Les traditions électorales se perdent.
A l’approche des élections, l’usage était d’éventrer les trottoirs. Les élus tentaient ainsi de témoigner qu’ils se souciaient du sort des électeurs en mettant en chantiers quelques travaux publics. Personne n’était dupe et chacun souriait.
L’époque est devenue incertaine pour les partis de l’alternance jadis en opposition frontale.
Aujourd’hui, tandis que la droite conservatrice dispute avec l’extrême-droite avec la bénédiction du PS (1), le parti dit socialiste copule sans vergogne avec le Medef avec la bénédiction de l’ex-UMP (2). Mais cela reste insuffisant pour le PS.
Pour remédier à son pourrissement, émiettement, effritement, ce dernier parti tente d’éviter que prenne corps à sa gauche une force capable de le reléguer à la place où lui-même naguère a relégué le parti radical.
Il n’est qu’un moyen.
Ce ne sont plus désormais trottoirs éventrés qui surgissent mais, à chaque élection, un nouveau parti dont la mission objective est de capturer les quelques milliers de voix qui lui filent entre les doigts et qui seraient venues renforcer la gauche d’opposition, dite aussi radicale.
Il est désormais, depuis peu, un nouveau mouvement appelé : Mouvement commun (comme il y a eu aux élections précédentes Nouvelle donne) à l’initiative d’un frondeur, rallié par d’autres frondeurs, frondeurs dont il faut bien constater qu’ils ont mis du temps à faire usage de leur fronde. Pourquoi ne se sont-ils pas réveillés plus tôt ? Hein ! Pourquoi ? Pourquoi à la veille des élections ? Avouez que tout ceci est bien étrange. Car il y a fort longtemps déjà que d’autres sont à l’œuvre pour faire vivre la gauche et le socialisme.
***
***
/fdata%2F3697356%2Favatar-blog-1145899523-tmpphp1ykdPL.jpeg){kind=avatar}