste, la zone tempérée où sont les pays économiquement dits développés. Mais tout ceci évolue.
  • On peut supputer que le continent africain est pour l’instant sous les radars à la raison que sa capacité de dépistage n’est certainement pas au niveau requis car, si on admet que le coronavirus est lié à la Chine et au déplacement des individus, l’Afrique devrait être touchée du fait de la présence, pour raison économique, de chinois sur ce continent.

Que savons-nous de l’origine du coronavirus ?

Rien. Et personne ne s’en soucie vraiment. Aussi l’imagination va bon train.

Pour les uns, des populations auraient mangé des chauves-souris, du pangolin. Variante de la civette qui serait à l’origine du SRAS. Pourquoi pas !

Pour d’autres, de la décongélation du permafrost des virus se seraient échappés. Peu vraisemblable en la circonstance puisque la localisation géographique de l’origine du coronavirus est en Chine.

Certains mettent en cause la déforestation qui conduirait des primates porteurs de la maladie (cela a été évoqué pour Ébola, le sida), dépossédés de leur habitat naturel, à s’approcher des populations humaines et à les infecter.

On dit encore que le coronavirus se serait échappé de laboratoires, précisément situés à Wuhan, dans lesquels est étudié le coronavirus depuis le SRAS.

Bien que largement imparfaits, l’exemple de la maladie de Krosfel Jacob comme celui de la grippe aviaire disent que certains fléaux sont liés aux activités humaines peu regardantes et peu prévenantes des conséquences qu’elles engendrent dès lors qu’il y a des thunes à faire. A ce titre, les fermes du type des mille vaches devraient nous inquiéter. 

Mais surtout, depuis quelques années, apparaissent de nouvelles maladies. La dernière saloperie de grande ampleur en France remonte aux années 1955 avec la poliomyélite, mais là rien à voir avec les maladies du moment. Alors ! Pourquoi le sida ? Ébola ? Le SRAS ? Et maintenant le Coronavirus? Posons cette question qui ne vient pas naturellement à l’esprit : y aurait-il une liaison avec le système économique mondialisé et libéral dans lequel nous vivons (échanges nombreux avec le lointain incertain en terme sanitaire, recherche du profit sans être regardant sur les conditions,…) ?

Où le coronavirus se fait plus politique

En matière de santé : 2 volets.

  • Le premier met en évidence ce qu’il en coûte lorsque des gouvernements décident de marchandiser la santé, d’en assurer une gestion comptable, …. Il s’ensuit des structures peu capables de faire véritablement front, du fait d’un nombre de personnels de santé volontairement et politiquement réduit à la portion congrue. Puis, parmi les personnels qui restent, certains sont parfois impactés par le virus et mis en quarantaine au point qu’on envisage de faire appel à l’armée de réserve que constituent ces braves retraités.
  • Le second ce qu’il en coûte également de ne pas avoir un pôle santé nous permettant d’avoir à disposition les molécules de base qui assurent notre indépendance dans la composition et la mise à disposition des médicaments. On se souviendra que Sanofi, qui annonce aujourd’hui vouloir relocaliser, s’est payé il y a quelques années une grève du personnel car l’entreprise entendait dégraisser pour partir sous d’autres cieux plus profitables aux actionnaires. Ce qu’il en coûte également de restreindre le budget de la recherche.

De manière plus générale.

  • Les délocalisations, pour cause de profit, conduisent à subir des pénuries et mettent en péril de nombreuses productions sur le sol national parce qu’elles ne reçoivent pas l’approvisionnement nécessaire. Ainsi, selon un effet dominos notre économie est en récession. On pense et on dit alors vouloir relocaliser. Du coup, le dogme de l’ultralibéralisme, celui de la mondialisation, vole en éclat à l’épreuve de la réalité. Comme vole en éclat la loi du marché de l’offre et la demande formatrice des prix puisque le ministre des finances a déclaré dernièrement vouloir encadrer le prix du produit qui sert à se laver les mains (rupture avec son crédo libéral).
  • L’exportation du coronavirus est liée à la multiplication des échanges avec le lointain, on l’a dit, ce qui ne saurait pas le cas dans le cadre d’une économie en circuit court, si le pays, sous l’influence des libéraux, ne s’était pas désindustrialisé par raison idéologique. De fait la propagation de l’épidémie est davantage assurée dans sa rapidité qu’elle ne le serait s’il en était autrement. Se trouvent alors affectés, en plus des secteurs de la production, des secteurs tels que l’aviation, le tourisme, l’hôtellerie,…le commerce en général…
  • On arrive alors à évoquer la possibilité d’un krach financier suite à la chute des cours des places boursières. Concernant ce dernier, Éric Toussaint avertit que le coronavirus, contrairement à ce qu’en disent les médias, n’est que le détonateur d’une situation financièrement explosive. Observation qu’il faut prendre au sérieux car on peut parier que si un krach boursier advient, nombreux sont ceux qui dédouaneront le libéralisme en invoquant le coronavirus pour lui faire porter le chapeau. Et s’il a krach financier, les retraités à points Macron seront de la revue.

Le coronavirus allié objectif d’un autre modèle économique.

  • Le coronavirus a mis en évidence la fragilité d’un système où la mondialisation n’est que la recherche du profit à bas coût par l’exploitation d’une main d’œuvre bon-marché quitte à payer le prix des échanges en circuit long.
  • Il met en évidence la fragilité liée à notre interdépendance économique due à la volonté des entreprises supranationales qui entendent faire du commerce en dehors des états.
  • Il met en évidence l’inanité de politiques gestionnaires, le péril qu’il y a à détruire l’État providence.

Pourquoi cet article ?

Union sacré certes ! Mais aussi analyse et dénonciation d’un modèle économique.

Si l’union sacrée est une belle chose pour lutter contre le coronavirus, ce serait une grave erreur de ne pas mettre en évidence que les politiques conduites qui ont laissé filer ailleurs notre potentiel économique ont également autorisé l’état de fragilité et de faiblesse dans lequel nous nous trouvons et que fait sortir au grand jour le coronavirus.

Il y a fort à parier que le capitalisme, l’ultralibéralisme, appelons-le comme on veut, en parlant de relocalisation comme il le fait actuellement est en mesure, comme un chat, de retomber sur ses pattes. Ce serait une grave faute de ne pas montrer que ce qui est advenu est lié à une conception qui promeut le désengagement de l’État, État selon conçu comme agent des entreprises.

Remarque terminale à l’attention de ceux qui trouvent qu’ailleurs c’est mieux qu’en France

Notre système, de santé que Macron s’apprête à liquider définitivement après s’être attaqué à notre système de retraite, assure à cette heure, et comme il le peut (moyens amputés), gratuitement et dans le cadre d’un service public, des soins à ceux qui sont atteints du coronavirus. Aux States, les pauvres, dans l’impossibilité de pouvoir se payer des assurances médicales privées, restent nombreux sur le carreau ou attendent que les états veuillent bien débloquer des fonds exceptionnels. En Grande-Bretagne idem. A méditer !

 

Exergue

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commentaires

A
Pour prolonger cette réflexion sur le coronavirus, je vous propose un autre article à lire sur http://desargence.over-blog.com/2020/03/le-coronavirus-point-de-depart-d-une-boucle-de-retroaction-active.html
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