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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 04:33

Un peuple ne meurt que s’il consent à mourir.

Partout en Europe la résistance populaire grandit, s’organise. Partout.

Il est à prévoir qu’avant d’être terrassés, car ils vont l’être, les oligarques libéraux européens vont surenchérir dans l’agressivité, le durcissement de leur positionnement, les coups tordus, le prochain peut-être étant de s’asseoir sur le Brexit comme ils l’ont fait jadis en quelques lieux sur le ‘non’ au TCE, ce n’est là que comportement comme il en est de celui des bêtes averties de leur mort prochaine. Il se peut alors que la ‘caste des eurodictateurs’ ne laisse pas que des chemises dans l’aventure dans laquelle ils s’engagent, la mise à sac en France des locaux syndicaux augure d’un avenir noir. Quand on ne veut pas laisser la main au peuple, il la prend ; qu’on ne s’étonne pas de la manière à laquelle il est contraint !

Le Pasok a disparu. Le PSOE est en phase terminale. Le P(s) jette ses derniers feux en jouant à droite toute avec la loi El Khomri ; avant de crever, il aura fait le lit du FN. « Les derniers masques sont tombés. Nombreux en sont les exemples : le SPD allemand, Syriza après sa mutation et le parti socialiste français sont en première ligne pour imposer l’austérité, dans une entreprise abominable de redistribution des richesses produites au profit du capital ».

En Grèce, Tsipras papandréouisé, un instant étourdi d’avoir été assommé, le peuple se redresse.

Exergue

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https://unitepopulaire-fr.org/2016/06/30/discours-de-vangelis-goulas-pendant-la-conference-fondatrice-dunite-populaire-en-grece/

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Posted on 30 juin 2016 by Vangelis

Cher-e-s Camarades

Un an après les moments magnifiques que nous avons vécus lors du non du peuple grec au référendum, et après la tragédie qu’a été la trahison de la volonté populaire, nous nous trouvons ici pour bâtir sur des bases solides une proposition politique qui permettra au peuple grec de se libérer de l’étau des mémorandums, mais aussi pour se projeter au-delà, pour organiser la transition vers une société socialiste de notre temps.

Le non du peuple grec aux injonctions dictatoriales de l’Union Européenne est toujours d’actualité.

Parce que c’était la réponse du peuple grec, justement, et non celle des nouveaux tenants du thatchérisme qui prétendaient que, si on se montrait résolu à entrer en rupture avec les institutions européennes, ou bien les rapports de force se modifieraient en Europe- et la Grèce échapperait au joug des mémorandums-, ou bien ils pourraient changer grâce au pseudo-soutien des amis socialistes de Tsipras, qui imposent actuellement en France des mesures extrêmement réactionnaires.

Si quelque chose est en train de changer en ce moment dans l’union européenne, c’est le personnel dirigeant et ses collaborateurs locaux, la social-démocratie qui change de camp et passe à la réaction, alors que les chefs d’état ne sont plus rien d’autre que des gouverneurs coloniaux.

Et les derniers masques sont tombés. Nombreux en sont les exemples : le SPD allemand, Syriza après sa mutation et le parti socialiste français sont en première ligne pour imposer l’austérité, dans une entreprise abominable de redistribution des richesses produites au profit du capital.

Face à cette offensive sauvage le peuple réagit en tant qu’acteur. En première ligne du combat se trouvent les syndicats, mais d’autres mouvements nouveaux organisent la riposte de la société comme Nuit Debout en France.

La classe moyenne, brutalement prolétarisée, prend conscience que cette union européenne ne change pas, que l’euro et l’union européenne sont synonymes d’institutionnalisation du néolibéralisme et de consécration des politiques d’austérité.

Ils prennent conscience que nous nous trouvons confrontés à la fin d’une époque qui rend urgente la rupture avec un capital de plus en plus agressif, qui se sert de l’euro et des traités européens comme d’une machine de guerre.

Le peuple anglais l’a montré et au premier chef la classe ouvrière, isolée, de Grande Bretagne, lors du référendum, avec son formidable non à l’union européenne face aux pressions de toutes sortes exercées par la caste des eurodictateurs. Ce non n’était pas de gauche, mais il n’était certainement pas d’extrême-droite. Malgré les tentatives de récupération de l’extrême-droite. C’était clairement un non de classe. C’était le non des milliers de mineurs chômeurs et de leurs familles, que Thatcher a jeté à la rue au nom de l’intégration européenne.

Tous les sondages indépendants en Europe montrent ce changement d’opinion des gens. Malgré la sale campagne des médias, les peuples ne sont pas disposés à sacrifier leurs droits et leurs acquis sur l’autel de l’union européenne. C’est là que la gauche se doit d’intervenir avec un discours de classe clair.

La France a toujours été l’atelier de la politique sociale de l’Europe.

Actuellement la classe ouvrière française se trouve en première ligne du combat pour empêcher l’adoption en France des injonctions mémorandaires, anti ouvrières et antidémocratiques.

Depuis quatre mois se déroulent grèves et mobilisations contre une loi que désapprouve, dans une proportion écrasante, une majorité des citoyens.

Face à eux, une majorité pitoyable. Un gouvernement de représentants aux ordres du capital allemands et français qui s’efforcent de prendre la société en otage à coup de décrets. Comme ils ne sont pas parvenus à calomnier ni à épuiser la résistance des syndicats avec les chaines télévisées et leurs informations trafiquées, ils adoptent la violence pour réponse : répression des manifestations, menaces d’interdiction, un état policier qui, en collaboration avec les médias, exerce une contrainte intolérable sur la justice, qui procède à des emprisonnements de syndicalistes avec des peines pour l’exemple.

La bête blessée lorsqu’elle est acculée dans un coin devient de plus en plus agressive.

L’oligarchie des structures supranationales se trouve dans une impasse stratégique.

Mais pour que la classe ouvrière et ses mobilisations parviennent à vaincre, il leur faut un plan alternatif qui aura pour priorité immédiate un combat patriotique de classe inflexible, dont l’objectif sera la souveraineté populaire, un combat pour l’hégémonie de la classe ouvrière. Un projet alternatif que nous avons l’ambition, camarades, de voir sortir de cette conférence.

Un projet pour un grand renversement ouvrier et populaire des politiques mémorandaires pratiquées par l’oligarchie économique et le système politique qui les soutient, en rupture avec l’eurosystème.

Les maillons essentiels en sont l’abrogation des mémorandums et des conventions de prêts, la suspension des paiements -avec l’objectif d’annuler la dette, la nationalisation des banques et des entreprises stratégiques et leur mise en fonctionnement, la sortie de la prison monétaire de l’eurozone et l’affrontement global avec l’intégration européenne néolibérale.

Etant donné qu’à l’intérieur de l’UE il est impossible en pratique d’appliquer l’ensemble de notre programme de transition, il faut un référendum explicite contre le maintien dans une UE qui exclut toute perspective d’un changement progressiste

Parmi les tâches des organisations membres de LAE à l’étranger figure la poursuite d’un enrichissement réciproque grâce aux combats de tous les autres peuples européens. Dans la conjoncture politique actuelle, la victoire du mouvement ouvrier français qui se profile à l’horizon constituera un levier incitatif pour le peuple grec. « Il suffit à un peuple de décider qu’il n’est pas esclave pour qu’il soit déjà libre » disait Etienne de la Boétie. A nous de passer maintenant à la contre-attaque, pour une classe ouvrière souveraine dans une Grèce souveraine. Pour l’Europe des peuples libres, souverains et coopérant entre eux.

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