Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 15:34

Certes, l’aréopage à Souillac était-il moins enclin à assurer la claque que le premier en Normandie. Raison pour laquelle de nombreux maires sont restés bras croisés au lieu d’applaudir. Si quelques uns ce sont montrés satisfaits de voir Jupiter descendre de l’Olympe et fréquenter les mortels tel un dieu déchu, d’autres à l’inverse, ainsi Christian Venries, maire de Saint Girgues dans le Lot, mandataire judiciaire, et donc qui sait de quoi il parle, n’ont pas manqué de lui rappeler ses petites phrases méprisantes et la situation des plus démunis (1).   

(1) https://twitter.com/IanBrossat/status/1086337344909774854

Quant à René Revol, dans une vidéo (2), il rappelle les conditions dans lesquelles a été effectué le choix des maires et celui des interventions, relevant aussi, comme nous l’avions fait dans un article précédant, que Macron était en campagne électorale aux frais de l’État, relevant encore qu’il n’avait jamais employé le mot pauvreté, n’avait jamais évoqué les salaires.

Il faut faire également cette observation : sur les chaines en continue, quasiment systématiquement, sont présents des députés LaRem qui s’en vont répétant la même chose avec les mêmes éléments de langage. A l’inverse, sur ces mêmes chaines, rares sont les députés critiques de l’action du gouvernement, et s’ils sont là, tolérés, faut bien comprendre que c’est pour donner le change. Oui, Macron est en campagne électorale et il la fait avec nos impôts.

(2) https://www.youtube.com/watch?v=KZz1yk7N8rQ&feature=youtu.be

Maintenant, passons au contenu .Si vous êtes quelque peu attentifs, vous ne vous laisserez pas enfumer par Macron.

Ainsi, lorsque ce dernier raconte qu’avant impôt l’écart des revenus est de 1 à 8 (pour aller vite comparez le Smic avec ce que gagnent les patrons du CAC 40, Goshn par exemple qui fait la Une), après il se trouve réduit de 1 à 4 selon lui. Je vous invite à faire quelques petits calculs pour vous apercevoir qu’il n’en est rien. Autre enfumage, lorsque Macron raconte qu’il n’y a pas de problème entre les pauvres et les riches (manière de dire que les gilets jaunes c’est de ‘la pipe’), et que les thunes (provenant de l’impôt que vous versez) filées aux entreprises c’est pour leur permettre d’investir, faudrait alors lui demander pour quelle raison il n’empêche pas les actionnaires de se gaver à outrance, ce qui aurait pour effet de favoriser l’investissement ainsi qu’il était fait il y a bien des décennies. Un dernier enfumage, lorsqu’il répète que, si ne voulons pas être imposé davantage que nous le sommes, il faudra procéder à un choix dans les services que nous attendons de l’État et accepter que certains disparaissent, faut lui répondre que c’est en allant chercher l’impôt dans les grandes entreprises qui y échappent qu’on maintiendra ces mêmes services. Et ainsi, pour peu qu’on ait le temps, on pourrait démonter tout son baratin. Un dernier exemple me vient à l’esprit. Considérer, comme il le fait, le budget de l’Éducation nationale comme une dépense, sans préciser que c’est une dépense d’investissement, c’est aller un peu vite en besogne. Sucrer le budget de l’Éducation nationale, c’est se passer d’avenir. C’est vrai, qu’il entend faire porter les frais de scolarité aux parents ; gare alors aux enfants de ceux qui n’ont pas d’argent pour payer des études à leur progéniture. Et pourtant, il s’en va, répétant d’une réunion à l’autre, qu’il améliore le système. Et certains d’applaudir.

Ce qui me rassure un peu, c’est que la mayonnaise Macron ne prend pas, sauf auprès de quelques uns, et c’est déjà trop.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Exergue
  • : réflexions sur l'actualité politique, sociale...et autres considérations
  • Contact

Recherche