Si ‘la politique désigne la compétition pour conquérir le pouvoir et s’y maintenir, le politique est l’organisation des collectivités humaines ».
« Il semble y avoir des invariants dans la structuration des établissements humains : la limite extérieure, la hiérarchie intérieure, la référence suprasensible. Ces fondamentaux que tire à jour l’examen des longues durées constituent la syntaxe des civilisations, alias « la force des choses »…« Ils suggèrent l’existence d’un véritable inconscient des collectifs, de type non psychologique mais organisationnel. Or, l’inconscient n’a pas d’histoire », dit R. Debray et il énumère ses invariants, les répétant sous 4 versions :
1 - Qui fait partie du groupe ? - Une démarcation ? - Qui a le pas sur qui ? ou :
2 - Au nom de quoi ? -Une référence à une norme extérieure posée comme supérieure ? - Une hiérarchie ? ou
3 - Un dedans et un dehors ? - Un haut et un bas ? - Un inter et un méta ? ou
4 - Quelle frontière ? - Quelle chaine de commandement ? -Quel dogme en amont ?
A l’instar d’un pays, un parti politique est une collectivité humaine. Si on se réfère aux invariants évoqués par R. Debray, la démarcation serait selon Chantal Mouffe dans la distinction du eux et nous, la hiérarchie dans la nécessaire organisation verticale (elle s’interroge : Nuit debout (horizontalité) peut-il perdurer sans se constituer en parti (verticalité), la référence suprasensible : le projet.
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